République du Tchad

Front pour le salut de la république (FSR)

Dignité- justice- Développement

 

Deux dates phares placent le Sénégal à la tête du peloton des pays africains qui n’ont rien à envier aux autres pays réputés berceau de la démocratie de par le monde.

D’abord en avril 2000 le peuple sénégalais avait réussi à opérer la première alternance pacifique du pouvoir en Afrique. En effet, en cette date mémorable le président Abdou Diouf successeur de feu Léopold Sédar Sanghor, tous deux issus du même bord, avait reconnu avec dignité sa défaite aux élections présidentielles face à son adversaire Abdoulaye Wade et a dû lui passer la main sous l’œil admiratif de tous les africains.

Ensuite c’était en avril 2012. Le président Abdoulaye Wade qui a passé 12 ans à la tête de l’Etat sénégalais avait tenté d’empiler un troisième mandat très controversé.

Cette décision du président Wade comporte deux dangers qui, s’il arrivait à faire passer sa manœuvre il aurait pu du coup extraire son pays de sa superbe position de leader en matière de démocratie en Afrique. Ce qui pourrait banaliser le Sénégal face aux yeux des africains.

De quoi s’agit-il ?

La première démarche visait à torde le coup à la constitution sénégalaise en faisant sauter le verrou qui limite à deux le mandat pour tout chef d’Etat sénégalais. Cette première mesure si elle venait à être appliquée elle baliserait le terrain à une seconde démarche qui ne viserait ni plus ni moins qu’à instaurer l’héritage du pouvoir au dauphin de Wade qui n’est autre que son propre fils Karim Wade.

Le peuple sénégalais s’est fortement mobilisé et s’en est dressé comme un seul homme à travers ses organisations de la société civile ainsi que les partis politiques de l’opposition. Cette mobilisation avait pris pour cadre le mouvement du 23 juin qui a lancé déjà ses activités depuis le 23 juin 2011 sous l’appellation popularisée du M23. L’objectif de ce mouvement était de tout faire pour barrer la route à la manœuvre du président Wade.

Grâce à cette mobilisation du peuple sénégalais le président Wade s’était vu résigné à organiser des élections libres et transparentes qui ont marqué la fin de son règne.

Il faut lui reconnaître cependant le mérite de ne pas faillir ; et ce, en faisant appel en dernier ressort à ses réflexes de démocrate pour reconnaître sa défaite et féliciter son adversaire par téléphone.

Cette ténacité du peuple sénégalais a permis à son pays d’éviter le pire et à confirmer sa position de leader du continent africain en matière de démocratie.

Nous  ne pouvons pas croire un seul instant que ce Sénégal que nous venons de décrire ci-haut puisse accepter par un geste incompréhensible se rabaisser à traquer des opposants tchadiens résidant au Sénégal depuis plusieurs années et troubler leur quiétude et leur tranquillité. En effet, notre camarade Makaila Nguebla, un blogueur très connu et qui vit au Sénégal depuis plus de 10 ans, et qui est membre actif de la Radho et dont les activités au sein du M23 sont attestés par tous les animateurs de ce mouvement, a fait l’objet d’une interpellation par les services de sécurité sénégalais hier mardi 07 mai 2013 à Dakar et jusqu’au moment où nous mettons sous presse ce communiqué il n’a pas été relaxé.

Nous faisons noter que cette interpellation coïncide avec le séjour du ministre tchadien de la justice au Sénégal. Il n’est pas exclut que ce dernier serait à la base de la tracacerie que notre camarade est en train de subir.

Le régime de Deby est très connu pour ce type d’opération. Grâce au moyen du peuple tchadien qu’il a confisqué, il dispose de bras longs et s’ingénie à menacer ses opposants où qu’ils soient. Les exemples en la matière ne manquent pas. Plusieurs fois des opposants tchadiens ont été enlevés du Nigéria, du Cameroun, du Soudan, de la RCA et du Niger, pays limitrophes du Tchad pour échouer dans des prisons tchadiennes avec un sort connu d’avance, la liquidation physique. A titre d’exemple, nous pouvons citer la récente tentative contre M. Hassan Fadoul Kitir, qui avait failli être enlevé depuis le Togo pour le Tchad N’eut été la forte mobilisation des organisations des droits humains, il serait en ce moment, ajouté à la liste des nombreuses victimes de Deby.

De ce qui précède, le Front pour le Salut de la République demande au Gouvernement sénégalais de ne pas permettre à Deby de tenir l’image du Sénégal. En conséquence nous osons espérer que des instructions fermes seront donner pour la libération sans délai du blogueur blogueur Makaila Nguebla.

Le FSR lance par ailleurs, un vibrant appel à tous les démocrates sénégalais et aux organisations de défense de droits humains, notamment le M23, la Radho ainsi que Amnisty International, Human Rights Watch et la Croix Rouge internationale d’user de toute leur influence pour obtenir la relaxe immédiate de notre camarade. Le FSR fait endosser la responsabilité à Deby de tout préjudice que Makaila pourrait encourir.

Fait à Djimézé Hamra le 08/05/2013

Pour le Bureau Exécutif du FSR

Dr. Ali Gaddaye

 

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