Par Marthe Noelle Effoudou 
Après cinq jours de négociations, les émissaires de la CEDEAO sont repartis samedi dernier de Bamako avec un échec comme résultat.
Les différentes rencontres avec la junte, le Premier ministre, le Président par intérim, les diplomates et mêmes les religieux maliens, n’auront servi à rien. Le prochain chef de la transition au Mali, n’est toujours pas connu. Alors que le mandat à la tête de l’Etat du Président par intérim Dioncounda Traoré s’achève dans sept jours, le bras de fer pour désigner son successeur s’intensifie. Les ministres Adama Bictogo et Djibril Bassolé, les envoyés de la médiation ouest-africaine, ont pourtant mené leur mission avec attention. Seulement, l’argumentaire du ministre ivoirien Adama Bictogo, pour qui, c’est la constitution malienne qui permet de résoudre la question, n’aura pas convaincu la junte militaire du capitaine Amadou Sanogo. Selon le ministre ivoirien, la constitution malienne prévoit qu’en cas d’impossibilité d’organiser des élections dans les 40 jours d’intérim, ce qui est actuellement le cas, la cour constitutionnelle annonce un nouveau délai pour l’organisation des élections. Et puisque la non organisation des élections ne dépend pas de l’acteur, mais de la mission, c’est-à-dire de la situation sur le terrain, il appartient au président par intérim de poursuivre sa tâche.
Ne voulant pas être un facteur de blocage, Dioncounda Traoré a failli rendre sa démission, selon son entourage immédiat. Le temps étant un facteur important à considérer dans ce chaos, car le 22 mai prochain le Mali n’aura plus de Président légalement reconnu. Les deux médiateurs de la Cedeao, pourraient être de retour dans la capitale malienne demain mardi. Déjà ce lundi 14 mai, les responsables militaires de la zone ouest –africaine se réunissent à Abuja pour examiner les modalités d’un déploiement de troupes en Guinée-Bissau et au Mali, deux pays membres de l’organisation où l’armée a récemment renversé les gouvernements élus. Les chefs d’état-major des armées de la Cedeao, vont examiner de manière spécifique les questions relatives au déploiement de troupes de la Cedeao au Mali et les unités proposées pour la force reconstituée de 3.000 hommes.
 

 

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