Depuis bientôt 10 ans et plus, le gouvernement sénégalais entretient des poursuites contre un ancien chef d’état africain, à qui, il a offert l’asile politique. Déjà,  à ce stade, il faut vraiment le faire, c’est dire le cynisme de ces personnes. Ils sont tous pareils, Diouf, Wade, et maintenant Maky Sall. Tous ont adopté la même attitude sur cette affaire. Moi, cela ne m’étonne pas. Je connais le Sénégal et les sénégalais. Laissez-moi vous racontez ce qui arriva à l’homme d’affaires congolais Otto Bongo, un de mes compatriotes qui a investi au Sénégal dans les années 80.


M Otto Bongo est un homme d’affaires prospère proche du clan Sassou, il avait de multiples affaires en Afrique. Il a été approché par l’entourage d’Abdou Diouf, Président du Sénégal pour venir investir dans son pays. Discours panafricain, et fraternel, tapis rouge, et garanties d’accompagnement, bref toute la panoplie de séduction fut déroulée à Otto BONGO.
Après quelques mois, l’homme d’affaires congolais monte une affaire dans la pêche, achète des bateaux et se lance dans l’exportation des produits halieutiques vers le Congo, le Cameroun, il a comme associé un proche du président sénégalais.
Au début, tout va bien, Otto Bongo achète même une superbe villa dans un quartier résidentiel. Puis, les problèmes commencent ; les bateaux de pêche  rentrent avec moins de prises. Après moult péripéties, certains collaborateurs découvrent qu’en fait, la cargaison était revendue en haute mer à des bateaux étrangers et l’équipage ramenait des bateaux, au port de Dakar, à moitié vides.
Bien sûr, dans un premier temps, l’associé qui devait justement gérer ce côté des choses, accuse le personnel sur les bateaux, mais petit à petit, le pot aux roses est découvert, le partenaire sénégalais est le grand organisateur des détournements de la cargaison.
Otto Bongo expose ses problèmes à qui de droit dans la mesure où l’associé malveillant est un proche de la présidence sénégalaise. Ce dernier promet de régler les choses, mais le temps passe et la situation s’envenime entre les deux associés. Otto Bongo entre de nouveau en contact avec Abdou Diouf mais informe aussi le président Sassou de ses problèmes en terre sénégalaise !
Abdou Diouf  promet de faire quelque chose, le Président Sassou rappelle que c’est avec insistance que le Président sénégalais a sollicité son intervention pour que des privés congolais investissent au Sénégal.
Aussi étonnant que cela puisse être, l’associé indélicat prétend désormais être à parts égales dans la société et porte plainte contre Otto Bongo ! Ce fut le début d’une interminable guerre  judiciaire qui dura de longues années durant lesquelles le congolais vit l’ensemble de ses biens confisqués et mis sous scellés par  la justice sénégalaise.
Et  curieusement, ses demandes d’audience n’aboutirent plus jamais, le Président sénégalais était désormais indisponible pour l’homme d’affaires congolais ! Ce dernier vit aussi l’ensemble de ses bateaux de pêche attribués par la justice sénégalaise à l’associé qui, bien sur, ne possédait pas un kopeck avant l’arrivée du congolais ! Ce dernier dégoûté, quitta le Sénégal définitivement sans jamais y remettre les pieds.
C’est cela le piège de la Téranga sénégalaise.

On vous accueille les bras  grands ouverts, une fois que vous avez mis votre argent dans ce pays. On s’organise pour vous créer des problèmes afin de vous spolier, c’est aussi simple. Pour moi,  l’affaire Hissein Habré, c’est cela et pas autre chose. C’est pourquoi, ils agissent tous de la même façon, Diouf, Wade et Maky Sall.
Si j’ai pris la décision d’écrire ces mots, c’est pour que nous, africains, qui sommes trop naïfs face aux sénégalais, prenions conscience de leur cynisme. Les ivoiriens disent d’eux : « Sénégalais dehors et sénégalais chez lui, c’est pas même chose ! » pour  exprimer qu’ils cachent soigneusement leur jeu. Ils ne reculent devant rien dés qu’il y a de l’argent à gagner !
Ils sont partout chez nous, surtout en Afrique centrale et profitent de notre hospitalité, ils pompent notre argent et le ramènent chez eux ! Et si nous, on s’installe chez eux, ils s’arrangent pour nous piller. Il est temps de mettre le holà.
Regardez autour de vous combien de sénégalais sont installés au Gabon, en Rdc, au Congo, en Rca, au Tchad, au Cameroun, en Angola etc.
Qui peut me citer un homme d’affaires africain qui s’est installé dans ce pays et qui a pu développer un business ? Exception faite des entreprises françaises qui sont les maîtres du pays et des libanais qui sont un cas à part.
Feu le président Bongo avait commencé à dire stop à l’accaparement de tous les postes internationaux qui devaient revenir aux africains francophones par eux. Il avait bien raison !
Leur discours panafricain est destiné à nous berner puisqu’il est virtuel et tous leurs actes sont contraires à toutes les valeurs africaines proclamées urbi et orbi à longueur de journée de l’enfant au vieillard.
Beaucoup de leurs hommes d’affaires ont escroqué leurs partenaires en Côte d Ivoire, cela ne se compte pas, en Rdc, au Congo et ont fui  avec l’argent des autres et trouvé refuge dans leur Sénégal natal.
La Téranga est un piège monstrueux, une escroquerie médiatique, Otto Bongo avant Hissein Habre en a été une victime.
J’appelle la génération consciente des africains, de ne pas être soulée par les discours de griots des sénégalais et surtout de veiller à ce que l’argent amassé par ces éternels migrants, ne quitte pas le pays d’accueil.
C’est à ce prix  qu’on évitera d’autres cas aussi ignobles que l’affaire Otto Bongo et Hissein Habré et que les sénégalais comprendront que, ce qu’ils font aux autres, chez eux, eux aussi, sont à même de le subir à l’étranger.
A l’étranger, loin de leur système pourri, qui fait que jamais un étranger ne peut avoir raison sur un sénégalais chez lui !
Appliquez la préférence nationale comme eux et ce dans tous les domaines. Ainsi, ils nous prendront au sérieux et nous cesserons d’être des benêts à exploiter. On cessera d’être pour eux, des citrons qu’on presse à fond pour récupérer le jus, lequel jus est, bien sûr, expédié au Sénégal vite fait, bien fait.
Aucun discours ne changera quelque chose, seuls des actes posés clairement, les ramèneront à une attitude plus correcte envers les africains qui vivent parmi eux, car il faut bien savoir que ce sont des milliards qui sont envoyés chaque mois des pays africains vers le Sénégal.

Jean Phillipe Ernest Mokolo
Entrepreneur

jpemokolo@gmail.com 

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