Ayant battu le record de longévité au pouvoir (22 ans), militaire de carrière et devenu président de la République par pure destin divin, Idriss Deby puis devenu Idriss Deby Itno par décret himself est un personnage bizarre et complexe.

Quoi que l’on dise, les tchadiens se souviendrons pendant longtemps de ce fameux nom (Deby), diabolique pour les uns et héroïque pour les autres. Deby est un personnage à multiples faces ; ainsi il est à la fois un politicien, rusé, calculateur, cupide, courageux, diviseur, naïf, prodigue,  humiliateur mais aussi un dictateur pur dans sa gestion des affaires publiques.

Aujourd’hui, Deby dirige le Tchad d’une main de fer tel dans le système des royaumes purs et durs du moyen âge. Le Tchad est entre les quatre (4) mains de Deby et de Hinda. Pour preuve voire les postes de responsabilités occupés par les familles de Deby et celles de Hinda, le plus souvent des incompétents notoires. Encore plus grave, Deby démet les ministres de leurs fonctions comme des simples agents bénévoles d’une entreprise (plus de10 ministres relevés de leurs fonctions dans le gouvernement de Nadingar II). Au Tchad de Deby, un ministre ne peut nommer un simple agent par arrêté sans l’aval de Deby, pourtant c’est une compétence exclusive de tout membre du gouvernement. Nadingar, le PM n’a aucun pouvoir, il n’est qu’un symbole et un béni oui oui, sinon le vrai PM reste toujours Deby et il centralise toute l’administration entre ses mains.

Au pays de sa majesté Deby, les membres du gouvernement, les membres du cabinet à la présidence et les autres hauts fonctionnaires de la République prient chaque jour en espérant que le lendemain soit le meilleur et surtout à l’abri des humiliations à la débyenne. Chaque jour que Dieu fait, les fonctionnaires travaillent la peur au ventre. Pourquoi Deby humilie et déshonore tant ses compatriotes ? Peut être pour Deby, les tchadiens sont des moutons de panurge. En conclusion, Deby est à la fois un super président et un dictateur en puissance. Un super prési par sa main mise de l’appareil administratif tchadien. Un dictateur en puissance par sa mauvaise gouvernance, ses crimes économiques, ses humiliations…          

 

Mahamat Saleh

Analyste Indépendant                     

 

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