24 avril 2013 En Afrique centrale, les vieux amis de la France font leur come-back.

En octobre 2012, pour son premier déplacement africain à Dakar (Sénégal) et Kinshasa (RDC), François Hollande veut marquer une rupture. "La francophonie doit porter la démocratie, les droits de l’homme, le respect de la liberté d’expression, l’affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants"clame le président français au sommet de la francophonie, devant un aréopage de chefs d’Etat africains.
 

Il en manque un, toutefois. Le président tchadien, Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis vingt-deux ans. Les mauvaises langues disent qu’il redoute un sermon sur la piètre situation des droits de l’homme au Tchad. D’autres qu’il n’a pas apprécié le report d’une rencontre à l’Elysée peu auparavant. Le président camerounais a, lui, fait le déplacement. Mais Paul Biya, en fonction depuis trente ans, n’a droit qu’à un bref entretien entre deux portes. Une indélicatesse diplomatique.
 

Six mois plus tard, les relations avec ces deux chefs d’Etat ont changé. A la libération des otages au Cameroun, François Hollande a glissé "une pensée particulière pour le président Biya", et il marche main dans la main avec Idriss Déby, dont les troupes paient le plus lourd tribut au Mali. Comment le président s’est-il rapproché de ces deux vieux amis de la France qu’il semblait maintenir à une prudente distance ?

 

François Hollande et Idriss Déby, président du Tchad, le 5 décembre 2012, à l'Elysée.
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