Depuis le 1er mai et l’annonce d’une tentative de déstabilisation au Tchad, la justice a mis une dizaine de personnalités en détention, civils et militaires, parmi lesquels quatre députés. L’un des principaux opposants, Saleh Kebzabo, avait lui aussi été officiellement convoqué par la justice. Mais le chef de file de l’UNDR (Union nationale pour le développement et le renouveau) est actuellement en Afrique du Sud pour une session du Parlement panafricain. Saleh Kebzabo s’exprime pour la première fois depuis le début de cette vague d’arrestations. Il affirme que cette affaire est montée de toutes pièces par le pouvoir pour régler ses comptes avec l’opposition, et se dit prêt à rentrer au Tchad, même s’il encourt le risque d’être « emprisonné », voir « éliminé ».

 
Saleh Kebzabo

Chef de file de l’UNDR (Union nationale pour le développement et le renouveau)

J’irai à la convocation de la police pour subir le même sort que mes amis qui, de bonne foi, à la demande de l’Assemblée nationale, ont répondu à des convocations et se sont retrouvés en prison (…). Si mon destin est d’être éliminé physiquement par le pouvoir parce que le pouvoir pense qu’il faut éliminer les hommes politiques, eh bien, c’est le destin. Je suis un croyant. C’est dieu qui l’aura tracé, et je pense qu’il faut le supporter.

 

17/05/2013 par Olivier Rogez

RFI

 
 
 

 

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