Le Directeur général M. Ahmed Soungui, parle de l’entrée de la première promotion l’Ecole nationale de Formation judiciaire du Tchad
 
M. Ahmed Soungui, vous-êtes le Directeur général de cette école. Depuis quand a-t-elle été créée et pourquoi?
L’Ecole Nationale de Formation Judiciaire du Tchad a été créée par la loi 032/PR/2009 et à un caractère administratif ayant une personnalité juridique et une autonomie de gestion. Elle a pour mission de former les magistrats, les greffiers, les notaires, les huissiers, bref, le personnel judiciaire dans son ensemble. L’Ecole Nationale de Formation Judiciaire du Tchad a pour premier objectif de perfectionner la formation, de donner un caractère pratique et le tout couronné par le bilinguisme. C’est une toute première école qui a consacré et a mis en pratique le principe constitutionnel du bilinguisme (article 9 de la constitution). Elle est effective depuis le 14 décembre 2011 par décret 1251/PM/MJ/2011. Il y a ensuite la nomination des responsables dont le Directeur Général et son adjoint; le Directeur des Etudes; le Directeur des Ressources Humaines et son adjoint; le Directeur de la Documentation et de la Recherche et deux Directeurs adjoints des Etudes et de la Formation Spécialisée. Il y a aujourd’hui six mois que l’école a commencé à se mettre en place sur la base de rien. Aujourd’hui, nous avons un bâtiment qui abritera l’école et c’est ce qui nous permettra de lancer la rentrée des classes dans la première quinzaine du mois d’octobre. Nous sommes en pleine préparation de cette rentrée en ce moment.
 
 
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Le Directeur général de l’ENFJT, M. Ahmed Soungui
Cette école est-elle réservée uniquement aux Tchadiens?
Notre école a une vocation sous-régionale et régionale, car elle peut recevoir les étudiants venant d’autres pays. Nous sommes entrain de faire en ce moment le tour du monde pour avoir des partenariats avec certains centres tels que CNRS JURISCOPE dans le domaine de la traduction et de l’ingénierie dans la formation puis ENM de Bordeaux dans le cadre de la formation initiale et l’échange avec d’autres pays dont le Sénégal, le Bénin et bien d’autres pays. Nous cherchons des voies et moyens pour avoir un grand nombre de partenariat afin d’acquérir leurs expériences et mettre en application dans notre jeune et nouvelle école. 

Quelle est la particularité de cette école?
Notre école forme sur son programme pédagogique basé sur la théorie et la pratique. Les professeurs donneront le meilleur d’eux-mêmes pour que la théorie et la pratique aillent ensemble. Nous voulons qu’à la fin de la formation dont la durée est de 90 semaines, nos étudiants soient opérationnels sur le terrain et on n’a plus besoin qu’ils partent faire les stages avant de revenir pour le travail. Pour cette rentrée, nous auront 60 auditeurs de la justice pour commencer avec les cours, il y aura deux semaines après le lancement de la rentrée 60 greffiers qui commenceront les cours à leur tour et enfin nous auront en janvier 2013, 270 étudiants du corps de l’administration pénitentielle. 

Quelle sont les perspectives de cette école?
Elles sont florissantes, car après cette équipe, il y aura une nouvelle équipe qui viendra avec d’autres innovations. Il faut un changement pour innover et cela permet de faire non seulement avancer les choses mais permettre un changement. Nous allons fournir des efforts pour avoir notre propre site pour abriter l’école, car en ce moment l’école est logée dans l’enceinte du Ministère de la Justice.

Est-ce pour éviter que les magistrats partent se former à l’extérieur que cette école a été créée?
Nous voulons avoir une bonne administration judiciaire et rapprocher les magistrats des réalités des justiciables. En créant cette école, nous voulons donner de l’unicité et de l’uniformité dans la manière de se comporter en tant que magistrat dans la manière de mener et de gérer son procès. Il faut que tout le monde sorte d’une même moule. Par le passé, certains sont formés à l’Ena, au Togo, au Maroc, en France et dans bien d’autres pays. Les réalités sont différentes si aujourd’hui ils sortent de la même école, il y a la même réalité et la même vision et c’est le but recherché aussi par la création de cette école.

 
 
 
Quels sont les critères d’admission dans cette école?
Tout dépend de la filière. Mais pour les magistrats, il faut avoir une maîtrise en droit et fournir les dossiers dont le casier judiciaire, le certificat médical et de nationalité afin de passer le concours et si vous-êtes admis, vous pouvez entrer dans cette école. Si vous-êtes citoyens ayant d’autres diplômes qui est intégré à la fonction publique ou non, il y a un certains nombre de critère et si vous remplissez ces critères, il n y a aucune raison qui vous empêchera d’être admis dans cette école. 

L’école est créée depuis six mois mais elle reste méconnue. Qu’est-ce qui explique cela?

Il y a effectivement ce problème. C’est à vous de venir vers l’école pour avoir des informations comme ta présence aujourd’hui chez nous afin d’informer la population. Nous comptons sur vous journalistes pour faire connaître cette nouvelle école non seulement au Tchad mais un peu partout. Et c’est dans ce sens qu’à l’ouverture de la rentrée dans quelques jours, nous allons inviter toute la presse afin de faire large écho de l’existence de cette école. Nous profitons de votre micro pour lancer un appel à la population de se rapprocher de nous, nous poser de questions, faire des suggestions pour la bonne marche de cette nouvelle. 

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  • c’est vrement une bonne initiative j’espert y être

    Commentaire par deparDieu Boupaï le 15 novembre 2019 à 15 h 13 min
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