Le fondateur de Jeune AfriqueBéchir Ben Yahmed, a refusé d’écrire plusieurs éditoriaux ces dernières semaines, une décision plutôt exceptionnelle depuis le lancement du titre en 1960. Par cette grève, qui prendra fin à partir du prochain numéro (nº2785 du 24 au 31 mai), BBY entendait notamment protester contre le maintien de Seidik Abba au poste de rédacteur en chef de l’hebdomadaire.

Selon nos sources, cette décision a été provoquée par un "confidentiel" du journaliste publié dans l’édition du 16 au 22 mars relatif à une offre de service que la communicante Anne Meaux aurait soumise à Macky Sall. Une information aussitôt démentie par la patronne d’Image 7. Mais ce qui aurait pu se limiter à un droit de réponse a tourné à une opération de représailles de BBY envers le journaliste embauché en octobre dernier.

Très proche de BBY du temps où elle gérait la communication du président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, Anne Meaux a conservé des liens de proximité avec le patron de presse. Ce dernier lui a notamment ouvert le marché ivoirien et la communication du président Alassane Ouattara. 

Sous pression face à la réaction du "Vieux" et en dépit de la médiation du directeur de la publication, Marwane Ben Yahmed, Seidik Abba devrait quitter l’hebdomadaire panafricain. 

Le refus de signer son "Ce que je crois" avait déjà été utilisé par BBY en juin 2012 pour protester contre un article du journaliste Christophe Boisbouvier Au-delà de son caractère extrême, cette attitude vise surtout à rappeler qu’il conserve, à 86 ans, un vrai pouvoir d’influence… voire de nuisance.

A bon entendeur !

La Lettre du Continent.

 

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