Le Tchad est un pays opprimé et malheureux qui compte  douze millions d’habitants où Idriss Deby Itno, règne depuis plus de vingt deux (22) sans partage ni alternance politique.

Un pays meurtri avec un véritable dictateur, faussement paternaliste et pas vraiment si débonnaire que ça,  auquel, un récent plébiscite, en 2011, lui a attribué un pouvoir omnipotent  et la possibilité même d’être réélu sans limitation de durée ni de mandat.

 


Ce pays est vraiment bien loin d’être un modèle démocratique hypocritement prétendu, aujourd’hui, par le pouvoir en place.

 


En effet, les Libertés fondamentales y sont totalement niées, les droits de l’Homme piétinés, la démocratie n’y est qu’un exercice purement informel et la Justice y est placée sous l’étroit contrôle d’une seule personne en toute absence d’un véritable d’Etat de droit.

 


Pour preuve, nous avons en exemple les cas des les syndicats muselés, les opposants emprisonnés, quand ils ne sont pas assassinés, ils sont poussés vers l’exil forcé, la presse indépendante bâillonnée, les journalistes arrêtés quand ils ne sont pas jetés en prison, ils sont condamnés à des lourdes peines.

 


Cette situation bien peu enviable  nous a ramènes à une ambiance de tracasseries voire  de harcèlement, de persécutions policières permanentes, d’oppression politique et de stagnation économiques que nous n’avons jamais vécus.

 


Le réveil des consciences observées ici et là, est un engagement contre l’évitement des vrais sujets du développement et le déni de la démocratie qui annihilent l’émergence d’une démocratie réelle, facteur déterminant pour l’essor de tout un pays semble suffoquer.

Le quotidien des tchadiens  se conjugue déjà avec les maux comme : injustice, inégalité sociale cumulant le chômage et la pauvreté, l’abandon et l’absence totale du respect des services publics, l’exposition des arrestations arbitraires et l’humiliation  de ceux qui ne partagent pas cette gestion clanique.

A titre d’exemple, une des sœurs du Président Deby qui a occupé récemment le devant de la scène médiatique, avait déclaré lors d’une interview qu’elle n’est pas venue à la Mairie pour détourner de l’argent, car, dit-elle, elle  a déjà un compte crédité de 4 milliards de FCFA. Et, pourtant, son 1er poste à responsabilité qu’elle a occupé, était d’être 1ère adjointe de la Mairie de N’Djamena.

Si on admet qu’elle est tchadienne comme l’affirme le ministre de communication, le problème réside sur ses compétences de gérer ou un département aussi important comme la Mairie d’une capitale qu’est N’Djamena, appelée pompeusement « vitrine » de l’Afrique.

On s’interroge sur le mutisme  du fameux ministre de la moralisation et sa fameuse mission COBRA sélective, à l’exemple de notre tantine nationale

ITIR Deby Itno? Il doit avoir le culot de l’interroger sur sa fortune et lui demander d’où provient t-elle ?

A mon avis, s’il est courageux, il doit entamer une procédure à son encontre !

Comme tout bon dictateur qui voit ses jours comptés, Idriss Deby Itno continue à faire souffrir le peuple tchadien et mène notre pays à l’anarchie.

 


A l’heure où nous nous penchons sur cet article, Idriss Deby sera reçu par le Président français, François Hollande et  rien ne peut donc justifier le soutien de la France à tous les dictateurs africains et en particulier celui du Tchad, connu pour son déficit démocratique, son refus catégorique au dialogue politique et à l’instauration d’un Etat de droit où les droits civiques et politiques du citoyen sont reconnus et garantis.

Toutefois, il faut se rappeler que feu Kadhafi était accueilli à grande pompe en France mais, il a été complètement dégommé du pouvoir par cette même France.

 


Pour rassurer le peuple tchadien, il convient de dire que le nouveau président français est, à mon avis, différent de ses prédécesseurs, pour plusieurs raisons disait récemment un
expert en politique africaine :


–      Il n’a jamais occupé un poste ministériel,

–      Il n’appartient pas au réseau françafrique,

–      Il ne prend pas des décisions sans consulter sa base.

   
Voici les trois signes qui illustrent  nos inquiétudes.


Encore une fois, l’option militaire reste l’ultime recours au peuple, du fait que le régime tchadien a verrouillé, toute tentative d’un débat démocratique au Tchad. 
Cette attitude belliqueuse du pouvoir en place, a contraint de nombreux compatriotes tchadiens à s’exiler.

 


Face à l’urgence, Il va de l’intérêt de l’opposition tchadienne en général de s’unir afin de donner la chance au changement et libérer le peuple de l’un des régimes les plus sanguinaires de l’histoire politique que notre pays ait connue.  Car, traditionnellement, il est prouvé que  la lutte contre les dictatures est longue et  coriace mais elle finit par le triomphe du peuple.

Nous demandons à tous nos compatriotes de s’armer de patience pour poursuivre la  lutte.

 


Abdelmanane Khatab
 

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