Législatives : Le symbole Seybah Dagoma
 
Quand Seybah arrive, le soleil est là! » Pierre Aidenbaum, le maire du IIIe arrondissement de Paris, et suppléant de Seybah Dagoma, décide de laisser son imperméable chez un commerçant ami du quartier le temps d’une éclaircie, hier après-midi, pour aller tracter avec « sa » candidate.
 
Costume-pantalon noir et corsage blanc, la candidate socialiste s’inquiète de la mobilisation pour ce 2d tour.
 
« Autant dire que c’est déjà joué! » vient de lui confier dans la rue une dame qui a en tête son score (43,60%) au premier tour dans cette 5e circonscription de Paris (3e et 10e arr.). L’UMP Benjamin Lancar arrive loin derrière avec 21,30%. « Mais non, rien n’est fait, je compte sur vous! » répond Mme Dagoma à la passante. Un peu plus loin, une autre habitante de cet arrondissement du cœur de la capitale la rassure : « Ne vous inquiétez pas, de toute façon je vote à gauche depuis que je suis née! »
 
Sauf catastrophe électorale, Seybah Dagoma sera donc députée dimanche soir. Seule Noire d’origine africaine dans l’hémicycle. « Les gens mesurent le symbole que représente Seybah : femme, jeune, issue de la diversité », assure Cyrille Peyraub, militant PS du Xe. Née à Nantes en 1978 de parents venus du Tchad, Seybah a grandi à Sarcelles (Val-d’Oise). Sa mère, cantinière, élève seule cette grande fille qui deviendra avocate spécialisée dans le droit des affaires dans un cabinet américain. Hostile au communautarisme, Seybah Dagoma veut représenter la « diversité sociale et la diversité des parcours ». Sa priorité : lutter contre les discriminations sociales.
 
Le Parisien
 

 

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