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APA-Dakar (Sénégal)

Les agissements de l’Etat sénégalais, de la Communauté internationale et d’organisations de défense des droits humains pour traduire Hissène Habré, ancien président tchadien devant la Justice pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, entre autres, relèvent d’un ‘’harcèlement injuste’’ contre ce dernier, a estimé mardi à Dakar, le Collectif africain de soutien au Président Hissène Habré (CAS-Habré).
 »Les déclarations concernant un procès juste et équitable sont en contradiction flagrante avec tous les actes posés dans le cas du procès d’Habré. Par exemple, le financement (attendu) de ce procès (prévu avant la fin 2012 si le Sénégal respecte sa parole) par des bailleurs de fonds partiaux et profondément impliqués dans l’initiative, le déclenchement et la gestion de cet injuste harcèlement dirigé contre Hussein Habré (France, Belgique,…y compris le Tchad). N’est-ce pas qui paye est donneur d’ordre!’’, a expliqué Jules Sambou, président du CAS-Habré.

Le collectif réagissait ainsi devant la presse en raison des récents développements de l’affaire Habré tant au niveau gouvernemental qu’au niveau judiciaire, notamment les dernières réunions entre l’Union Africaine, le Gouvernement sénégalais et les bailleurs de fonds pour mettre en place des ‘’chambres africaines extraordinaires’’ chargées de juger l’ancien homme fort de Ndjamena.

 »Cette initiative est une manœuvre de contournement et de remise en cause de la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO et des décisions rendues par la justice sénégalaise dans cette affaire. Ce mandat de créer une pseudo-juridiction n’a pas de fondement juridique. Jamais un tribunal spécial comme annoncé par le président du Sénégal n’a jugé une seule personne’’, a poursuivi M. Sambou.

Le président du CAS-Habré a réclamé des tribunaux du genre de ceux qui avaient été mis en place au Rwanda (TPIR) ou en Sierra-Leone, après les conflits que ces pays ont traversés.

 »Cela permettra d’appeler à la barre des gens comme Idriss Deby, l’actuel Chef d’Etat tchadien, et d’autres acteurs de la crise. Car, le Tchad a connu une instabilité avant, pendant et après Habré. Pourquoi donc vouloir tout mettre sur le dos de Habré?’’, s’est-t-il insurgé.
 

Constitué de jeunes de divers pays africains, le Collectif africain de soutien au Président Hissène Habré (CAS-Habré) a été mis en place en 2011pour apporter son soutien juridique à l’ancien chef de l’Etat tchadien. 

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