Mon choix de cette date de 07Juin, pour me prononcer sur un sujet aussi sensible et d’actualité pour les Tchadiens que nous sommes, est loin d’être une provocation  pour la mémoire des  milliers des victimes des geôles de Hissein Habré ainsi qu’à leurs proches.

Ce n’est non plus un soutien à l’ex-président et ses multiples co-accusés.
Mais, un simple rappel d’une douloureuse date, qui a marqué une époque de l’histoire de notre pays, que nous avons laissée derrière, sans tourner la page.
Mes compatriotes vont s’interroger, sur les mobiles de cette sortie de ma part. Des critiques fuseront de partout contre moi. Je suis conscient et  je comprends.
Je l’ai fait en toute responsabilité, car il est inopportun pour moi, de traiter l’affaire Hissein Habré, en termes de jugement.
Réfléchissons ensemble dans un pardon global, à tous ceux, d’hier et d’aujourd’hui, qui se sont illustrés négativement à l’endroit de leurs concitoyens et de leur pays, pour donner une chance de stabilisation de la paix et de la durabilité de la réconciliation nationale.
Sur les orientations nouvelles à donner au pays, afin d’en finir une fois pour toute, avec les règnes de la dictature, de la confiscation de pouvoir par des clans ou ethnies ainsi que de la mauvaise gouvernance.
Un pardon qui doit rassurer aussi IDRISS DEBY de s’en aller, sans crainte d’une quelconque poursuite,
Un pardon qui doit rassurer les uns et les autres à négocier une alternance paisiblement.
Un pardon qui doit nous permettre de bannir le cycle de la violence et le retour au bercail de tous les exilés et opposants.
Ces questions si elles ne sont pas abordées aujourd’hui, à mon humble avis, dans un climat de vérités et de pardon et devant une commission de vérité, de pardon et de réconciliation, nous risquerons de replonger notre pays dans les interminables rancunes.
Chacun de nos régimes traine son cortège de malheur. Les acteurs de ces malheurs appartiennent parfois à un ou plusieurs régimes. C’est pourquoi je pense à un pardon collectif et faire table rase à notre passé douloureux. La cicatrisation des plaies de nos divisions en dépende.
Quel héritage voulons-nous pour notre pays ?
Quel héritage voulons-nous pour nos enfants ?
Le pays est tellement divisé, qu’on risque une implosion.     
Pardonner un Homme comme Hissein Habré, ne veut pas dire qu’on oubli toutes les atrocités que nous avons vécues sous son règne.
Nous sommes tous victimes des ces régimes passés et actuel.
Donnons l’exemple au nom de l’Afrique, pour que tous les dictateurs d’ici et d’ailleurs, abandonnent le pouvoir sans violence, sans effusion de sang.
Favorisons par cet acte louable et de grand cœur, la construction d’une société démocratique, de paix, d’unité, et de justice, pour les générations actuelles et futures.
 
Pour Le FPR, le Général Baba Laddé   
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