7 août 2013 Le mois béni de Ramadan s’achève sur une somme de vertus nourrissant le croyant ! La Zakat al-Fitr.
Le mois béni de Ramadan demeure un moment de vie spirituelle, sociale et humaine exceptionnelle avec ses immenses promesses de récompenses divines. C’est aussi une période de cheminement spirituel intense pour s’élever davantage dans l’amour, la solidarité, le pardon, l’humilité, la générosité, l’acquisition des connaissances, la lecture, l’écoute et l’approfondissement du Qur’àn, le travail sur soi et le service en faveur des autres, pour obtenir l’agrément d’Allah et la paix intérieure.
A la fin de ce cheminement, que nous avons vécu ensemble à travers les modestes contributions sur ce mois extraordinaire, nous aimerions souhaiter ici à toute la communauté musulmane, une excellente Id Al-Fitr Al-Moubarak. La célébration de la fin du jeûne de Ramadan est à la fois personnelle et collective : personnelle, car elle appelle à garder la maîtrise de soi et la crainte d’Allah ; elle est collective dans la mesure où on fait la fête ensemble, on se rend visite les uns les autres, et on échange des cadeaux dans la joie de la dévotion et la bonne humeur.
Au-delà de l’aspect spirituel et festif, n’oublions pas de nous acquitter de la Zakatal-Fitr. Cette aumône obligatoire doit être versée au plus tard avant la prière de la fête aux huit (8) catégories citées dans le verset 60 de la sourate 9 du Qur’àn, entre autres les pauvres, les nécessiteux, ceux qui sont lourdement endettés, ceux dont les cœurs sont à consolider,… Cela leur permettrait ainsi de passer la fête dans la joie et la paix en leur épargnant de tendre la main ce jour-là. Cet acte de solidarité et de charité assure qu’aucun membre de la communauté ne soit exclu du plaisir des festivités communautaires.
N’oublions pas non plus que pendant cette période de Ramadan, certains ont vécu des épreuves difficiles (maladies, décès…), d’autres continuent à rencontrer des difficultés dans leur vie quotidienne, d’autres encore les vivent le jour même de la fête. Puisse Allah le Très miséricordieux exaucer les vœux les plus ardents de chacun d’entre nous.
Il nous semble fondamental d’intégrer les valeurs, vertus et principes du mois béni de Ramadan dans nos habitudes quotidiennes jusqu’à ce qu’ils deviennent la fondation de notre manière de vivre, de penser, d’agir et de se comporter. Au-delà du cheminement spirituel d’un mois, c’est un savoir-vivre, un savoir-être auquel Allah nous enjoint pour toute notre vie. Cette injonction divine s’accompagne non seulement de devoirs mais aussi de privilèges.
Selon la tradition musulmane, Allah exprime Son autorité, Sa grâce et Sa compassion sur ce monde en envoyant toutes sortes de bienfaits pour que nous en profitions. Cependant, nombreux sont ceux qui oublient qu’Allah est et reste la source première de tout. Cet oubli, sinon l’ignorance, les amènent à confondre les moyens avec la source première. Rester conscient de cela permettrait d’éliminer une part importante de confusion qui règne dans certains esprits et nous amener à reconsidérer notre façon de vivre dans l’optique de nous conformé aux prescriptions divines.
Tout ce qui précède fait partie des leçons que nous apprend le mois de Ramadan. Gardons-les à l’esprit, et rappelons qu’il y aura encore les six jours du mois de Shawwâl pour avoir l’opportunité de nous imprégner de nouveau des vertus de ce mois béni. Selon Abû Ayyûb, le prophète Muhammad a dit : « Quiconque jeûne le mois de Ramadan puis le fait suivre d’un jeûne de six jours durant le mois de Shawwâl sera considéré comme ayant jeûné toute sa vie. » (hadice rapporté par Muslim).
Au demeurant, n’oublions jamais la terrible échéance de la mort et qu’on doit rendre des comptes de nos actes un jour. De ce fait, il faut faire face à ses faiblesses tout comme à ses tentations et faire en permanence l’effort sur soi (djihad Al nâfs) pour rester sur la voie de l’agrément d’Allah. Il n’est jamais tard pour bien faire. L’effort doit rester continu pour qu’à la fin nous soyons dans le repos éternel de la biéatitude.
Nous demandons à Allah le Très miséricordieux d’agréer notre jeûne ainsi que tous nos actes de dévotion, nous couvre de Sa Grâce, de Sa Protection, de Sa Miséricorde, pardonne nos péchés, répande sur nous Ses Bienfaits infinis et nous donne la possibilité de vivre cette belle expérience spirituelle, sociale et humaine l’année prochaine Incha Allah et aussi longtemps que possible.
Dans l’attente de ce rendez-vous de l’année prochaine Incha Allah, recevez tous nos vœux les meilleurs et sollicitons votre pardon.
Bonne fête à toutes et à tous.
Fi Amanillah
Par Talha Mahamat Allim
Genève, Suisse.
656 Vues
Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire