L’histoire a montré que tout pouvoir qui dure devient non seulement vulnérable, impopulaire, mais aussi allergique à toutes manifestations. Au Tchad, le régime de Deby a battu le record en règlement de compte et disparitions clandestines (Ibni, Behidi, Maldom Abbas etc.)

Le régime de Deby aux abois est devenu un régime fantôme et le Tchad un État néant au sens de la politique interne qu’internationale. Nous tchadiens, avons-nous les dirigeants que nous méritons ? Je laisse la latitude à tout tchadien d’y réfléchir.

Toute République est fondée sur des Lois, des principes et des textes réglementaires. À quoi nous nous referons au Tchad ? Du moment où l’exécutif s’immisce dans le judiciaire et le législatif devient une chambre d’enregistrement rempli des vautours occasionnels qui n’ont aucun esprit créatif encore moins le sens du patriotisme.

Sans pouvoir me tromper, au Tchad l’indépendance de la justice n’est qu’un vain mot. Cependant, les trois (3) pouvoirs sont entre les mains d’un seul homme en l’occurrence le président Deby (ex. l’affaire Gali, la plus longue grève de l’UST suivit de la condamnation de  ses responsables suite à leur pétition).

Après 22 ans de règne absolu, Deby a pris le soin de manipuler tout le monde sauf quelques têtes. Quant aux intellectuels sudistes, certains d’entre eux se sont fixé des objectifs stratégiques face à ce régime agonissant. Pour eux, ce régime a perdu toute sa crédibilité et sa légitimité ; vaut mieux de progresser à sa façon, c’est-à-dire le caresser au sens des poiles et surtout ne pas le contredire même s’il a tord.

Ces derniers oublient qu’ils ont une part de responsabilité en servant le régime de Deby. Certainement demain ils auront de compte à rendre au peuple tchadien. Ces intellectuels sudistes savent très bien flatter Deby ; tel un malade couché, ils ont su ménager Deby en leur guise. Pour preuve, tous les postes stratégiques accédant légitimement ou illégitimement aux pouvoirs suprêmes au Tchad sont entre leurs mains (la Primature, l’Assemblée nationale, l’État major général des Armées, les finances et autres ministères clés, etc.)

L’histoire a montré qu’au Tchad le pouvoir est toujours proche de ces hauts responsables de la République. Deby est-il en train de creuser sa propre tombe ? L’avenir nous dira.      

 


MAHAMAT AHAMAT
Correspondance particulière               
 

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