C’est une évidence de dire que de nombreux tchadiens de l’intérieur que de la diaspora s’intéressent de plus en plus à l’état et à l’avenir de leur pays. Cet engouement citoyen montre une avancée significative d’une conscience collective, solidaire et responsable qui s’exprime ainsi que d’une connaissance des réalités du moment aussi bien politico-économiques que socioculturelles et diplomatiques.

 

De ce point de vue, nous continuerons à participer à cet élan collectif de nos concitoyens pour la bonne gouvernance, la paix et le développement de notre cher pays. Les tentatives sournoises de manipulation et autres coups sous la ceinture, dont sont devenus champions certains ne nous impressionnent pas et ne peuvent que nous encourager à poursuivre le travail de réflexion que nous avons déjà commencé ; notre objectif est que ses fruits puissent être traduits aujourd’hui et demain dans les mécanismes et pratiques des instances nationales et des représentations tchadiennes à l’étranger.

 

Il est vrai que le Tchad dispose des atouts considérables (richesses économiques,  historiques et des compétences) qui sont malheureusement mal exploités et mal redistribués. Conséquence : le fossé ne cesse de s’agrandir entre la classe politique et la population. La politique du ventre, la valse des vautours et l’enrichissement illicite ont finalement pris le dessus et les politiques peinent à comprendre les questionnements et les espérances de leurs compatriotes.

 

Aujourd’hui, le drame de notre pays, c’est surtout le fait que les centres de décision sont souvent confiés, à divers degrés d’ailleurs, à des gens incompétents, qui n’ont aucune conscience nationale et qui ne sont que des prédateurs. Il faut sortir de cet enfermement nuisible à la société dans son ensemble par une utilisation rationnelle, efficience et efficace des ressources humaines, matérielles et financières dont dispose le Tchad.

 

Aussi, face à une mondialisation de plus en plus contraignante et aux intérêts stratégiques des pays les plus puissants, il est impératif de développer de nouvelles approches dans les relations du Tchad avec ses partenaires et de nouvelles manières d’être dans la conduite de nos institutions publiques ainsi que dans les rapports de ces institutions envers les tchadiens de l’intérieur comme de la diaspora.

 

Du point de vue de nos partenaires, c’est un devoir pour notre pays de sortir de la charité institutionnelle internationale pour s’inscrire dans un partenariat gagnant-gagnant. Ce qui implique la transformation des consciences de celles et ceux qui dirigent nos institutions aussi bien dans leur gestion (politique, économique, financière et sociale) que dans leurs attitudes vis-à-vis de leurs concitoyens qu’ils doivent servir.

 

Le Tchad ne manque pas des ressources humaines, culturelles et économiques pour parvenir à promouvoir son développement, à s’imposer aussi bien sur le plan régional qu’international et à peser dans les différentes négociations inter-étatiques et avec les institutions internationales. Ce n’est qu’une question de volonté politique, de choix stratégiques et de devoir moral. Pour être à la hauteur de cette ambition, une mobilisation et une gestion rationnelle de toutes les ressources tchadiennes ainsi que l’acquisition de nouveaux atouts techniques et scientifiques sont impératives.

 

Le Tchad dispose de nombreuses compétences, dynamiques, jeunes et moins jeunes; intègres, créatives, dévouées, en phase avec leur époque; et qui, peuvent incontestablement apporter des belles et bonnes choses au Tchad. Le pays doit compter sur ces compétences pour puiser au fond de leurs ressources et instaurer une nouvelle atmosphère digne d’un pays respecté tendant vers une évolution positive.

 

Talha Mahamat Allim

 

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