L’ancien secrétaire général de la présidence du Tchad, Mahamat Saleh Annadif était aux arrêts depuis trois mois, suite à une affaire portant sur le détournement de plus d’un milliard de F CFA appartenant à la direction générale des grands projets présidentiels. Il a été libéré le 17 juillet pour vice de procédure. Les dessous de l’affaire.

 

18 juillet 2012. Il est plus de 13 heures sur la piste de l’aérodrome de Moussoro à 300 km au nord-ouest de la capitale tchadienne. L’ancien secrétaire général de la présidence tchadienne, Mahamat Saleh Annadif, son frère cadet et quelques membres de sa famille s’engouffrent dans un petit avion de neufs places. Quarante minutes plus tard, atterrissage à N’Djamena. Et c’est en toute discrétion que Mahamat Saleh Annadif et les siens quittent l’aéroport pour regagner leur domicile.

 

Trois jours plus tôt, Mahamat Saleh Annadif a reçu dans sa prison, à Moussoro, le Sénégalais Alioune Tine, secrétaire général de la Raddho (Rencontre africaine des défenseurs des droits de l’homme), porteur de messages « de diplomates africains ». Qui sont-ils? Des hommes politiques, des diplomates de haut rangs et même quelques chefs d’États africains, indique une source proche de la présidence.

Homme de réseaux

 

Il faut rappeler que l’ancien secrétaire général a un carnet d’adresse. Avant d’être appelé à la présidence, il était représentant de l’Union Africaine auprès de l’Union Européenne à Bruxelles. Et précédemment encore, ministre des Affaires étrangères, de 1997 à 2003.

 

Avant de se rendre à Moussoro, l’activiste sénégalais a été reçu en audience par le chef de l’État, Idriss Déby Itno. Avait-il un message de la part de ses mandants ? Ce qui est sûr, c’est que le passage d’Alioune Tine a contribué à accélérer la procédure ayant conduit à la libération de Mahamat Saleh Annadif.

Par Madjiasra Nako, à N’Djamena

 

Jeuneafrique.com

 

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