Un raid aérien mené par des drones de combat de Khalifa Haftar a ciblé dimanche un mariage dans la ville de Mourzouk, dans le sud-ouest de la Libye, faisant 40 morts et plus de 60 blessés, selon un responsable municipal de la ville.

Les avions et drones de Khalifa Haftar ont visé Mourzouk dimanche soir. Selon les médias, au moins 40 personnes auraient été tuées et plus de 60 autres blessées après une attaque aérienne lors d’une cérémonie de mariage dans le sud-ouest de la Libye. Selon certaines informations, les forces loyales à Khalifa Haftar ont lancé l’attaque dimanche dans la ville de Mourzouk. Al Jazeera a appris que les victimes assistaient à un mariage lorsque l’attaque a eu lieu.

Mohammed Omar, membre de la municipalité, a déclaré aux médias locaux que les avions de guerre de Haftar avaient pour cible un cortège de mariage des membres de la tribu Toubou dans le quartier résidentiel Al-Kalaa où vivent essentiellement les Toubou, et avaient tué et blessé plus de cent personnes.

Ce n’est pas la première fois que les forces de Haftar commettent des crimes contre les Toubous à Mourzouk, car à plusieurs reprises au cours des derniers mois, elles ont tué et blessé de nombreuses personnes, incendié des maisons et même volé des biens.

Le gouvernement d’Union Nationale basé à tripoli, reconnu par les Nations unies, a annoncé samedi dernier avoir abattu un drone des forces de Khalifa Haftar.

En juillet dernier, les composantes sociales de Mourzouk ont convenu d’un cessez-le-feu et de la fin de toute présence militaire à l’intérieur de la ville avec la mise en place d’une commission de surveillance.

En février dernier, les milices de Haftar ont pénétré dans le sud de la Libye pour tenter de contrôler la région et soi-disant assurer la sécurité et la stabilité. Elles s’y sont plutôt positionnées, en particulier à Sebha et Mourzouk, pendant quelques semaines, puis ont quitté la région dans le chaos et les querelles tribales.

1 000 mercenaires de la milice soudanaise des Forces de Soutien Rapide (RSF) du Général Hemiti sont arrivés dans la région du croissant pétrolier au centre de la Libye pour « protéger les installations pétrolières afin de permettre aux forces fidèles à Khalifa Haftar de se concentrer sur l’attaque de Tripoli », a rapporté jeudi la Radio soudanaise Dabanga. une source a estimé à environ 4 000 soldats de la milice soudanaise RSF attendus en Libye dans les prochains mois. Un peu plus tôt, Al Jazeera avait dévoilé des documents prouvant que le Soudan utilisait son espace aérien pour transporter des centaines de mercenaires, recrutés par Mohammed Hamdan Daglo (Hemiti) – chef adjoint du conseil militaire au Soudan -, issus de tribus arabes du Darfour, du Tchad, Yémen et de l’Érythrée. Selon le site Afrique Panorama, 500 soldats tchadiens seraient partis en renfort des forces de Haftar. Un accord fut scellé lors de la rencontre de N’Djamena où Idriss Déby avait pu réunir le Général Hemiti et Mini Arkou Minawi, rebelle soudanais reconnu comme supplétif auprès de Haftar.

Tchadanthropus-tribune avec TchadConvergence

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