Le vieil opposant islamiste soudanais Hassan al Tourabi a déclaré ce jeudi que faute de confiance mutuelle suffisante, les deux Soudans resteraient en conflit malgré l’accord sur la sécurité passé la semaine dernière.
Sous la pression des Nations unies et de l’Union africaine, les deux «frères ennemis» soudanais ont convenu la semaine dernière de créer une zone frontalière démilitarisée et de reprendre les exportations de pétrole sud-soudanais via le Nord. Ces dernières avaient été suspendues en raison d’un litige sur les frais de transit versés à Khartoum par Juba.
«On est incapable de supporter les pressions internes et extérieures»
Mais les deux voisins ne sont pas parvenus à régler sur le fond leur contentieux frontalier et à s’entendre sur l’avenir de la région contestée d’Abyei ainsi que sur la façon de mettre fin aux rebellions à leurs frontières.
«Quand on contracte un mariage, il faut faire en sorte que les jeunes mariés se fassent confiance (…) Sans cette confiance, les problèmes graves ne peuvent pas être surmontés», a déclaré à Reuters l’islamiste octogénaire qui a étudié dans sa jeunesse à la Sorbonne. «On a voulu faire plaisir, sous la pression, à la seule communauté internationale mais on est incapable de supporter les pressions internes et extérieures».
Ancien mentor des gouvernants islamistes arrivés au pouvoir par un putsch sans effusion de sang en 1989, Tourabi est tombé en disgrâce avec le président Bachir et a passé de longues années dans l’opposition. Il a été arrêté par le pouvoir de Khartoum à plusieurs reprises.

Reuters
 
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