L’Union des syndicats du Tchad appelle à une grève générale du secteur public et parapublique, à partir de mardi 17 juillet et jusqu’à jeudi 19 au moins. Leurs revendictions : l’application d’un protocole d’accord signé en novembre 2011. Ils dénoncent aussi certaines mesures impopulaires, comme l’interdiction de pêcher dans le fleuve Chari au niveau de Ndjamena.

En novembre 2011, après trois semaines de grève, les centrales syndicales et le gouvernement ont conclu un protocole d’accord portant augmentation générale des salaires à partir de janvier 2012.

Mais pour les syndicats, le gouvernement n’a pas tenu ses promesses. « Nous nous sommes fait rouler par le gouvernement dans la farine, s’insurge François Djondang, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad. Au lieu de donner 60 points à chaque fonctionnaire comme cela est dit, certains se sont retrouvés avec des salaires moindre que ceux qu’ils percevaient avant et avec 1 000 francs CFA ou 2 000 d’augmentation, et ce n’était vraiment pas les termes du protocole d’accord. »

Autre élément qui augmente la colère des travailleurs : l’incapacité du gouvernement à trouver une solution à la vie chère, alors que des mesures de plus en plus impopulaires sont prises. Selon les syndicalistes, il y a un raz-le-bol général.

« Beaucoup nous disaient déjà avant le préavis : "qu’est ce que vous attendez ? Il est temps de réagir !" » François Djondang ajoute qu’en plus de ceux de la capitale, les fonctionnaires de province sont aussi mobilisés pour paralyser l’administration, jusqu’à jeudi au moins.

599 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire