À Ouagadougou, depuis le 8 juin, autorités maliennes et rebelles touaregs tentent de trouver un accord sur le sort de Kidal. Un émissaire affirme que Bamako est prêt à signer un accord si leurs amendements sont acceptés. Les autorités maliennes ne veulent pas une « rupture des négociations », c’est ce qu’a affirmé, lundi 17 juin, un émissaire de Bamako. Selon lui, Bamako est prêt à signer un accord si ses amendements sont acceptés : « Nous sommes toujours présents à Ouagadougou, déterminés à conclure un accord qui sera le prélude au dialogue intermalien », a déclaré Tiébilé Dramé, chef de la délégation de Bamako. « Nous sommes prêts à signer si nos derniers amendements sont pris en compte », a-t-il assuré, refusant de préciser l’objet des amendements proposés.

Selon lui toujours, « Bamako n’a rien rejeté, Bamako a – comme c’est normal – apporté de légers amendements » au projet d’accord soumis dimanche aux parties et détaillant les modalités du retour de l’armée malienne à Kidal en vue de la présidentielle du 28 juillet.

Après une dizaine de jours d’âpres négociations, le régime malien et la délégation conjointe touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ne se sont pas entendus dimanche soir sur le nouveau projet d’accord proposé par la médiation burkinabè et ses partenaires internationaux.


Blocage

Selon des sources diplomatiques et de la délégation MNLA-HCUA, Bamako a rejeté le cœur de l’accord, portant sur le calendrier et les modalités de retour de l’armée malienne à Kidal ainsi que sur le cantonnement et le désarmement des rebelles.

Devant ce blocage, des négociateurs s’étaient demandé s’il ne fallait pas « suspendre les discussions ». « Nous sommes dans les meilleures dispositions, nous ne souhaitons pas du tout une suspension des louables efforts de la médiation africaine et internationale », a insisté M. Dramé.

Les mouvements armés touaregs se sont installés fin janvier à Kidal à la faveur de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s’alliant d’abord au MNLA qui avait lancé l’offensive, avant d’évincer ce mouvement de la région.

(Avec AFP)


 

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