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Le dernier sommet de la CEDEAO tenu le vendredi 29 juin 2012 à Yamoussocro en Côte d’Ivoire a clairement opté pour une confrontation militaire afin de libérer le Nord du Mali occupé par les mouvements Touareg du MNLA et islamiste d’Ansar al dine.

Pour ce faire, la CEDEAO demande officiellement à l’ONU une résolution pour redéployer quelques 3.300 hommes. Mais déjà les USA, par la voix de son Secrétaire d’Etat aux affaires africaines, ont exprimé leur réserve face à cette entreprise de la CEDEAO. Monsieur Johnnie Carson a recommandé à ce que cette force ouest africaine stabilise en priorité le Sud du pays où l’armée malienne est divisée et complètement désorganisée et surtout de ne pas s’aventurer pour l’instant dans la zone Nord occupée.


Le sommet s’est également penché sur la situation critique qui prévaut dans la capitale malienne Bamako où la junte dirigée par le capitaine Amadou Sanogo est accusée de ne pas jouer franc jeu dans la stabilisation du pays. Le chef de la junte malienne a été clairement indexé par les chefs d’Etat réunis à Yamoussocro pour le besoin du sommet comme étant le principal responsable de la tentative d’assassinat du président par intérim monsieur Diocounda Traoré. Ce dernier a été lynché le 21 mai 2012 par une foule de près de 200 personnes dans le palais présidentiel et laissé pour mort. Hospitalisé depuis cette date à Paris, le Président Diocounda refuse de rentrer au bercail où sa sécurité n’est pas assurée. Conséquence, le titre d’ancien président de la République accordé au capitaine Sanogo pour faciliter le retour à la vie constitutionnelle a été retiré par la CEDEAO. Du coup, les accords obtenus avec la junte malienne deviennent caduques. Ce qui risque de corser davantage la collaboration entre une partie des forces armées maliennes dirigées par le Capitaine Sanogo et les forces ouest africaines annoncées. Le capitaine Sanogo va-t-il franchir le Rubicon en opérant un nouvel coup d’Etat pour empêcher le redéploiement des forces de la CEDEAO hostiles ? Va-t-il connaître le même sort que celui du capitaine Moussa Dadis Camara, ex chef de la junte guinéenne exilé au Burkina ? Autant d’interrogations qui annoncent des lendemains difficiles pour le peuple malien.


On s’interroge aussi sur l’implication de notre pays dans la crise malienne. En effet, il est récurrent d’entendre ce dernier temps que des émissaires de la CEDEAO consultaient le Dictateur tchadien pour un éventuel envoi des militaires tchadiens dans le Nord malien. La seule explication avancée pour justifier cette intervention est l’expérience des Tchadiens dans ce type d’environnement plutôt difficile caractérisé par le désert et les montagnes. Le Dictateur Idriss Deby Itno a dû démentir ces contacts mais les faits sont là et l’accablent lourdement. Idriss Deby a toujours utilisé l’armée tchadienne comme mercenaire dans des conflits où la France est impliquée, ce fut le cas en RDC, au Congo, en RCA et au Soudan. Seul en Libye où les soldats de Deby ont intervenu auprès de Khadafi contre la volonté de la France. Il ne se pose donc aucun doute que le Dictateur soit alléché par la requête de la CEDEAO qui mesure à juste valeur les conséquences d’envoyer ses propres forces affronter des fous de Dieu, déterminés, bien armés et rodés à des combats rudes et atroces.


Si les maliens trainent le pied, les Sénégalais, Burkinabés et Ivoiriens n’osent pas se sacrifier au Nord du Mali, pourquoi alors les Tchadiens devront-ils se sacrifier ? Nous devons nous mobiliser pour dénoncer et empêcher le Dictateur Idriss Deby Itno à commettre cette énième forfaiture. Le régime MPS agonise, il fera tout pour avoir les faveurs de la communauté internationale et surtout celles de la France. Mobilisons nous pour empêcher cette obscure entreprise pour que les fils du Tchad ne soient pas utilisés comme chair à canon au Mali.

Par Ambenatna

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