Préoccupation au menu de la concertation entre les administrations douanières du Cameroun, du Tchad et de la Rca.

Les douanes camerounaise, tchadienne et centrafricaine ont décidé d’attaquer de front des préoccupations communes. Elles ont été énumérées dimanche à Douala, en ouverture d’une concertation de trois jours entre les trois pays : la sécurisation du transit dans les corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena, l’interconnexion des systèmes informatiques, le dédouanement des produits défiscalisés, la taxation des produits expédiés en zone Cemac. En filigrane, les différentes parties voient aussi une meilleure sécurisation des recettes, la protection de l’espace économique et la lutte contre la contrebande, entre autres objectifs de cette synergie.

Selon des données fournies par la douane, en terme de circulation des marchandises sous douane, à partir de Douala, en moyenne 2100 voyages de conteneurs et vrac sont enregistrés par an. On enregistre aussi 1800 véhicules d’occasion et 66 voyages pour les produits pétroliers. D’après les mêmes études, 49% seulement des opérations de transit se déroulent dans les normes. Pour les produits manufacturés exportés sous Tva, ce taux de conformité est de 50%. La situation a fini par susciter un climat d’incompréhension entre acteurs et intervenants de la chaîne de transit et d’exportation en Cemac. Faisant « perdre du temps et l’argent à tout le monde ». Il était temps de se pencher sérieusement sur la question. La valeur globale des marchandises en transit pour le Tchad est quand même de 340 milliards F/an, et de 55 milliards F/an pour la Rca.

En présence du directeur général des douanes de la Rca, et d’un représentant de celui du Tchad, Minette Libom li Likeng a estimé que la concertation constituait aussi des pas marqués en direction de l’intégration sous-régionale. Le Dg de la douane camerounaise a rappelé ce que le pays fait déjà dans ce sens pour ces voisins dépourvus de littoral, notamment l’installation du Guichet unique centrafricain au Port autonome de Douala.

Pour en revenir à la sécurisation du transit, un des atouts les plus fiables est sans doute le suivi Gps des marchandises. La géolocalisation peut en effet, souligne le Dg des douanes camerounaises, permettre de réduire la fraude sur le transit, d’améliorer la gouvernance sur le corridor. Une interconnexion optimale permettrait aux « administrations sœurs » de suivre aussi, en temps réel, le top départ des camions au Cameroun, et de connaître leur cheminement à la trace, pour ainsi dire… Ce qui fera probablement gagner du temps et de l’argent à tout le monde.

 

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