L’incident survenu dimanche dernier au domicile de Yaya Dillo Djerou, Candidat à la présidentielle du 11 avril 2021 alimente le débat au sein de la classe politique tchadienne.

Rappelons que dimanche dernier, des militaires de la DGSSIE accompagnés des gendarmes ont fait une descente musclée au domicile de Yaya Dillo Djerou, candidat à la présidentielle pour mettre en exécution un mandat d’amener. Ce jour il y a eu échanges des tirs au cours desquels des personnes ont trouvé la mort parmi lesquelles la mère de Yaya Dilo Djerou.

Des voix se sont levées pour condamner ce que d’aucuns qualifient des tueries et d’assassinat ciblé.

24 Heures après cet incident, Yaya Dillo a quitté son domicile pour une destination inconnue informe le procureur de la république, Youssouf TOM.

Selon le gouvernement du régime Déby et des sources judiciaires, une enquête serait ouverte pour situer les responsabilités de l’incident. Amine Abba Siddick a eu l’ingénieuse étude balistique jusqu’à confirmer que la balle qui a tué la mère de Yaya Dilo a été tirée par les siens.

Ces évènements ont refroidi la plupart des leaders politiques. Ils s’accordent à dire que ces actes irréfléchis auront des conséquences sur les élections présidentielles d’avril prochain. 

Yorongar Ngarléjy, coordonnateur du parti FAR, Saleh Kebzabo député et président de l’UNDR, maitre Bongoro élu de l’alliance victoire et bien d’autres ont retiré leur candidature à l’élection présidentielle, car ce climat ne présage pas une campagne électorale normale et des élections libres, transparentes et crédibles.

Mahamat Ahmat Al Habo, secrétaire général du parti pour les libertés et le développement (PLD) indique que vu la gravité des actes posés par les militaires sur les ordres de Déby occasionnant des morts et des blessés, la mise en place d’une commission internationale indépendante pour statuer sur ces évènements s’impose avant l’organisation du scrutin.

Mais Me Jean Bernard Padaré, secrétaire général 3e adjoint et porte-parole du MPS, souligne que certains hommes politiques ont profité de l’incident malheureux survenu dimanche dernier pour créer de troubles conduisant à un vide juridique afin de plonger le pays dans une transition politique.

Me Jean Bernard Padaré précise que le MPS est serein, droit dans ses bottes, et ira aux élections prévues le 11 avril prochain. Comme pour dire même si les élections devraient se faire aux rabais, l’essentiel qui intéresse Idriss Déby est de se maintenir au pouvoir même si la crédibilité de ces élections laisse à désirer.

Une chose est sure, plus rien ne sera pareil, et dorénavant Idriss Déby ne pourra plus gouverner de la manière la plus autocratique qui soit.

Tchadanthropus-tribune

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