L’ancien Président Hisseine Habré

 

Mme la ministre sénégalaise de la Justice, Gardes des Sceaux, Aminata Touré avait promis que le procès de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, allait débuter en janvier et qu’il durerait au plus 23 mois. Plus de trois mois se sont écoulés sans que rien ne bouge. Point d’argent pour les enquêtes, aucune nouvelle plainte sur la table des juges… Seule l’ambition prêtée au chef de l’Etat sénégalais de remporter le Prix Nobel de la Paix est jetée dans la corbeille.

 

Les Chambres extraordinaires africaines (Cea) chargées de juger l’ancien chef de l’Etat tchadien, Hissène Habré, n’ont pas encore les moyens de débuter leur travail. Une source du senegalais.net, bien imprégnée du dossier, affirme que les Etats n’ont pas encore donné leur contribution. Et le Sénégal, maître d’œuvre du procès, risque de se retrouver seul dans ce dossier brûlant que lui a refilé la communauté internationale.

DROITS DE HABRE VIOLE. Ensuite, indique notre source, en ouvrant un procès contre Hissène Habré, « l’Etat du Sénégal viole le droit d’asile de l’ancien président tchadien ». Pourtant, rappelle la source, ce droit d’asile est sacré pour avoir été accordé par le président Abdou Diouf, qui avait imposé une condition : qu’Hissène Habré de tente rien contre son pays à partir du Sénégal et qu’il ne se mêle pas de la vie politique tchadienne. « Tant que le président Habré respecta cette obligation de réserve, fait remarquer la source, l’Etat du Sénégal ne devra pas violer d’asile reconnu par toutes les Conventions internationales et qu’il a ratifié ».

Autre chose qui pourrait être cause de retard au démarrage du procès, pour le moment, indique la source du senegalais.net, « aucune plainte n’a été déposée auprès des Chambres extraordinaires africaines ». Une première plainte avait toutefois été déposée contre le président Habré, en 2000. Mais, dans ladite plainte, « seules sept (7) personnes y figurent comme victimes », fait-on remarquer. Y aura-t-il d’autres plaintes, notamment du gouvernement d’Idriss Débi, actuel président du Tchad pour d’éventuels « crimes économiques » ?

Une source affirme que le président sénégalais Macky Sall « a accepté de foncer dans ce procès pour espérer décrocher le Prix Nobel de Paix ». Selon cet "ami" du nouvel habitant du village de Ouakam, « c’est Reed Brody, Conseiller juridique de WRH, qui lui aurait promis le Prix Nobel de la Paix ».

SERIGNE MOUR DIOP

Sources: LE DAKAROIS

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