Au quartier Goudji Hamral Goz, dans le 2e arrondissement de N’Djaména, le processus de déguerpissement des habitations situées sur les réserves de l’Etat et d’expropriation avance. Ce 15 mai, les constructions concernées ont été badigeonnées.

 

Une trentaine de véhicules à bord desquels se trouvaient des policiers, des gendarmes, des éléments de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNNT), des policiers municipaux a pris d’assaut le quartier Goudji Hamral Goz aux premières heures de la journée.

 

Objectif : assurer un déroulement serein du ciblage des constructions qui seront cassées dans 10 jours et dissuader et contenir toute vélléité de résistance.

 

Carte en main, des responsables font le tour des différentes zones pour délimiter les parties de ce quartier situées notamment aux alentours de l’aéroport international Hassan Djamous et des camps militaires.

 

En face d’eux, c’est l’incompréhension. “Où allons-nous partir en dix jours ? ’’, se demande un habitant, qui se dit prêt à “mourir’’ pour son habitat. Un cantonnement de position adopté par plusieurs autres habitants.

 

Visiblement, l’opération de recensement en vue de leur attribuer des terrains ne les satisfait pas. “On va nous donner des terrains mais on va construire des maisons avec quoi ?’’, s’agace un autre.

 

Les autorités se défendent. “On travaille dans l’intérêt des populations. Toutefois, à partir de maintenant, tous ceux qui occupent les réserves de l’Etat doivent les quitter’’, répond fermement un cadre du ministère de l’Aménagement du territoire.

 

Il faut préciser qu’il y a des personnes riveraines de l’aéroport international Hassan Djamous qui seront expropriées pour des raisons de sécurité(TI)

TCHADANTHROPUS-TRIBUNE

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