« Le mois de Ramadan au cours duquel le Qur’àn a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. » S.2.
Ce verset montre à la fois l’importance du mois de Ramadan et le caractère indispensable et utile du Qur’àn dans la vie intime, individuelle et communautaire du musulman. Le Qur’àn repose pour l’essentiel sur l’affirmation de trois principes.
 
L’affirmation de l’unicité de Dieu, celle de la mission prophétique de Muhammad (Sallalahou Alayhi Wa sallàm) et l’affirmation que la résurrection et l’au-delà sont une réalité incontestable. Ce socle de principes donne un sens profond à la vie du musulman. Il lui rappelle l’observance de devoirs envers Dieu, ce que l’on appelle les actes cultuels (al-ibâdât) et celle d’autres devoirs vis-à-vis des hommes, c’est-à-dire les relations interpersonnelles (al-mu-amâlât).

De ce fait, le Qur’àn demeure la preuve la plus éclatante de la véracité du message du prophète de l ‘Islam. Il contient à la fois le message lui-même et sa confirmation, c’est-à-dire l’appel et la preuve. Celles et ceux des croyants qui s’y attachent trouveront leur salut ici-bas et dans l’au-delà ; celles et ceux qui s’en détournent se verront du nombre des perdants.

Le Qur’àn nous rappelle également la place éminente de l’Envoyé de Dieu, tout à la fois Prophète, modèle et guide. Aicha, l’épouse du prophète de l’Islam (Que Dieu l’agrée) nous a offert la pertinente formule : son comportement, sa morale, son caractère étaient le Qur’àn, c’est-à-dire une lumière. Il vivait du rayonnement de la Révélation dans sa vie spirituelle, sociale et humaine.

Dans ce contexte, le mois de Ramadan, mois de la spiritualité offre une excellente occasion pour le musulman de maximiser le plus possible de bienfaits par la lecture, l’écoute et l’approfondissement du sens de Qur’àn. Ibn ’Abbâs (compagnon et cousin du prophète, que Dieu l’agrée), rapporte que l’ange Gabriel venait chaque nuit durant le mois de Ramadan rencontrer le Prophète Muhammad pour lui faire réciter le Qur’àn, (Hadith rapporté par Boukhâri).

Dans un autre hadith rapporté  par Uthmân Ibn Affân, le prophète disait : " Le meilleur d’entre – vous est celui qui apprend le Qur’àn et l’enseigne". Dans beaucoup des hadiths authentiques, le prophète encourage les croyants à lire le Qur’àn. Celui qui lit une seule lettre du Qur’àn est récompensé d’une bonne action, cette même action est multipliée par dix. Donc, celui qui lit alif, lâm, mîm aura la récompense de 30 bonnes actions.

Il faut retenir aussi que les lecteurs assidus du Qur’àn seront récompensés de leur fidélité dans l’au-delà et les sourates viendront intercéder en leur faveur, notamment les sourates 2 (Al-Baqara) et 3 (ÂL-Imrân) qui renferment de grands bienfaits pour qui sait les méditer.

Les efforts et l’ardeur de celui qui excelle dans la récitation coranique le mettront en compagnie des anges. Quant à celui qui s’efforce de parfaire sa lecture mais balbutie, deux récompenses lui seront attribuées : l’une pour sa lecture, l’autre pour la difficulté qu’il rencontre et l’effort qu’il met en œuvre. Le croyant qui lit le Qur’àn bénéficie d’autant de bienfaits intérieurs qu’extérieurs. Les vertus du Qur’àn sont immenses, à chacun de nous d’en profiter au maximum.

Le mois béni Ramadan offre singulièrement les meilleurs souffles de vie d’un croyant pour témoigner à Allah de la reconnaissance des bénédictions incommensurables qu’Il a gratifié à l’espèce humaine.

Au demeurant, n’oublions jamais la terrible échéance de la mort et qu’on doit rendre des comptes de nos actes un jour. De ce fait, il faut faire face à ses faiblesses tout comme à ses tentations et il faut en permanence faire l’effort sur soi (djihad Al nâfs) pour rester sur la voie de l’agrément de Dieu.  

Fi Amanillah.

Talha Mahamat Allim
Genève, Suisse. 

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