Les journaux tchadiens de cette semaine ont focalisé leur Unes entre autres sur la crise entre le ministre de la Justice et des magistrats, le contrôle du ciment par la mairie…
 
 
«Crise entre le ministre de la Justice et des magistrats», c’est le titre à la Une de l’Hebdomadaire La Voix. Le confrère nous informe que désormais, ce n’est plus seulement le Conseil supérieur de la magistrature qui pourra sanctionner les hommes en robe noire. L’Assemblée nationale vient de voter un texte dans ce sens. Le journal ajoute que le vote de la loi de ratification de l’ordonnance 007 portant statut de la Magistrature n’aura pas été une sinécure pour, Abdoulaye Sabre Fadoul, ministre de la Justice, de l’Assainissement public et de la Promotion de la Bonne Gouvernance. La Voix relève que ; tenu en respect par les députés qui rechignaient à voter son projet de loi, le ministre en charge de la Justice n’a cessé de montrer des signes d’inquiétude. Surtout que le parlement venait de rejeter le projet portant statut particulier des délégués gouvernementaux auprès de certaines communes. Le confrère conclu que toutefois, «la nouvelle ordonnance interdit les magistrats de se mêler de la politique».
 
L’hebdomadaire l’Union quant à lui, fait un gros plan sur la gestion du Premier ministre tchadien, Monsieur Emmanuel Nadingar. Il établit un état des lieux sans complaisance de la manière dont le premier ministre mène son action et de ce qui reste à faire. Au travers d’interviews des différentes personnalités, l’Union analyse qu’en deux ans Monsieur Emmanuel Nadingar a expérimenté des stratégies politiques, qui ont fait les intérêts de la galaxie présidentielle sur toute la chaîne.
 
L’hebdomadaire Observateur présente les photos de trois femmes dont l’une serait la future premier ministre. Me Jackeline Moudeina, Dr Lambatim Hélene et Me Kemneloum Djiraibé Delphine. Le confrère note que des rumeurs sur un probable départ du premier ministre Emmanuel Nadingar de la Primature alimentent les débats depuis quelques jours. Quelques femmes juristes de la société civile figuraient sur la liste des premiers ministrables. «Selon des sources proches de la Présidence de la République, le chef de l’Etat veut se départir de son premier ministre. Dans les coulisses de la présidence, les noms de ces trois femmes circulent. L’une de ces trois femmes, aura la chance de diriger le futur gouvernement», relève l’Observateur. 
Les diverses décisions du ministre de la Sécurité Publique, Monsieur Ahmat Bachir défraient la chronique. N’Djaména Bi-Hebdo s’interroge: «Bachir, bourreau ou écolo tardif?» Le confrère poursuit que l’interdiction de naviguer sur les fleuves Chari et Logone, d’y pêcher ou laver des habits, la panoplie des mesures drastiques prises le week-end dernier par le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Ahmat Bachir, fait grincer des dents au sein de la population. Cette décision a suscité la réaction du député fédéraliste Béral Mbaikoubou, en titrant «Du super flic à super voyou». De l’avis du député fédéraliste, les décisions du ministre de la Sécurité publique actuel sont une insulte vivante à l’intelligence humaine. Ce triste handicap dit-il, est certes une pathologie commune au gouvernement de notre cher pays, voire du régime sous lequel nous croupissons, mais, le ministre constitue la crème de cette vilenie. «A voir ce que fut l’Homme et qui il est, seul le silence est grand», conclu le député.
«La zone rouge du Chari et du Logone: De Chagoua à Milezi, toute activité est interdite », titre le quotidien le Progrès. Selon ce quotidien, juste 48 heures après l’annonce de la décision du ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration interdisant la traversée des fleuves Chari et Logone en pirogue, la présence humaine n’est visible que du côté camerounais. Les pêcheurs, les blanchisseurs et les postes installés pour collecter les «taxes» de traversée des fleuves, sont déguerpis. Une brigade mixte, composée de policiers et gendarmes, ratisse la «zone rouge» dans la matinée du samedi 9 juin 2012. La brigade est passée aux abords des fleuves Chari et Logone, côté tchadien, pour expliquer et mettre en œuvre la mesure à toutes les personnes détentrices d’étals et de hangars, aux piroguiers et les agents en postes chargés de surveiller la traversée. 
L’Union trouve que la décision du ministre de la Sécurité Publique est un embargo sur les fleuves Chari et Logone. L’hebdomadaire explique que le ministre déclare la guerre aux blanchisseurs, piroguiers et autres usagers des fleuves Chari et Logone. Les chauffeurs, les motocyclistes et les mendiants sont aussi sur la ligne de mire.
Le quotidien le progrès sur un autre sujet, informe que la mairie contrôle le ciment «made in Chad». Il souligne que les N’Djaménois courent, encore, derrière le ciment tchadien. Lorsqu’ils se lassent, la mairie leur redonne l’espoir de le leur rendre accessible. «Le meilleur contrôle promis ne vient pas. Mais, comme le voisin ou le parent a pu s’acheter quelques sacs, il peut y en avoir, aussi, pour soi, s’encouragent les potentiels constructeurs. Tous attendent ce ciment inaccessible. Les gens des provinces, qui veulent, aussi, construire n’en parlent, pourtant, pas», explique le quotidien. Un autre confrère indique que le produit de Baoré ne soulève pas de poussière là-bas. Et si, comme les gens des provinces, les N’Djaménois faisaient tous comme s’il n’existait pas de ciment tchadien, ils se seraient donné le temps de connaître, précisément, ceux qui le stockent, le détournent, le consomment.
Dans le cadre de la coopération Tchad-Egypte, un journal de la place nous informe que de retour d’une visite de travail en République Arabe d’Egypte, le ministre de l’Enseignement supérieur, Ahmet Djidda Mahamat, a fait un compte rendu des retombées de sa mission auprès des responsables égyptiens de l’enseignement supérieur. Selon le ministre Ahmet Djidda Mahamat, un accord d’augmentation, dès l’année académique 2012-2013, du nombre de bourses aux étudiants tchadiens a été signé avec le ministère de l’Enseignement supérieur égyptien. Le nombre d’étudiants tchadiens en Egypte est estimé, d’après M. Ahmet Djidda Mahamat, à environ 630, actuellement. 
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