L’ancien Premier ministre sénégalais Moustapha Niasse a été élu lundi président de la nouvelle Assemblée nationale issue des élections législatives du 1er juillet, largement remportées par les partisans du chef de l’Etat Macky Sall.

Moustapha Niasse, membre de la coalition présidentielle, a été élu face à Oumar Sarr du Parti démocratique sénégalais (PDS, expouvoir).

"C’est un nouveau rendez-vous que le peuple sénégalais, à travers la représentation nationale, prend avec l’histoire. L’Assemblée nationale doit rester dans la vocation pleine d’une institution qui reste à l’écoute du peuple. Nous devons être les dignes représentants du peuple sénégalais", a déclaré M. Niasse après son élection.

Le nouveau chef de l’Assemblée nationale est le dirigeant de l’Alliance des forces de progrès (AFP), un parti membre de la coalition au pouvoir.

Agé de 72 ans, M. Niasse est un pilier de la politique sénégalaise. Il a été directeur de cabinet du président Léopold Sédar Senghor (1960-1980), deux fois Premier ministre des présidents Abdou Diouf (1980-2000) et Abdoulaye Wade (2000-2012) et plusieurs fois ministre des Affaires étrangères sous le régime du Parti socialiste (1960-2000), mais aussi médiateur dans des crises en Afrique.

Cet administrateur civil, consultant international et hommes d’affaires, a été battu aux élections présidentielles de 2000, 2007 et 2012. 

Sénégal: Moustapha Niasse, président de la nouvelle Assemblée nationaleSénégal: Moustapha Niasse, président de la nouvelle Assemblée nationale © AFP

 

Il va diriger une Assemblée largement dominée par la coalition présidentielle qui compte 119 sièges de députés sur 150. Le PDS de l’ex-président Abdoulaye Wade, qui dominait l’Assemblée sortante, arrive très loin derrière avec 12 députés, suivi d’une coalition de dissidents du PDS qui obtient 4 députés.

De petits partis se partagent les 15 sièges restants, dont 9 reviennent à des listes dirigées par des chefs religieux dans un pays laïc et musulman à 95%. La nouvelle Assemblée nationale est marquée par une présence accrue de femmes, 64 sur 150, contre 33 dans la précédante législature, grâce à une loi sur la parité adoptée en mai 2010 qui instaure la parité absolue homme-femme dans toutes les institutions, totalement ou partiellement électives.

 Jeuneafrique.com 



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