Le front serait-il sur le point de se déplacer vers l’est ? Après plus de cinq mois de conflit opposant les Rapid Support Forces (RSF) du général Mohamed Hamdan Dagalo, dit « Hemeti« , à l’armée régulière, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhan, les deux belligérants semblent avoir atteint un relatif équilibre. Les RSF contrôlent la majeure partie de la capitale, quand al-Burhan tient les trois régions de l’est du pays et la ville stratégique de Port-Soudan.

Un haut dignitaire de l’ère Béchir recruterait pour Al-Burhan

Mais ce statu quo pourrait être remis en question. Alors qu’Hemeti a menacé d’attaquer l’armée dans son bastion de l’Est, les Sudanese Armed Forces (SAF) tentent de recruter de nouveaux combattants auprès des tribus locales. Des centres ont été établis à cette fin. Dès le mois dernier, la tribu Hausa s’était engagée à fournir près de 50 000 hommes aux SAF. Cette communauté estimée à plusieurs millions de membres se répartit sur les trois régions de l’est du pays (mer Rouge, Kassala, Gadaref), ainsi que sur d’autres États soudanais. Les futures recrues pourraient venir renforcer la deuxième division d’infanterie de Gadaref.

Depuis son évasion de la prison de Kober le 23 avril, l’ex-gouverneur de l’État du Kordofan du Sud et proche d’Omar el-BéchirAhmed Haroun, aurait, lui aussi, participé à cette campagne de recrutement en organisant des meetings auprès de certains leaders tribaux.

Les SAF s’appuient en outre sur la 101e division de la marine pour sécuriser leur zone d’influence.

Clash entre une tribu et l’armée

Dans le camp adverse, Hemeti dispose d’importants fonds pour attirer des combattants, notamment grâce aux financements de parrains régionaux et aux mines d’or contrôlées par les RSF au Darfour. Le général Dagalo est parvenu à engranger les soutiens dans cette vaste région de l’ouest du pays (AI du 20/07/23).

Pour al-Burhan, l’alliance avec certaines tribus apparaît encore fluctuante. Selon des témoins contactés par le média en ligne Middle East Eye, des hommes proches du leader Beja, Shaiba Dirar, ont affronté des soldats des SAF lundi 18 septembre à Port-Soudan. Ce chef avait pourtant soutenu l’armée régulière quelques mois plus tôt.

Tchadanthropus-tribune avec LC

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