Les militants de l’Union des Syndicats du Tchad entendent ainsi préparer une sensibilisation conséquente de tous les travailleurs du pays
L’Union des Syndicats du Tchad (UST) a décidé, lors de son assemblée générale du samedi 9 juin 2012, tenue à la bourse du Travail de prolonger d’un mois, le préavis de grève qu’elle a lancé, le 12 mai dernier. Ce préavis de grève d’un mois expire, normalement, ce mardi 12 juin 2012. En repoussant l’expiration du préavis dans un mois, les militants de l’UST entendent préparer, conséquemment leurs actions futures grâce à une sensibilisation de tous les travailleurs, dans les différentes localités du pays. Ils ont réactivé le comité du suivi de grève qu’ils ont mis sur pied en octobre 2011, pendant qu’ils menaient les actions ayant conduit à la signature du protocole d’accord avec le gouvernement. Ce comité du suivi a commencé pour l’instant la collecte du fonds devant permettre aux délégations de sillonner le pays pour la sensibilisation.
D’après le président de l’UST, Michel Barka, qui a présidé l’assemblée générale du samedi dernier, le bureau exécutif, après avoir négocié, pendant deux jours (les 5 et 6 juin 2012), avec le gouvernement, conclut que, ce dernier ne semble pas disposé à satisfaire les travailleurs. Car, explique-t-il, rien ne profile à l’horizon, le problème des travailleurs tchadiens reste entier. Les augmentations effectuées depuis le mois de janvier de l’année en cours ne l’ont pas été dans l’esprit du protocole d’accord signé en novembre 2011, estime Michel Barka. Le gouvernement lui-même n’arrive pas à expliquer correctement pourquoi tous les fonctionnaires n’ont pas bénéficié de l’augmentation et les travailleurs. Après avoir pensé que c’était une erreur ils ont conclu à une mauvaise volonté du gouvernement d’appliquer les termes de l’accord, constate-t-il. 
L’UST exige le réajustement des salaires des agents de l’Etat, conformément à l’accord de novembre 2011. Le président de l’UST relève aussi que le gouvernement n’entend pas considérer la nouvelle valeur indiciaire de 150 points d’indice. Or à l’entendement de l’UST cette nouvelle valeur doit entrer en jeu avec l’application de l’accord. «Nous avions pensé être au bout du tunnel, quand le protocole a été signé mais aujourd’hui nous nous rendons compte que nous en sommes encore très loin», conclut un fonctionnaire, à la bourse du Travail. Dans un communiqué de pressé, signé le 9 juin, par son président, Mouo Ouéyé Houloulou, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Tchad (CSTT), affirme soutenir, avec fermeté, la décision de l’UST. Elle entend s’associer avec elle pour mener des actions ensemble. 
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