Le gouvernement du Tchad, les agences des Nations Unies et les Organisations non- gouvernementales ont révisé leur appel de fonds consolidé, qui passe de 457 millions à 572,912 millions de dollars US (soit 286 milliards de francs CFA) pour répondre aux crises humanitaires multisectorielles au Tchad en 2012, a annoncé mardi le Bureau de Coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans un communiqué de presse.
"La particularité de l’appel de fonds pour 2012 est qu’il intervient dans un contexte de transition, avec l’augmentation des activités de relance et de réhabilitation", a déclaré M. Thomas Gurtner, Coordonnateur humanitaire du Système des Nations Unies pour le Tchad.
L’appel de fonds consolidé est financé à 46%, soit 272,515 millions de dollars US, reçus des donateurs internationaux à la date du 21 mai 2012.
"Cela a permis la planification et l’exécution d’une réponse initiale rapide à la crise alimentaire et nutritionnelle dans la bande sahélienne. Cependant, environ 300 millions de dollars US sont toujours nécessaires pour continuer les programmes d’aide d’urgence et de relèvement en faveur de quelque 1,5 millions de personnes affectées par la crise au Sahel, de 90.000 migrants tchadiens en provenance de la Libye, de 125.000 déplacés internes et de 342.503 réfugiés soudanais et centrafricains présents au Tchad", indique le communiqué.
"Les secteurs les plus importants pour prévenir les crises humanitaires futures restent sous-financés", ajoute le texte. Ces secteurs sont la Santé (5%), l’Education (6%), l’Eau et Assainissement (7%) et la Protection (3%).
Le secteur du Relèvement précoce est financé à 29%, mais requiert davantage de fonds dans un contexte de transition entre l’aide d’urgence et le développement.
L’appel de fonds consolidé, géré par OCHA, a été créé en 1992 par la Résolution 46/182 de l’Assemblée Générale de l’ONU. Il a mobilisé, depuis 2004 à ce jour, environ 2 milliards de dollars US pour répondre aux urgences humanitaires au Tchad. Il rassemble les organisations humanitaires qui planifient, coordonnent, mettent en oeuvre et assurent un suivi commun de leur réponse à une catastrophe naturelle ou à une situation d’urgence complexe.
"Il faut que les acteurs humanitaires et de développement travaillent en synergie pour contribuer à résoudre de façon durable les crises structurelles de ce pays", a conclu le Coordonnateur humanitaire.
 

 

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