15 novembre 2025 #Tchad #Affaire Mahamat Zene Adoum : une dia de 40 millions de francs CFA acceptée par une partie de la famille, malgré l’opposition de la mère et de proches
L’affaire de l’assassinat de Mahamat Zene Adoum, survenu le 29 septembre, connaît un nouveau rebondissement avec la signature, le 7 novembre 2025, d’un procès-verbal officialisant le paiement d’une dia (compensation financière traditionnelle) d’un montant total de 40 millions de francs CFA entre la famille du présumé meurtrier, Dadi Chégué Chérif, et une partie de la famille de la victime.
Le document, qui circule largement sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours, a été authentifié par des sources familiales contactées par téléphone. Chérif Mahamat Dari, oncle paternel du défunt, a confirmé que la somme a bien été versée et reçue par certains membres de la famille. « L’argent est déjà en notre possession. Tout est réglé conformément à la tradition. Seuls quelques jeunes de la famille continuent de s’y opposer », a-t-il déclaré, minimisant ainsi la contestation interne.
Une position radicalement différente est défendue par Ali Kali Mahamat, cousin du défunt et porte-parole d’une autre branche familiale. Selon lui, ce sont uniquement les oncles paternels qui ont accepté et empoché l’argent. La mère de Mahamat Zene Adoum, son frère (oncle maternel) ainsi que plusieurs proches refusent catégoriquement cet accord. « Cette somme, aussi importante soit-elle, ne le ramènera jamais. Nous voulons simplement que justice soit rendue », a-t-il affirmé avec fermeté.
Il faut noter que l’accord conclu prévoit le versement, par la partie mise en cause (représentée par la communauté Zakhawa Billiara de Chiguéra), d’une somme totale de 40 millions de francs CFA à la famille de la victime (famille Bassa du canton Yiria) : 30 000 000 FCFA à titre de « solde de la loi islamique » (dia); 10 000 000 FCFA de frais de dépense.
Le document officiel, signé par les représentants des deux parties et authentifié par les autorités administratives, précise que cet accord règle définitivement le différend à l’amiable et éteint toute poursuite.(TI)
Tchadanthropus-tribune
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