Au moment où nous publions cet article, Pahimi Kalzeubet serait encore dans les locaux de la police judiciaire. Hier soir, après lui avoir signifié qu’il sera gardé pour la nuit, deux visiteurs du soir proches de Déby étaient venus le voir. L’entretien a duré 30 min, puis ces visiteurs sont repartis rendre compte à qui de droit.

Ce matin à la police judiciaire, plusieurs visiteurs, citoyens et connaissances du sieur Pahimi Kalzeubet étaient venus le voir.

Théoriquement c’est ce mardi en journée que le procureur devrait entendre Pahimi Kalzeubet avant de décider de la conduite à tenir.

La rédaction tient mordicus que si c’est juste pour les cas publiés hier, rien ne justifie une interpellation de cette ampleur, sauf s’il y a d’autres cas que l’opinion publique et les personnes lambda ignorent. Dans la plainte de l’IGE, l’inspection générale de l’État affirme que Pahimi Kalzeubet a l’intention de tirer profit de cette affaire, aucune preuve directe. D’ailleurs, c’est ce qui donne le grain à moudre aux avocats de Pahimi de Kalzeubet.

Attendons ce mardi dans la journée pour se fixer dans cette affaire qui devrait faire jurisprudence dans toute arrestation et démarche dorénavant envers les cadres de ce pays, même si à raison, la majorité patauge dans la boue des détournements de biens publics.

L’IGE de son côté perd complètement ce qui lui reste de crédibilité, parce que l’équipe actuelle navigue à charge ayant entre ses mains un outil répressif et dissuasif qu’est la police judiciaire. Les enquêtes de l’IGE souvent à charge sont diligentées à bon escient, sur des fonctionnaires parce qu’un doigt leur a montré comment…

Logiquement les fonctionnaires de l’IGE, inspecteurs ou pas doivent venir d’un corps bien distingué et dont le domaine est celui du contrôle, du commis d’État avec l’expérience qui sied. Malheureusement dans ce corps, on trouve n’importe qui, entre vandales autrefois, le réfugié gracieusement rentré à la faveur d’une ponte et celui qui arrive par le biais du clientélisme. Le cas de Abakar Dardé Zène, beau-frère d’un certain Djiddi Salay est plus qu’illustratif. Comment est-il arrivé rapidement à être le chef de l’inspection de l’État ? ça encore il faut demander à Djiddi Salay qui l’utilise pour régler des comptes, et à Hissein Tolli qui l’avait plébiscité.

Pour mener à bien un travail de contrôle avec tout le sérieux possible, il faut trier sur le volet et faire appel à des cadres ayant l’expérience de la comptabilité, du droit, et de l’administration. Que les membres de l’IGE soient au-dessus de toute tentation mercantile, de bien matériel. Sinon, dans le Tchad d’aujourd’hui, avec cette mentalité du régime MPS qui fait que chacun veuille s’enrichir tout de suite, rien ne sera possible. Les moralités douteuses ne produiront jamais un meilleur résultat.

Tchadanthropus-tribune

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