De sources bien introduites, des échanges très houleux à la conférence des ambassadeurs lors de la clôture de huis clos entre le ministre des Affaires étrangères Mr Cherif Mahamat Zène et l’ambassadeur du Tchad à Ryad Zakaria Fadoul Kitir junior de son petit sobriquet.

Il faut le rappeler que lors de la discussion de huis clos, tous les cadres des Affaires Étrangères se seraient mis à l’écart et ne sont autorisés à accéder à la salle de réunion de travaux à l’hôtel Radisson Blue. La place est laissée aux ambassadeurs, consuls et leurs adjoints.

À tour de rôle, chaque chef de mission diplomatique défendait son sort, à savoir le budget de fonctionnement, les assurances maladie, les loyers de certaines chancelleries et le moyen de transport pour le personnel diplomatique.

Aussi remonté qu’effronté, l’Ambassadeur du Tchad en Arabie Saoudite avec résidence à Ryad a pris la parole pour soulever tous les maux qui minent sa juridiction. Il a signifié à son ministre Cherif Mht Zène, que selon d’Idriss Déby, les orientations qui ont été données sont plus que claires et que chaque ambassade doit avoir les moyens financiers et matériels à sa disposition afin de bien conduire la politique étrangère du Tchad. Mais que malheureusement les chancelleries restent toujours démunies.

Les mêmes sources affirment que face à ces critiques directs et indexés, dans une fureur ferme, Mr Chérif Mht Zène a laissé tomber le masque, et avait rétorquer clairement à qui veut l’entendre « qu’il n’a pas demandé d’être ministre, et c’est le chef de l’état qui l’a choisi ». Cette fureur aurait été mal perçue par plusieurs ambassadeurs, qui pensent que le ministre des Affaires étrangères aurait pu contenir sa colère et répondre avec tact. Il faut le dire, si les choses se sont passés de cette manière, que le ministre des Affaires étrangères, au-delà de sa réaction, qui peut être mal perçue, demeure une autorité à qui le minimum du respect devrait lui être accordé. Un jeune ambassadeur de surcroit placé à ce poste par clientélisme ne peut arborer un flegme à toiser son supérieur hiérarchique. L’état et son fonctionnement présentent des règles qu’il faudrait respecter ou faire respecter.

Chérif Mht Zène, même s’il n’a pas choisi d’être ministre, à partir du moment où il accepte une mission que l’état lui à confier, ne doit pas s’exprimer de la sorte.

Avec le régime d’Idriss Déby, il faut s’attendre à tout. Tellement qu’il aime “mélanger “ les gens entre eux, tellement qu’il s’inscrit comme chantre de la division. À la fin de cet huis clos, rien n’allait entre le ministre et son ambassadeur.

Tchadanthropus-tribune

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