Au plus mal l’été dernier, les relations entre l’Allemagne et N’Djamena tendent peu à peu à entrer dans une phase de détente. Néanmoins, Berlin reste très attentif à la mise en place par le gouvernement tchadien de mesures d’ouverture concernant la liberté de manifestation, l’autorisation de certains partis d’opposition ou encore en matière de droits de l’homme. Mi-2019, Paris et Berlin ont même remis au président tchadien Idriss Déby un document validé par les États membres de l’Union européenne (UE) listant huit points phares censés favoriser la construction de l’État de droit. À ce jour, Idriss Déby a répondu favorablement à seulement deux d’entre eux.

Par ailleurs, et alors que les troupes de l’Union des forces de la résistance (UFR) de Timan Erdimi se réarment à grande vitesse, Paris a signifié au président tchadien que la France n’interviendra plus comme il y a un an en cas de descente de colonnes rebelles sur N’Djamena. L’intervention des Mirages 2000 français en février 2019 avait provoqué l’ire de la diplomatie allemande.

En juin dernier, Berlin n’avait ainsi pas hésité à envoyer son chargé d’affaires au meeting de lancement du parti d’opposition Les Transformateurs. Dans la foulée, celui-ci avait été convoqué par le ministre des affaires étrangères tchadien, Mahamat Zène Cherif (LC n° 803).

Tchadanthropus-tribune avec la Lettre du Continent.

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