28 août 2020 #TCHAD #ANS : La police politique du régime Déby a sa propre prison. (Regarder)
L’ANS qui est la police politique du régime Déby a sa propre prison. Une vidéo qui circule ce dernier temps à travers les réseaux sociaux illustre bien son existence.
Normalement, dans un pays de droit, aucun État démocratique ne peut entretenir une prison en dehors de celles conçues au nom de la république et qui dépend uniquement du ministère de la Justice. Un pays qui a une prison politique est de surcroit une dictature, et c’est exactement le cas du Tchad dirigé par Idriss Déby Itno.
Si la singularité de cette prison différente de celle de Koro-Toro, et d’Amsinéné de point de vue hygiène, une prison restera toujours une prison, et politique marquant une austérité du régime.
En regardant les vidéos, notre rédaction s’est interrogée sur un des intervenants, Mr Chétima. Ce dernier ne dit pas la vérité. Il narre qu’il venait du Soudan pour se rendre au Nigéria, mais en vérité en recoupant nous sommes tombés sur des articles de 2015 pendant les évènements de l’explosion de Boko-Haram à N’Djamena.
Ledit Chétima fut arrêté par la justice parce qu’il avait loué son domicile aux éléments de Boko-Haram qui sont allés exploser dans la ville provoquant plusieurs victimes parmi nos compatriotes. Chétima avait purgé sa peine et L’ANS l’avait récupéré pour en faire un indic. Ses activités ont permis de déceler que c’est un agent double, puis il fut arrêté de nouveau. Profitant de complicité, il s’enfuit avec quelques éléments de Boko-Haram vers le Soudan. Plus tard, dans le cadre de coopération de renseignements militaire entre le Tchad et le Soudan, les renseignements soudanais les ont extradés au Tchad et remis aux renseignements militaires du Tchad. Les responsables des renseignements militaires tchadiens après avoir identifié Chétima, il fut interrogé sur son réseau Boko-Haram avant d’être remis à l’ANS. Notre correspondant est explicite sur ce sujet.
Une vraie démocratie ne devrait pas entretenir une prison politique. Si le cas fut reproché à l’ancien régime Habré en appuyant sur ce sujet pour en faire un fonds de commerce d’insalubrité, pourquoi ceux qui se targuent d’être les chantres de la liberté continuent à en faire pareil ?
Il faut aussi affirmer que depuis un bon moment, l’ANS est devenu un endroit de convoitise pour tous les cadres qui ont officié en son sein. Et les spéculations de dénigrements continuent de plus belle sur celui qui la dirige afin de l’éjecter pour faire place à l’un des siens. Mais personne ne doit avoir une fierté en dirigeant une entreprise de torture et de démolition. Normalement, toutes ces personnes au sein de cette prison devraient être remises à la disposition de la justice et transférer dans une prison civile, et laisser la justice seule habiliter à dire le droit.
Les services de renseignements d’un pays doivent œuvrer pour la sécurité d’État, l’intégrité territoriale du pays, et prévenir tout danger contre le pays et sa population. Ils ne sévissent pas contre le peuple en réprimandant toute sorte de liberté.