Notre confrère Boulga David journaliste reporter à la radio Dja FM a été enlevé ce matin par le chef d’antenne de l’ANS du 4earrondissement et conduis à une direction inconnue. Boulga David a été enlevé alors qu’il faisait une interview. Il a été libéré vers 14h accompagné de son chef de programme et nouvelle M. Allamine Biney Abakar qui était parti pour s’enquérir des son état.  Boulga David nous confie avoir été menotté et jeté dans le coffre d’un véhicule et transféré à la direction de l’ANS. Après 6h de détention il a été libéré. Boulga David était à la commune du 4earrondissement pour couvrir l’assemblée générale du personnel de ladite commune qui revendique des arriérés de salaire.

Tchadanthropus-tribune avec Tchadinfos

Tchad : Giflé, menotté, séquestré dans un coffre, le journaliste Boulga David s’explique.

Le journaliste de Dja Fm, Boulga David, libéré après avoir été enlevé et séquestré dans le coffre d’un véhicule ce matin, aux environs de 9 heures, a finalement été libéré. Il s’explique à Alwihda Info.

Alwihda Info. Que s’est-il passé ce matin, lorsque vous étiez à la commune du 4ème arrondissement ?

Ce matin, précisément à partir de 8 heures, j’ai été appelé pour un reportage. C’était une manifestation des agents de la commune du 4ème arrondissement. Aussitôt arrivé sur les lieux, les agents ont barricadé la devanture de la commune pour réclamer cinq mois d’arriérés de salaire.

Après constat, je me suis intéressé aux agents qui revendiquaient, les mécontents. J’ai commencé à faire des interviews, prendre leurs doléances et savoir ce qu’ils réclament. En pleine interview, deux jeunes qui m’ont pris par l’arrière, j’étais surpris quand je regardais. L’un me dit : Journaliste, qu’est-ce que tu fait ici ? qu’est-ce que vous cherchez ?

Aussitôt, on a arraché mon téléphone, on a arraché mon enregistreur et on m’a conduit vers un des leurs qui, soit disant, est un chef. Le chef ordonne à ses agents de me passer les menottes. Après m’avoir menotté, on ne m’a même pas demandé qui suis-je, je suis venu chercher quoi ? Qu’est-ce que je fais ? Dès qu’ils ont écouté que je suis journaliste, entrain d’interroger les mécontents, cela leur a déplu, ils m’ont demandé : Est-ce que j’ai une autorisation ? Leur chef m’a traité de tous les noms d’oiseaux.

Aussitôt le soit disant chef d’antenne de la commune du 4ème arrondissement ordonne à l’un de ses agents d’amener un véhicule de marque Camry. Ils ont amené le véhicule et ont m’a mis dans le coffret du véhicule, c’est-à-dire derrière le véhicule, menotté.

On a fermé (le coffre) sur moi, et j’ai été conduit vers la direction de l’ANS. Dans le véhicule je ne savais où l’on m’amenait et c’est là-bas qu’on m’a informé que je suis à la direction de l’ANS.

Vous voyez, ce n’est pas une arrestation pour moi, c’est un enlèvement. J’ai été enlevé et séquestré. On arrête quelqu’un, on le met dans le coffre d’un véhicule sous cette canicule. Est-ce que c’est possible ? C’est vraiment inadmissible. C’est ce que j’ai subi ce matin, c’est vraiment inadmissible, je ne sais comment explique cela.

L’ANS vous a expliqué ce qu’ils vous reprochent ?

La-bas, à la direction de l’ANS, j’ai été gardé là pendant au moins 2/3 heures du temps, entre-temps, le directeur par intérim m’a reçu, on m’a conduit encore vers un soit disant délégué. Eux disent déplorer la situation, déplorer ce qui est arrivé,  et qu’il faut que rentre chez moi.

Avant que je rentre, ils ont demandé à ce que mon chef vienne pour voir que je suis ici, puis signer un papier pour me libérer. J’ai été libéré à partir de 13 heures de la direction de l’ANS.

Est-ce que vous avez été torturé ?

J’ai été arrêté brutalement par ces soit disant agents de l’ANS parce que dès qu’ils m’ont arrêté, je n’ai même pas su qu’on est entrain de m’arrêter, on m’a pris par derrière et le chef ne faisait qu’injurer. Là encore, il m’a donné un coup de gifle sur le champ et il a ordonné à ses agents de me menotter, leur demandant d’amener rapidement le véhicule pour qu’on me mette dedans vers une direction inconnue. Il a dit cela ouvertement : « Qu’on m’amène ». Je ne savais où l’on m’amène.

Quand j’ai vu le véhicule, ils ont ouvert le coffre et m’ont enfermé. Je me suis retrouvé à la direction de l’ANS.

Le chef d’antenne m’a menacé, m’a injurié devant tout le monde. Il m’a tout dit, m’a donné un coup de gifle, me menaçant de m’emmener quelque part. Vous voyez, que des menaces.

Quand il ordonnait à ses agents de me menotter, il avait sur lui un pistolet, je ne sais pas si c’était pour m’intimider, ou bien pour me tirer dessus, je ne sais pas. C’est des menaces, vraiment inadmissible de voir ce genre de pratiques qui se passent.

En savoir plus sur http://www.alwihdainfo.com/Tchad-Gifle-menotte-sequestre-dans-un-coffre-le-journaliste-Boulga-David-s-explique_a54762.html#tG57Z3mw7xxFODRp.99

 

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  • regadez! un innocent qu’on le traite comme ca alors qu’il n y a pas longtemps ils ont laisser des meutriers sans menotte pour les presenter a la presse!!!

    Commentaire par Ornom le 31 mai 2017 à 14 h 01 min
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