6 mai 2020 #TCHAD #ANS #Prison : L’ANS organe de renseignements du régime à sa propre prison de haute sécurité.
La police politique du régime a depuis sa création eu ses geôles en parallèle des prisons d’État où sont emprisonnés des prisonniers de droits communs. Rien de nouveau sur le ciel du MPS. Celle, d’ailleurs la seule prison qui est connue est la prison non secrète non loin de la base militaire où sont stationnées les forces françaises au Tchad.
La prison identifiée est une villa banale qui se trouve à deux pas du rond-point des travaux publics de N’Djamena.
D’après nos sources bien informées, le directeur général qui contrôle qui commande cette prison se nomme Mahamat Hery, un commandant de SPIRE (section de protection. Il est secondé par Abakar Hemchi qui est son adjoint [un gendarme et ancien commandant de brigade].
Selon nos informations, tous les anciens cadres de l’opposition armée ont été conduits dans cette prison après avoir été incarcérés à la triste et célèbre prison de Koro-Toro. Avant leur venue, la justice sur instruction met en place une audition lapidaire sur place, effectuée par des magistrats qui ne respectent pas les droits d’audition. Les images des prisonniers qui circulent sur les réseaux sociaux ont été prises lors de ces fameuses auditions à Koro-Toro.
Ce qui taraude notre esprit est cette interrogation suspecte. Pourquoi aucune organisation internationale ne daigne visiter ces prisonniers et donner de leurs nouvelles, afin que leurs familles ne soient réconfortées ?
Que fait la croix rouge internationale pourtant présente au Tchad. Où sont les autres ONG qui travaillent sur place ?
Pourquoi les informations qui circulent par bribes émanent que des officines du régime, capable d’ailleurs de plusieurs diversions.
La prison de l’ANS de Farcha n’est pas nouvelle pour les observateurs de la vie politique du régime MPS. Tous les DG nommés à la tête de l’ANS ont eu à gérer cette sinistre prison où les informations ne circulent que par syllabe.
La communauté internationale doit faire pression sur le régime tchadien afin que des prisonniers d’opinion, avec armes de guerre ou pas, puissent être traité avec respect et sérieux. Les conventions de Genève sur les prisonniers de guerre l’exigent. Ces hommes en prisons ne sont pas de bandits ni des délinquants. Ils ont émis un vœu de changement politique.
Les conditions de leur vie en prison sont plus que difficile à cause des aléas climatiques [chaleur à 45°], leur alimentation qui laisse à désirer, les interrogatoires constants, et l’absence du contact social avec les visites des familles qui ne sont pas autorisées.
S’il y a lieu de féliciter ceux qui dénoncent ces pratiques, il n’y a que les organisations internationales à l’échelle d’Amnesty International qui pourra faire des pressions sur le régime de Déby afin que ces prisonniers soient libérés.