La Coordination Nationale de Démobilisation et de Réinsertion des Militaires (CODERMI), en partenariat avec l’Agence Inter Afrique (AIA) a organisé un séminaire de formation de base sur le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des militaires (DDM). Il a réuni une trentaine de participants dont des colonels, des lieutenants, des commandants et des officiers généraux. L’objectif visé, la consolidation de la paix et de la sécurité à travers la démobilisation et la réinsertion socio-économique des ex-militaires, leurs dépendants et les communautés d’accueil afin de créer un cadre favorable au retour de la paix et au développement durable. Plusieurs thèmes ont été présentés et débattus par d’éminents experts, tels que l’Agence Inter Afrique, l’historique du DDR, le contexte, l’impact du processus DDR, la réintégration sociale et économique, le mécanisme institutionnel de mise en œuvre du processus, la description de tâches, etc.

 

 
© ATP

Le Coordonnateur de CODERMI, le général Mahamat Garfa a souligné que dans le cadre de la restauration de l’Armée Nationale Tchadienne (ANT), le Gouvernement a démobilisé, en deux vagues successives 20.000 militaires en 1992-1996 et 7.000 militaires entre 1996-1997, soit au total 27.000 militaires. Selon lui, l’actuel programme concerne 5.000 militaires des Forces Armées et de Sécurité. Le coût global du programme, selon Mahamat Bachar, est de 12,5 milliards de FCFA. «L’Etat cofinance ce programme pour un montant de 5,09 milliards couvrant les primes de démobilisation et les frais de fonctionnement», a-t-il ajouté. Pour le Général, les partenaires sont sollicités pour apporter leur appui pour un montant de 7,56 milliards, soit 60 % du coût total du programme. Le Secrétaire général du ministère du Plan, de l’Economie et de la Coopération Internationale, Dr Bachar Brahim Adoum a indiqué que le Gouvernement du Tchad a adopté en 2012 le programme national de démobilisation et de réinsertion des militaires. «Ce choix de se doter d’un programme de cette nature, obéit à la volonté et surtout à la politique du Chef de l’Etat de garantir la bonne gouvernance, c’est-à-dire des biens et des personnes et la liberté de circuler d’une région à une autre sans être inquiété», a-t-il précisé.
 

Bachar Brahim Adoum a, par ailleurs, souligné qu’il est donc important de former les militaires démobilisés qui ont encore la force physique de suivre des formations à l’effet de profiter des opportunités d’emploi. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire que des formations spécifiques soient organisées, afin de permettre tant au personnel de la CODERMI qu’aux démobilisés et même aux partenaires d’exécution, de jouer leur rôle. 

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