Si et seulement si, la plainte de l’IGE que nous publions ici les scans reste en l’état, normalement le ministre secrétaire général à la présidence doit sortir des locaux de la police judiciaire sans y être inquiété. Sauf si monsieur Pahimi Kalzeubet est poursuivi pour d’autres faits que l’opinion publique ne connaît pas. Dans ce cas, il faudrait clairement l’informer.

Dans le cas d’espèce, notre interrogation reste circonspect envers ce que nous considérons comme amateur les documents et le rapport de plainte produit par l’IGE, censé être un organe qui ne devrait souffrir d’aucun soupçon. Or, selon des sources variées, les agents de l’IGE procèdent au chantage pour nuire et faire la cabale envers ceux qui n’abdiquent pas à leurs injonctions mercantiles. Le cas survenu dernièrement au ministère du plan est plus qu’illustratif (nous reviendrons là-dessus).

Pour revenir sur le cas du sieur Pahimi Kalzeubet, si la police judiciaire voulait l’envoyer en prison, il faudrait étayer d’autres preuves directes, peut-être celles qui demeurent toujours comme une rumeur et qui indiquent que le DAF (directeur administratif et financier) à la présidence devrait lui aussi être convoqué par la police judiciaire, mais que des pontes du régime seraient intervenus pour lui. Mais si ce problème du DAF est mise à jour, qu’on explique aux contribuables tchadiens qu’il est sur l’autorité du directeur de cabinet civil qui en est le seul ordonnateur. Donc là aussi les interrogations sont permises. On entend dire que la police judiciaire demande à ce qu’on épluche son fonctionnement à la présidence. Selon nos informations, le ministre secrétaire général à la présidence ne gère aucun budget alloué à son service.

Si la police veut envoyer Pahimi Kalzeubet en prison, juste sur ce dossier produit par les scans, tous les observateurs devraient douter de cet exemple. Et s’il y a erreur, ou vice de procédure, qu’on s’interroge sur la manière de travailler et les rapports produits par l’IGE.

Depuis ce dimanche matin, toutes les rumeurs immenses et variées concernant l’interpellation de certaines personnalités à la police judiciaire sont distillées. Mais tout est faux.

Une chose est sûre, il y a une liste de plusieurs personnalités politiques et du parti MPS sur la table d’Idriss Déby. (Le parafeur noir à bande dorée dans lequel il y a 3 pages agrafées dont les noms sont écrits au Bic noir). Ce parafeur fait trembler la république depuis une semaine.

L’IGE dans la précipitation appelle et ordonne à certains responsables qu’ils n’aient pas le droit de quitter le territoire. Tous les arrogants et gonflés d’hier tremblent comme des feuilles parce que personne ne sait avec certitude s’il est dans le collimateur de Déby ou pas.

L’assainissement du domaine public doit commencer par les parents proches d’Idriss Déby. Nous pensons à des gens comme Salay Déby avec le hold-up de la douane, Daoussa Déby et Bedey pour l’octroi des marchés publics avec des passe-droits, sans oublier tous les autres voleurs de la république, hommes politiques comme ceux du domaine des affaires. Et si cela arrivait à se produire, la prison de Amsinéné, de Moussoro et de Koro-Toro ne suffirait pas à les contenir. Sans interpeller les siens en premier, rien ne sera pris au sérieux.

Pour le peuple tchadien, assez souvent, Idriss Déby prend le malin plaisir de régler les comptes en humiliant certains cadres autour de lui, et qui prennent du poids.

La plainte de l’IGE

Les conclusions de ses avocats.

Tchadanthropus-tribune

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