Idriss Déby a toujours géré notre pays comme un magasin personnel.

Le fait qu’il gère catastrophiquement les choses de l’État qu’il confond avec ses propres attributs, ça tous les Tchadiens l’ont compris depuis longtemps. Il fait et initie des passe-droits aux siens, ça aussi tous les Tchadiens le savent, sauf que cette fois-ci le décret qu’il a signé dans le cadre de gestion des activités de l’Asecna transférée à l’ADAC (autorité de l’aviation civile), revête un aspect illicite. S’il a été induit dans l’erreur qu’il se ressaisisse, ou alors sa complicité s’en trouve avérée.

En effet en date du 4 décembre dernier, il signe un décret pour transférer à l’ADAC créé par la loi N 012/PR/20 005 du 16/09/2005, la gestion des activités aéronautiques nationales du Tchad. Il convient de relever ici que la gestion des activités aéronautiques nationale du Tchad (DAGAN) a été confiée à l’Asecna par un contrat particulier en 2003.

Rattacher DAGAN à l’ADAC signifie qu’il faut modifier la loi créant l’ADAC, première erreur de nos soi-disant juristes qui entourent leur grand chef. Car on ne peut pas modifier une loi par un décret dans un pays sérieux.

Ils n’ont certainement pas vu venir cette bourde, tellement harcelés par la boulimie financière de leur patron, qui veut générer de l’argent au profit de sa progéniture et au détriment des autres tchadiens.

Le rattachement de la DAGAN à l’ADAC est une transition, car la suite du processus est très bien connue. Ceux qui végètent nuit et jour du côté de l’aéroport Hassan Djamouss doivent le savoir.

L’ADAC est une structure de régulation de l’aviation civile et c’est également une exigence forte de l’OACI. Et donc le régulateur ne peut pas être juge et partie.

Le transfert de DAGAN à l’ADAC, au-delà du fait qu’elle cache une idée mercantiliste de Déby, il met en péril la vie de plusieurs travailleurs qui sont alignés sur le personnel de l’ASECNA, ils perdront tous leurs acquis sociaux. Bien évidemment Idriss Déby a l’habitude de fouler au sol le droit des Tchadiens, il suffit de voir comment sont traités les travailleurs tchadiens qui continuent de vivre de précarité absolue, sans aucune solution d’avenir.

Selon des sources concordantes, en confiant la gestion des activités aéronautiques nationales du Tchad à l’ADAC, Idriss Déby entend confier cette gestion à ses enfants qui gèrent déjà Tchad handling service (THS) géré par un de ses fils. C’est dire que tout ce qui génère de l’argent devient de fait la propriété de la famille. À force de se taire par peur de savoir revendiquer ses droits, les autres tchadiens n’auront que leurs yeux pour pleurer.

Il faut savoir fixer les limites face à la boulimie continuelle des rapaces qui dépècent le Tchad comme un butin de guerre. Un peuple qui ne connaît pas ses droits est appelé à mourir de sa propre mort. À force de continuer à accepter l’humiliation, bientôt même vos maigres subsides ne vous appartiendront plus, plus jamais. Il faut savoir se lever contre l’obscurantisme.

DECRET_N_2031_PR_MACMN_2019_TRANSFERT PDF

Tchadanthropus-tribune

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  • A l’attention de son Excellence Monsieur le Président de la République du Tchad Idriss Deby Itno
    Alerte : il y a URGENCE au Tchad
    A vous méditer et de faire les bons choix : aujourd’hui – incertain et durée déterminée & demain DEUX ISSUS POSSIBLES certains et la durée est indéterminée

    https://twitter.com/hisseinnouri/status/1208174355395559424

    Commentaire par GOUVERNANCE le 21 décembre 2019 à 5 h 31 min
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