Deux gardes et dix-huit assaillants ont été tués lors de l’assaut de la présidence, dans la soirée du 8 janvier. Pour le moment, les motivations des assaillants restent inconnues.

Le président du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno (au c.), arrive pour son investiture au Palais des arts et de la culture de N’Djamena, le 23 mai 2024. © Joris Bolomey / AFP
Le président du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno (au c.), arrive pour son investiture au Palais des arts et de la culture de N’Djamena, le 23 mai 2024. © Joris Bolomey / AFP

Des « individus malintentionnés » venus le « vitrifier ». Alors que le calme était revenu le 9 janvier, à N’Djamena, le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, s’est exprimé sur l’attaque du palais présidentiel survenue la veille. « Les assaillants de cette vaine tentative visaient à me vitrifier, mais ils ont été vitrifiés par la vaillance, la vigilance et le courage de la garde présidentielle », a-t-il réagi dans un message publié sur sa page Facebook.

Le président du Tchad était effectivement présent mercredi soir au palais au moment de l’attaque, a affirmé le gouvernement. Mahamat Idriss Déby Itno a également rendu hommage aux deux soldats décédés et a adressé ses condoléances aux familles des victimes. La justice doit « établir les faits, situer les responsabilités et appliquer toute la rigueur de la loi », a-t-il aussi exigé. Aucune autre indication n’a été donnée sur les motivations des assaillants.

Par cette prise de parole, le président a voulu couper court aux rumeurs, entretenues par les zones d’ombre qui entourent encore le déroulé de l’attaque. Max Kemkoye, porte-parole du GCAP, un groupe de partis d’opposition, a ainsi évoqué « un synopsis malheureux » et « un montage » orchestré par le pouvoir.

Des images des caméras de vidéosurveillance

Jeudi soir, la télévision publique nationale a diffusé les images enregistrées par les caméras de surveillance à l’entrée du palais présidentiel au moment de l’assaut. On y voit plus d’une dizaine d’hommes déferler, déborder facilement les quelques gardes de faction et tabasser violemment deux d’entre eux.

Arrivés devant le palais dans un camion, les assaillants, en civil, ont « simulé une panne de leur véhicule » avant d’ »attaquer les gardes en faction devant le portail de la présidence de la République », a détaillé Oumar Kedelaye, le procureur de la République de N’Djamena. « Ces actes constituent au regard de la loi pénale, des crimes d’assassinat, des coups et blessures volontaires, de tentative d’atteinte à l’ordre constitutionnel, d’atteinte aux institutions de l’État, à la sûreté de l’État, de complot contre l’État et de participation à un mouvement insurrectionnel. »

Tchadanthropus-tribune

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