Vendredi dernier, l’isolement de la capitale N’Djamena avait fait sa 1re victime. De Toukra à Lamadji, Gassi, N’Gueli, toutes les barrières sont érigées afin que les entrées et les sorties des personnes ne puissent se faire.

Selon nos informations, le vendredi tôt dans la matinée, un militaire (5e commandement DGSII) à bord d’une moto se présente à la porte nord de la capitale. Il veut rentrer à de pont Belilé à N’Djamena.

Les militaires en faction apposent et applique les décisions du décret d’isolement de la ville. Les militaires refusent à ce membre de la DGSII de rentrer en ville. S’en suit une échauffourée entre les corps kaki, puis une entente est trouvée. Il est question de laisser le militaire rentrer sans sa moto. C’est ce qui fut fait.

Plus tard, ledit militaire de la DGSII revient, habillé en kaki et pistolet à la ceinture. Il engage une dispute avec les militaires en poste et réclame sa moto. Les militaires refusent et arguent l’application des mesures en vigueur. D’après notre source, c’est à ce moment que le militaire propriétaire de la moto dégaine son pistolet et tire sur la jambe d’un des militaires lui refusant la restitution de sa moto, puis un deuxième coup de feu sur les forces de l’ordre avant qu’il ne soit abattu à son tour et il décède sur place.

Dans la confusion, vu son teint clair, ledit militaire de la DGSII fut pris pour un ressortissant arabe, mais un peu plus tard après constat du corps du militaire décédé, on constate qu’il est de la communauté Nawra proche du CEMGA Abakar Kerenkeno.

En milieu d’après-midi, des hommes armés à bord de 4 à 5 véhicules supposés parents de la victime se présentent menaçant à la barrière de Lamadji et demandent qu’on leur restitue le militaire ayant tué leur parent.

Une chose s’observe, où est l’État censé défendre ses militaires dans ces genres de litiges ?

Où est l’autorité de l’État, si chaque entité vient demander vengeance sur un militaire dans l’exercice de sa fonction ?

L’incident qui a eu lieu n’a pas été fait gratuitement, et il semble qu’il s’agit là d’un outrage sur une décision gouvernementale. Si l’État ne devient pas ferme dans ces genres d’incidents, aucun militaire ne pourra à l’avenir exécuter les décisions de l’exécutif, car il aura peur sur sa personne à cause des gens intouchables qui pour eux tout est permis, mais pour les autres ils doivent subir.

D’ailleurs aux dernières nouvelles, les militaires en faction avaient sollicité l’intervention de leur ministre, et ils affirment qu’ils rendront leurs uniformes si l’État ne peut garantir l’exercice de leur fonction.

Tchadanthropus-tribune

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  • Des individus négligent tout au Tchad même les autorités violent sans aucune crainte les lois républicaines. Dommage !!!

    Commentaire par Idad Bola le 11 mai 2020 à 23 h 08 min
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