Des sorties médiatiques insensées, des déclarations méprisantes, des arguments incohérents, et des conflits de compétence notoires … de certains membres du gouvernement tchadien, notamment Adoum Younousmi des infrastructures et du transport, Brême Hamid de l’administration du territoire et de la sécurité publique et le bleu Ahmat Mahamat Acyl de l’éducation face aux protestations des jeunes contre le port de casque ces derniers jours, laissent le monde entier perplexe. S’il y’a quelque chose qui ne marche pas dans le gouvernement de Pahimi, c’est la communication. 

 

Des sorties médiatiques insensées, des déclarations méprisantes, des arguments incohérents, et des conflits de compétence notoires… de certains membres du gouvernement tchadien, notamment Adoum Younousmi des infrastructures et du transport, Brême Hamid de l’administration du territoire et de la sécurité publique, et le bleu Ahmat Mahamat Acyl de l’éducation face aux protestations des jeunes contre le port de casque ces derniers jours, laissent le monde entier perplexe. S’il y’a quelque chose qui ne marche pas dans le gouvernement de Pahimi, c’est la communication. Elle reste un défaut principal de certaines autorités. Au lieu de laisser les directeurs de communication, les attachés de presse et les chargés de communications des différentes institutions, bref les professionnels de communication affilés, faire leur travail de façon méthodologique et scientifique pour atteindre le but indiqué comme le fut le cas des troubles de manifestations ces derniers jours, les fameux ministres se présentent sur toutes les communications et mélange mépris, émotions, politique, caractère… et finissent par agacer les Tchadiens, qui même par essence, abhorrent les interventions politiques insensées.

 

Toutes les interventions de l’initiateur de l’arrêté imposant les casques aux motocycles, Brême Hamid, semblent superficielles et ne convaincs point, alors pas du tout, l’opinion nationale. Jusque là, les raisons de cette décision impopulaire restent incompréhensibles et le ministre a dû mal à soutenir sa décision et divague sans se rendre compte. Ce manque de justification et de communication adéquate a couté la vie à trois jeunes, de surcroit des élèves et étudiant, suite aux violences policières pour faire respecter un arrêté qui est sensé protéger les citoyens. « Nous ne reculerons pas devant les perturbateurs. Cette mesure est prise pour protéger nos concis citoyens, des accidents fatals qui coûtent la vie à des centaines de personnes par an… » a affirmé Hamid Brême lors d’une intervention fortement médiatisée. Il a manqué d’argument, c’est sûr, à ce point-là. Hamid oublie que les principales causes des accidents dans la capitale et le reste du pays sont dues au non-respect du Code de la route : la conduite à l’état d’ivresse, violations des panneaux de signalisation, excès de vitesse, le surpoids… Le ministre Hamid n’aurait pas consulté les services spécialisés de son département pour prendre de mesure de protection de la population comme il le clame fort. Hamid a un problème accru de compétence, une défaillance administrative notoire. Il est parti très loin en fermant les écoles et l’université sans consulter ni dialoguer directement les concernés qui sont les élèves et les étudiants. Une décision qui revient logiquement à ses amis, les ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. 
Le super ministre touche à tout et passe partout, Adoum Younousmi, comme il a l’habitude, intervient confusément dans le débat avec un mépris qui a choqué le monde entier. « On ne gouverne pas avec la rue et ce n’est pas la rue qui gouverne… », a-t-il lancé sans mesurer la portée de cette phrase méprisante à l’égard des Tchadiens. C’est juste après cette déclaration de Younousmi que les Tchadiens de l’intérieur et ceux de la diaspora ont compris que leur gouvernement ne tient pas compte, absolument pas, de la préoccupation des citoyens et gouverne à l’envers. Au lieu de prendre des mesures avec le peuple pour le peuple, il préfère qu’elles soient verticales. En tout cas, c’est ce que fait comprendre Younousmi aux Tchadiens. La réponse des jeunes et de la société civile n’a pas tardé. La réaction immédiate des organisations de la société civile par le biais des communiqués de presse dénonçant ce propos insolent du fameux ministre est sans confusion. Le Coordinateur du Collectif des Associations des Jeunes, Mahamat Zène, trouve ce propos insolent et grossier, et estime que l’intervention de Younousmi serait même à l’origine des débordements de ces derniers jours. « Nous allons démontrer à celui qui se croit tout puissant que la rue est le peuple et le pouvoir l’appartient… », a souligné Mahamat Zène dans une colère incandescente. 

Un autre membre du gouvernement qui entre dans la danse par suivisme, si bien que son département est directement touché par cette mesure, est le ministre de l’Éducation, Ahmat Mahamat Acyle. Il est à la fois proche des protestateurs du port de casques qui sont majoritairement des élèves et en même temps, joue le jeu de Hamid Brême. Il voit ainsi les cours perturbés par cette mesure, ce qui influencera forcément les résultats de cette année académique. Le ministre Acyle a l’air préoccupé et confus, parce qu’il est nommé à la tête de ce département avec une condition : rehausser le taux de réussite aux examens. Tel que c’est parti, il se mord le doigt le temps que dure cette crise provoquée.

Mahamat Ramadane (Alwihda)

 

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