Lancé par la Banque africaine de développement, le programme « Désert To Power Initiative » a été rejoint par le Fonds vert pour le climat, afin de lever les obstacles au développement du solaire dans les pays du G5 Sahel.

Le Fonds vert pour le climat (FVC), un mécanisme financier dépendant des Nations unies, a été sollicité pour participer financièrement à hauteur de 340 millions de dollars au programme « Desert to Power Initiative », qui ambitionne de soutenir des projets d’énergie solaire dans les pays du G5 Sahel (Mali, Tchad, Niger, Mauritanie et Burkina Faso).

Ce financement doit s’ajouter aux 480 millions de dollars susceptibles d’être débloqués par la Banque africaine de développement (BAD), à l’origine de cette initiative. D’autres bailleurs et des investisseurs privés sont également attendus pour 480 millions de dollars supplémentaires, soit un total espéré de 1,250 milliard de dollars.

1 % de solaire au Tchad 

L’initiative de la BAD s’appuie sur le constat de la sous-exploitation de l’énergie solaire dans la région sahélienne. Celle-ci n’intervient que pour 1 % du mix énergétique au Tchad, 5 % au Niger et 14 % au Burkina Faso. En outre, confrontés à la demande croissante de leurs populations, ces pays ont largement fait appel à des solutions thermiques d’urgence, dont le coût d’exploitation est inabordable à terme. Cette situation explique pour partie les finances pour la plupart critiques des sociétés publiques d’électricité dans ces États.

Pour appuyer la transition énergétique de ces pays, la BAD envisage d’abord de créer les conditions favorables au développement des renouvelables dans la région. C’est le cas plus précisément de la situation des réseaux électriques nationaux, dont la configuration obsolète et peu adaptée aux centrales solaires est considérée comme un frein majeur à l’investissement – leur mise à jour est estimée à environ 330 millions de dollars.

La BAD et le FVC cherchent également à soutenir les projets menés par les producteurs indépendants d’électricité (IPP). Parmi ceux susceptibles de bénéficier des financements du « Désert to Power Initiative », figurent notamment les programmes développés au Mali par Phanes (93 MW), Legendre (50 MW), Total Eren et Access (20 MW), Power Pro (50 MW), ou encore GreenWish Partners (40 MW).

Tchadanthropus-tribune avec la Lettre du Continent

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