La mission de remporter le maximum de voix en faveur du « Oui » lors du référendum constitutionnel mobilise les résidents des deux Logones depuis plusieurs semaines.

 

Chacun s’efforce de convaincre ses proches d’adopter ce choix qu’ils estiment judicieux pour le développement de leurs communautés. L’ancien Premier ministre Emmanuel Nadjingar a également pris part à cette démarche en se rendant le 11 décembre à Dokoutou, une sous-préfecture de Doguindi dans le département de Guéni, pour dialoguer avec la population.

 

Lors de cette rencontre, le président du comité d’organisation, Mbaiguedem Békoutou, a exposé les préoccupations de la population au Premier ministre en ces termes : « Nous faisons face à des problèmes de pénurie alimentaire, d’accès à l’eau potable, de conflits entre éleveurs et agriculteurs qui entravent la cohabitation pacifique. De plus, nous manquons de terres, et nous souhaitons établir un corridor de transhumance dans notre village. Le chômage des jeunes est également très élevé aujourd’hui. Voilà nos véritables préoccupations. »

 

Le chef de mission départemental de la campagne référendaire en faveur du « Oui », Laoumaye Mbaioundaria, a adressé un message clair à l’assistance : voter massivement en faveur du « Oui » le 17 décembre prochain. Il a insisté sur l’importance de ne pas voter « Non » et le regretter plus tard. Il a souligné que cette constitution permettrait aux habitants de chaque localité d’élire leurs représentants, ce qui réduirait les conflits entre éleveurs et agriculteurs, car ce seraient leurs propres concitoyens qui les gouverneraient. Il a également expliqué que l’idée d’un État unitaire fortement décentralisé était synonyme de fédération.

 

Emmanuel Nadjingar, l’ancien Premier ministre, a prodigué des conseils avisés à la population. Il a mis en garde contre les décisions impulsives qui pourraient être regrettées plus tard. Il a encouragé les habitants à réfléchir soigneusement avant de voter le 17 décembre prochain. Emmanuel Nadjingar a exhorté la population à la persévérance et à éviter de suivre ceux qui prônent la politique de la chaise vide.

 

Les femmes et les jeunes présents ont évoqué, dans leurs chants, la fermeture des écoles en raison de la grève, le chômage et les conflits intercommunautaires qui perturbent la paix. L’ancien Premier ministre estime que la seule opportunité de résoudre tous ces problèmes est de voter « Oui ».

Le Tchadanthropus-tribune avec Alwhida

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