L’équipe tchadienne de football est dernière de son groupe quant à sa participation à la campagne de qualification à la coupe d’Afrique des nations de football.

Que faut-il retenir ?

Avant de se pencher sur les résultats de l’équipe, plusieurs interrogations sont de mises.

–       Comment cette équipe a commencé sa préparation ?

–       Quels sont les ingrédients et les forces mises pour que l’équipe nationale réussisse sa qualification ?

Aux yeux de l’opinion publique nationale, les supporteurs sont découragés par plusieurs facteurs qui ne concourent pas à l’évolution du football national.

Le simple fait que l’équipe nationale ne regagne pas son camp de base N’Djamena après un match à Conakry en guinée le mercredi 11 novembre 2020, alors que l’équipe de la Guinée est arrivée à N’Djamena avant les SAO pour le match retour ce dimanche, étonne plus qu’un compatriote.

Comment se fait-il que l’équipe nationale (SAO) reste bloquée hors du pays et rentre pratiquement tard à la veille d’un match crucial pour sa campagne de qualification ? Les Guinéens sont arrivés plutôt à 48 heures de ce match.

–       Dans quelle condition optimale étaient les joueurs

–       Comment a-t-on compensé la fatigue du voyage ?

–       Comment s’est faite la mise au vert ?

Les principes de base du respect des joueurs pour les préparer à une compétition n’ont pas été respectés. Dès lors, les Tchadiens sont à même de se poser des questions.

Il y a aujourd’hui un jeune ministre (Routouang Mohamed Ndonga Christian) qui a compris aisément les difficultés qui minent le sport tchadien, et les rapaces voraces qui l’entourent. Il faut que tous les partenaires puissent l’aider à assainir le secteur du sport au Tchad, sans complaisance ni peur.

La Télé-Tchad et ses déboires.

D’abord il faut rendre un hommage appuyé à nos compatriotes de la diaspora qui sont venus au secours des compatriotes vivants au Tchad, en leur octroyant les liens de la transmission du match de ce dimanche, comme celui de l’aller. La télévision guinéenne a transmis tous les deux matchs.

Alors pourquoi la Télé-Tchad qui a investi sur du matériel technique de haut niveau n’a pu retransmettre les matchs à ses compatriotes ? That’s the question?

Qu’il soit technique, où droit à la CAF, il n’y a pas lieu que le Tchad échoue là où d’autres nations y arrivent. Le déboire des ratés émane des hommes qui ont en main le secteur sportif et footballistique de notre pays.

Dans notre pays, les talents footballistiques sont énormes, mais la gestion humaine et de la chose publique porte défaut. Depuis plus d’une décennie, aucune alternance de qualité n’est observée au sein de la fédération nationale de football. Les mêmes hommes sont en place avec les mêmes résultats. Pourtant l’état remplit son rôle quant aux ressources financières qu’il octroie au ministère en charge du sport, et que celui-ci approuve à hauteur de 60 % de son budget au secteur football.

Alors, permettez-nous de vous poser la question, pourquoi avec plusieurs milliards alloués, aucun noyau de choix, et aucune infrastructure de qualité n’est visible jusqu’à maintenant ?

Parallèlement aux différents apports financiers de l’État, il y a les versements annuels des différentes institutions internationales de football.

La FIFA donne annuellement 250 000 dollars à la fédération. Ensuite chaque année des projets appelés (GOAL) à hauteur de 400 000 dollars. Il y a plusieurs projets GOAL alloués à la fédération tchadienne de football. Un centre de formation a été construit plus un siège de la fédération au sein dudit centre, ensuite plus rien. Même les versements de 400 000 dollars pour la construction du siège à Mongo et autres infrastructures. L’argent a été détourné puisque rien n’a été construit à Mongo.

La CAF donne aussi 100 000 dollars par an, à la demande de la fédération pour des projets à viabiliser. Le siège de la ligue de N’Djamena a été construit en 2005 quand Mahamat Saleh Issa était président de la fédération.

C’est dire que s’il fallait compter toutes ces entrées financières, État + FIFA + CAF, sans compter les autres subventions dérivées, il n’y a aucune raison pour que le football national ne puisse éclore.

Moctar et Foullah

De point de vue optique, ces deux personnes doivent être remerciées par d’autres techniciens du domaine. Moctar est depuis 12 ans à la tête de la fédération. Foullah gravite autour de lui depuis fort longtemps. Si l’équipe nationale devait avoir des résultats positifs, cela se saurait, or depuis tout ce temps l’image du football tchadien s’en trouve écornée. Ils doivent céder leurs places avec dignité et laisser d’autres Tchadiens montrer leurs compétences.

En attendant la rencontre entre la Namibie et le Mali (le 17 novembre), la Guinée garde la tête du groupe A de ces éliminatoires grâce au point du nul obtenu contre le Tchad (1-1) dimanche 15 novembre. Naby Keïta a ouvert le score avant qu’Ahmat Abderaman égalise. Le Syli national reste en bonne position pour se qualifier.

En tête du groupe A à la différence particulière devant le Mali dans ces éliminatoires de la CAN 2021, la Guinée avait l’occasion de mettre la pression et de faire un pas de géant vers le prochain rendez-vous continental ce 15 novembre à N’Djamena. Face au Tchad, lanterne rouge et quasi hors course avec aucun point au compteur, le Syli national a mené au score. Mais au coup de sifflet final, il n’a récolté qu’un seul point de sa visite au stade Idriss-Mahamat-Ouya, à huis clos.

Un missile signé Keïta

Didier Six, le sélectionneur de la Guinée, a aligné un 4-3-3 avec la présence évidente du capitaine et métronome de l’équipe, Naby Keïta. Le milieu de terrain, éloigné des terrains avec les Reds de Liverpool depuis début octobre suite à un contrôle positif au Covid-19, mais bien présent le 11 novembre à Conakry lors de la 3e journée des éliminatoires face aux Tchadiens (1-0), a illuminé le premier acte.

Alors que les deux équipes avaient obtenu de bonnes occasions, le n° 8 a puni la grossière erreur de relance de la défense des Sao. Naby Keïta a récupéré le ballon et décoché une frappe surpuissante à 25 mètres de la cage adverse. Son tir a terminé dans la lucarne de Gabin Allabatna (23e).

La Guinée a le souffle du Mali dans le dos, le Tchad est quasi éliminé. Il faut nécessairement du balai et de l’oxygène pour régénérer le football tchadien.

Tchadanthropus-tribune

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