Ouvert le vendredi passé et renvoyé à ce vendredi 03 juillet 2020, le procès des 3 cartels de drogue s’ouvrira pour débattre sur les questions de fond. Vendredi dernier, les avocats des prévenues avaient cherché en vain les vices de procédures pour annihiler ce procès, mais le procureur a tenu bon.

Le procureur de la République Youssouf Tom que l’ensemble de la justice le qualifie de procureur fou à cause de sa non-corruption, a démontré que la détention des présumés ne souffre d’aucune contestation. 

Sur place, ce vendredi 03 juillet 2020, la cour s’appliquera à démontrer dans le fond sur la nature exacte des filières qui s’adonnent aux trafics de drogue dans notre pays.

Plusieurs noms circulent dans une ramification et trafic de drogue. Des généraux de l’armée et la DGSSIE, des hauts cadres à la présidence, des familles utilisées pour faire passer des cartons de drogues. Les généraux Taher Erda, Héri Djaguit, Héri Khamis, Saleh Toma, Tougoud Abo Soulou, Mahamat Addi, Souleyman Mini Diguiri, Djiddi Salaye, entre autres sans compter les civils/corps kaki (Abdelkrim Mahamat Charfadine alias Beguéra, Hassan Abdallah Kébir, Djossoubo Kelang, Kelley Sakine Soumaïne,   Bichara Idriss Saleh, Youssouf Moussa Leïssa, Ali Hassan Kari, Souleyman Mahamat Délio, Tarik Mahamat IGA, Le combiste Hassan Djouma, Idriss Togoï Tcham-tcham, Siddick, Mahamat Saleh Ali Sakine, Mally Kébir, Mahamat Nahar), et autres maillons faibles dans l’affaire.  

De la DGSSIE à l’armée tout comme dans le sillage de l’administration, beaucoup de complices restent tapis dans la pénombre, et personne ne sait comment la justice pourra aller tous les chercher.

Jusqu’à aujourd’hui, si certains présumés arrêtés n’ont pas vidé leur sac, c’est parce qu’ils ont eu l’assurance de sortir de ce guêpier par les généraux influents qui leur ont assuré de tout faire pour les sortir de là, donc les balancer ne servira à rien.

La pression continue de plus belle sur le ministre de la Justice qui est assez ami avec les tuteurs de certains présumés aux mains de la justice. Depuis vendredi dernier, Djimet Arabi se trouve face à des équations à multiples inconnues. Doit-il se mêler de cette affaire pour rendre service à ses amis d’influence où laisser la justice faire son travail ? Les Tchadiens et autres observateurs de la politique tchadienne regardent les yeux grandement ouverts. Pire, les Américains qui ont fourré leur nez sur ce trafic, et les jumelles de Barkhane observent aussi. 

Idriss Déby qui a demandé à l’ANS de faire la lumière sur cette affaire se retrouve à l’étroit à cause de plusieurs proches de lui, des cadres de sa sécurité et de son administration sont tous mouillés. Est-il à son avantage de demander à la justice d’alourdir sa main ? Personne n’y croit quand on voit les divers aspects de l’impunité qui sévit dans notre pays.  

Plus que quiconque, le ministre de la Justice joue son image et sa crédibilité, tout comme la justice tchadienne à travers ses magistrats… Demain est un autre jour. 

Tchadanthropus-tribune

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