Rapport du FMI No. 16/277

COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE (CEMAC)

 

LES POLITIQUES COMMUNES DES ÉTATS MEMBRES : COMMUNIQUÉ DE PRESSE; RAPPORT DES SERVICES DU FMI ; ET DÉCLARATION DE L’ADMINISTRATEUR

Le rapport ci-joint sur les entretiens avec les institutions régionales de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) a été préparé par une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de la surveillance régionale réalisée périodiquement auprès de la CEMAC. La vocation régionale de ces entretiens vise à renforcer les discussions bilatérales que mènent les services du FMI avec les pays membres de la région, conformément à l’article IV des Statuts du FMI. Les documents ci-après ont été diffusés et figurent dans ce dossier :

  • Communniqué de presse résumant les opinions du Conseil d’administration formulées durant le débat du 13 juillet 2016 sur le rapport des services du
  • Rapport des services du FMI preparé par une équipe des services du FMI . Ce rapport a été soumis à l’examen du Conseil d’administration le 13 juillet 2016, à l’issue des entretiens avec les responsables des institutions régionales de la CEMAC qui ont pris fin le 9 mai 2016. Sur la base des informations disponibles au moment de ces discussions, la rédaction du rapport a été achevée le 28 juin
  • Annexe d’information préparée par le FMI
  • Déclaration de l’Administrateur

 

La politique de publication concernant les rapports des services du FMI et d’autres documents autorise la suppression d’informations sensibles.

Ce document peut être obtenu sur demande à l’adresse suivante : Fonds Monétaire International · Services de Publication

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Fonds monétaire international Washington, D.C.

©2016 Fonds monétaire international

 

 

    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION

 

Communiqué de presse No. 16/361 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

le 26 juillet 2016

Fonds monétaire international

700 19th Street, NW Washington, D. C. 20431 USA

Le Conseil d’administration du FMI conclut les entretiens annuels sur les politiques communes des pays de la CEMAC 

Le 13 juillet 2016, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu les entretiens annuels sur les politiques et défis communs des États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC)1.

Le rythme de croissance de la CEMAC a été faible en 2015. Il a ralenti à 1,6 %, contre 4,9 % en 2014, à cause de la réduction des investissements publics et de la production de pétrole. On prévoit qu’il s’établisse à 1,9 % en 2016, la production pétrolière et les investissements restant atones. À partir de 2017, le taux de croissance devrait atteindre 3,5 % par an à la faveur d’un redressement progressif des prix du pétrole, soit à peu près 1 point de pourcentage en deçà de la moyenne de la décennie écoulée, marquée par des cours élevés du pétrole. En 2015, la

croissance de la masse monétaire et du crédit à l’économie est devenue négative pour la première fois depuis une dizaine d’années, ce qui a contribué au maintien d’une faible inflation. Toujours en 2015, les déficits budgétaire et du compte courant de la région se sont creusés, passant respectivement à 6 % et 9 % du PIB, du fait de la baisse de 32 % des recettes d’exportations pétrolières. La persistance du prix bas du pétrole et de dépenses publiques élevées maintiendront ces déficits à quelque 6 % et 8 % du PIB, respectivement, en 2016. La remontée graduelle des prix du pétrole et l’assainissement budgétaire modéré qui est anticipé devraient réduire les déficits budgétaire et du compte courant régionaux à 3 % du PIB à l’horizon 2021. Les réserves de change ont baissé. Le système bancaire semble avoir réchappé à la baisse de l’activité économique jusqu’à présent.

1 Conformément aux dispositions de l’article IV de ses Statuts, le FMI procède, habituellement chaque année, à des consultations bilatérales avec ses membres. Dans le contexte de ces consultations bilatérales au titre de l’article IV, les services du FMI tiennent des discussions annuelles séparées avec les institutions régionales responsables des politiques communes dans quatre unions monétaires — la zone euro, l’Union monétaire des Caraïbes orientales, l’Union économique et monétaire de l’Afrique centrale et l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Pour chacune de ces unions monétaires, les équipes des services du FMI se rendent dans les institutions régionales responsables des politiques communes de l’union monétaire, recueillent des données économiques et financières, et s’entretiennent avec les responsables de l’union monétaire de l’évolution et des politiques économiques de l’union. De retour au siège, les membres de la mission rédigent un rapport qui sert de cadre aux délibérations du Conseil d’administration. Les entretiens des services avec les institutions régionales et l’examen du rapport par le Conseil d’administration font partie intégrante des consultations au titre de l’article IV avec chaque pays membre.

Washington, D.C. 20431 • Téléphone 202-623-7100 • Télécopie 202-623-7537 •

Pour faire face au choc des prix du pétrole, les politiques doivent se centrer sur l’assainissement budgétaire et les réformes de l’économie réelle. Suite à ce choc, le financement monétaire a été le principal outil de réponse. Bien que le déficit primaire hors pétrole ait diminué de 8 points de pourcentage du PIB en 2015, cela n’a pas suffi à contenir le déficit budgétaire global. La coordination des politiques budgétaires des pays membres devrait être renforcée et un mécanisme de la mise en œuvre de la discipline budgétaire devrait être créé. Des réformes de l’économie réelle, axées sur l’amélioration du climat des affaires et la dynamisation des investissements privés, sont aussi nécessaires au maintien de la stabilité macroéconomique.

Les perspectives à moyen terme de la CEMAC constituent un défi. Un redressement des prix du pétrole inférieur aux attentes ou une rechute dans la situation sécuritaire dans le bassin du lac Tchad seraient susceptibles de compromettre la stabilité macroéconomique et l’investissement privé. Le repli de la croissance en Chine pourrait peser sur les prix des produits de base, notamment du pétrole, freiner la demande et restreindre les financements. Pendant cette période difficile, un renforcement des institutions régionales s’impose pour faire avancer l’intégration régionale et favoriser la croissance économique dans la région.

Évaluation du Conseil d’administration 2

 Les administrateurs s’associent aux grandes lignes de l’évaluation faite par les services du FMI. Ils se disent préoccupés par la détérioration des perspectives économiques de la région imputable à de multiples chocs, dont le repli des cours du pétrole, la situation sécuritaire délicate et la réponse insuffisante des politiques macroéconomiques. Compte tenu des risques considérables qui pèsent sur les perspectives à moyen terme, les administrateurs encouragent vivement les autorités à prendre des mesures résolues en temps opportun pour opérer un ajustement budgétaire et assurer la viabilité de la dette et la viabilité extérieure, reconstituer les réserves internationales et mener des réformes structurelles régionales afin de diversifier l’économie et d’améliorer les perspectives d’investissement. Des institutions régionales plus solides sont également essentielles pour améliorer l’intégration régionale, la cohérence des politiques et l’adhésion à ces dernières. Les administrateurs invitent en outre le FMI et les autres partenaires internationaux à renforcer leur appui pour aider les autorités à gérer les difficultés économiques actuelles.

Les administrateurs soulignent combien il est important de poursuivre l’assainissement budgétaire pour faire face au creusement des déficits budgétaires et du compte courant et préserver la stabilité macroéconomique. Tout en saluant les progrès récemment enregistrés, ils invitent les autorités à redoubler d’efforts pour élargir l’assiette fiscale hors pétrole et rationaliser et améliorer la qualité des dépenses afin d’accroître dans toute la mesure du possible les rendements économiques et la protection sociale. Ils saluent l’intention manifestée par les autorités de mener des politiques d’emprunt et de gestion de la dette prudentes, et ils les encouragent à emprunter à des conditions concessionnelles dans toute la mesure du possible.

 

2 À l’issue de ces délibérations, le Directeur général, en qualité de Président du Conseil d’administration, résume les opinions des administrateurs, et ce résumé est communiqué aux autorités du pays. On trouvera une explication des termes convenus utilisés communément dans les résumés des délibérations du Conseil d’administration à l’adresse: http:www.imf.org/external/np/sec/misc/qualifiers.htm.

 

3 Administrateurs saluent en outre le nouveau cadre de convergence régionale, encore qu’il soit souhaitable d’envisager d’abaisser le plafond de la dette et de renforcer les mécanismes de suivi.

Tout en reconnaissant le rôle d’accompagnement qu’a joué la politique monétaire accommodante face aux chocs, les administrateurs notent que les possibilités d’un assouplissement plus poussé de la politique monétaire sont limitées et ils appellent à une plus grande prudence en la matière. Ils engagent les autorités à geler les avances statutaires aux États, à éviter le financement monétaire indirect et à accélérer les réformes du cadre de politique monétaire afin d’accroître son efficacité, y compris par une plus grande indépendance de la banque centrale. Les administrateurs soulignent qu’il est urgent et prioritaire de reconstituer les réserves, lesquelles se situent à un faible niveau, et qu’une meilleure mise en commun des réserves des pays membres demeure importante. Ils encouragent la mise en œuvre des recommandations de l’évaluation des sauvegardes en suspens.

Les administrateurs notent la résilience du secteur financier et encouragent la mise au point d’un cadre macroprudentiel solide pour préserver la stabilité financière de la région. Ils saluent en outre les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations du PESF de 2015, et engagement les autorités à mettre en œuvre les recommandations qui demeurent en suspens, ainsi que les mesures destinées à élargir l’inclusion financière et à renforcer le dispositif de LBC/FT.

Les administrateurs soulignent qu’il est nécessaire de mener des réformes structurelles ambitieuses pour doper la compétitivité et la diversification, ouvrir des débouchés à l’investissement privé et améliorer le climat des affaires. Ils encouragent les autorités à renforcer les institutions régionales afin d’améliorer la collaboration et la gestion macroéconomique.

Les avis exprimés aujourd’hui par les administrateurs feront partie des échanges relatifs aux consultations au titre de l’article IV avec les pays membres de la CEMAC qui auront lieu d’ici les prochaines délibérations du Conseil d’administration sur les politiques communes de la CEMAC. Les prochaines délibérations sur les politiques communes de la CEMAC devraient avoir lieu selon le cycle normal de 12 mois.

CEMAC : Principaux indicateurs économiques et financiers, 2012–17

2012               2013               2014               2015            2016          2017

Estim.              Proj.            Proj. (Variation annuelle en pourcent)

Revenu national et prix PIB à prix constants  

5,4

 

2,1

 

4,9

 

1,6

 

1,9

 

3,3

PIB pétrolier -0,3 -8,0 3,0 -0,4 -1,5 0,2
PIB non pétrolier 5,9 4,6 5,0 2,6 2,7 4,1
Prix à la consommation (moyenne de la période)1 3,9 2,1 2,7 2,3 2,0 2,7
Prix à la consommation (en fin de période)1 3,2 2,4 2,6 1,6 2,7 2,4

Monnaie et crédit

(Variation annuelle en pourcent de la monnaie au sens large en début de période)

Avoirs extérieurs nets 9,5 -0,4 -7,6 -17,7 -8,5 -3,9
Avoirs intérieurs nets 6,7 9,0 14,9 15,6 12,1 11,2
Monnaie au sens large 16,6 6,7 9,4 -2,2 3,6 7,4
(Pourcent du PIB, sauf indications contraires)
Épargne nationale brute 30,8 26,5 27,1 20,2 21,1 20,0
Investissement intérieur brut 30,1 31,4 32,7 29,7 28,8 25,1
dont: investissement public 14,0 14,5 14,3 10,7 9,8 7,9
Opérations financières des administrations publiques
Recettes totales hors dons 27,6 26,8 25,0 20,2 19,0 18,8
Dépenses publiques 29,2 30,3 29,6 26,6 25,9 23,8
Solde budgétaire primaire de base2 -0,6 -1,6 -2,5 -4,4 -2,9 -1,2
Solde budgétaire de base 3 -1,3 -2,2 -3,1 -5,2 -4,1 -2,4
Solde budgétaire global hors dons -1,6 -3,5 -4,6 -6,4 -6,8 -5,0
Solde budgétaire primaire, dons compris -0,3 -2,3 -3,3 -5,0 -4,7 -3,0
Solde budgétaire total hors pétrole, hors dons4 -31,0 -29,1 -25,9 -18,0 -15,9 -13,6
Solde budgétaire primaire hors pétrole, dons compris4 -28,9 -27,3 -24,0 -16,3 -13,4 -11,2
Secteur extérieur            
Exportations de biens et de services non facteurs 57,0 53,7 50,8 41,5 36,3 37,0
Importations de biens et de services non facteurs 42,4 41,0 43,0 42,3 36,9 34,8
Solde des échanges de biens et services non            
facteurs 14,6 12,7 7,9 -0,8 -0,6 2,2
Solde des transactions courantes, dons compris 2,9 -0,8 -3,3 -9,4 -7,7 -5,2
Dette publique extérieure 13,1 15,5 18,5 23,4 25,6 25,8
Réserves de changes officielles brutes (fin de            
période)            
Millions de dollars 17.531 18.222 15.309 10.139 7.866 7.634
Mois d’importations de biens et de services            
(moins importations intra-régionales) 5,7 5,6 6,1 4,6 3,4 3,3
En pourcent de la masse monétaire au sens large 88,7 83,7 64,3 52,0 38,5 34,5
Pour mémoire:            
PIB nominal (en milliards de FCFA) 45.877 45.572 46.702 43.369 43.423 47.019
FCFA par dollar US, en moyenne 511 494 494 591
Prix du pétrole (en dollars par baril) 105 104 96 51 44 51

Sources : autorités; estimations et projections des services du FMI.

1 Pondérés par les parts de chaque pays membre dans le PIB de la CEMAC, en parité de pouvoir d’achat en dollars.

2 À l’exclusion des dons, des investissements financés sur ressources extérieures et des charges d’intérêts.

3 À l’exclusion des dons et des investissements financés sur ressources extérieures.

4 En pourcentage du PIB non pétrolier.

 

COMMUNAUTE ECONOMIQUE ET MONETAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE (CEMAC)

Le 28 juin 2016

RAPPORT DES SERVICES DU FMI SUR LES POLITIQUES COMMUNES DES ÉTATS MEMBRES

THÈMES PRINCIPAUX

Contexte et risques. La CEMAC est secouée par les chocs provoqués par les prix du pétrole. Les perspectives se sont dégradées alors que les pays membres continuent de subir les conséquences de ces chocs. Les autorités régionales et nationales n’ont pas encore pris toutes les mesures qui s’imposent pour faire face au ralentissement économique et restent confrontées à un important manque de moyens. Le secteur bancaire est resté indemne du ralentissement économique jusqu’à présent, mais les retards de paiement de l’État pourraient ébranler sa solidité. Les risques sont importants : un redressement des cours du pétrole plus faible que prévu ou une aggravation de la situation sécuritaire risquent de fragiliser la stabilité macroéconomique.

Recommandations de politique macro-économique

  • Combinaison de mesures. La réaction des pouvoirs publics à la chute des recettes pétrolières et à la hausse des dépenses sécuritaires a été insuffisante. Elle s’est traduite par une contraction des réserves, aujourd’hui inférieures aux niveaux recommandés. Il est nécessaire d’assainir les finances publiques et de réformer l’économie réelle, en s’efforçant d’améliorer le climat des affaires et de stimuler l’investissement public, afin de préserver la stabilité macroéconomique. Une réponse incomplète risque de mettre en péril la viabilité extérieure.
  • Réformes de la politique monétaire et des mesures de sauvegarde. La politique monétaire accommodante de la BEAC a contribué à réduire les réserves et a retardé le rééquilibrage budgétaire. Parallèlement, les autorités doivent encore renforcer les mécanismes de transmission monétaires qui restent peu efficaces. Le Conseil d’administration de la BEAC a chargé les services de la banque centrale de mettre en œuvre deux recommandations importantes en matière de CEMAC
  • Liens macrofinanciers et secteur financier. Les liens importants entre le secteur public et le secteur bancaire requièrent : i) la non-accumulation d’arriérés pour assurer la stabilité du système bancaire et ii) un cadre microprudentiel solide pour soutenir la stabilité macrofinancière. Des progrès ont été enregistrés dans la mise en œuvre de certaines recommandations du PESF de
  • Intégration régionale et cadre de convergence. Les institutions de la CEMAC restent confrontées à des contraintes internes qui compromettent leur capacité à promouvoir l’intégration régionale et la croissance. Le nouveau cadre de convergence approuvé récemment peut contribuer à gérer l’instabilité des recettes. Les projets d’adoption d’une règle d’épargne à moyen terme aideraient la CEMAC à créer une marge de manœuvre budgétaire pour faire face aux chocs des matières premières

 

2         FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL CEMAC

Approuvé par

Anne-Marie Gulde- Wolf et Bob Traa

Les entretiens se sont déroulés du 25 avril au 9 mai 2016 à Libreville (Gabon) et Yaoundé (Cameroun) avec la Banque centrale des États de l’Afrique centrale (BEAC), la Commission bancaire (COBAC), la Commission de la CEMAC et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). L’équipe était composée de

MM. de Zamaróczy (chef de mission), Fleuriet (Département des marchés monétaires et de capitaux, MCM), Gijon, Nassar, van Houtte (Département Afrique), Kalonji (représentant-résident) et Tchakoté (économiste-résident). Mme Koulefianou a prêté son concours à la mission dans le domaine administratif, et M. Mengistu dans le domaine de la recherche. L’équipe a également rencontré des représentants du monde universitaire, du secteur financier et de la communauté des donateurs.

UNE COMMUNAUTÉ FREINÉE PAR LES PRIX BAS DU PÉTROLE                                                                                               5

 

ENTRETIENS DE POLITIQUE GÉNÉRALE—FAIRE FACE AU RALENTISSEMENT ÉCONOMIQUE 8

  1. Une position extérieure exposée aux risques 8
  2. Un rééquilibrage urgent des finances publiques 10
  3. Un nouveau cadre de convergence pour la stabilité régionale 13
  4. Une politique monétaire qui atteint ses limites 15
  5. Un secteur financier régional qui accuse des vulnérabilités 17
  6. Renforcer les institutions régionales 20

ÉVALUATION DES SERVICES DU FMI                                                                                                                                                22 ENCADRÉ

  1. Nouveau cadre de convergence 14

GRAPHIQUES

  1. Principaux indicateurs économiques, 2000–15 6
  2. Comparaisons régionales et internationales, 2011–16 7
  3. Indicateurs externes sélectionnés, 2007–16 9
  4. Évolution de la dette extérieure, 2014–16 12
  5. Évolution monétaire, 2016 15
  6. Estimations de l’écart de production, 1990–2015 16

FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 3

CEMAC

TABLEAUX

  1. Principaux indicateurs économiques et financiers, 2014–21 24
  2. Objectifs du Millénaire pour le développement, 1990–2015 25
  3. Comptes nationaux, 2014–21 26
  4. Taille relative des économies de la CEMAC et importance du secteur pétrolier, 2014–21   27 5a. Soldes budgétaires, 2014–21 28 Soldes budgétaires hors pétrole, 2014–21                                                                                                                                          29 6a. Balance des paiements, 2014–21                                                                                                                                                                                   30 6b. Indicateurs de balance des paiements par pays, 2014–21                                                                                                                                         31
  5. Taux de changes effectifs nominal et réel, 2006–15 32
  6. Conformité aux critères de convergence, 2013–16 33
  7. Situation monétaire, 2013–17 34
  8. Classement des banques, décembre 2015 35
  9. Indicateurs de solidité financière, 2014–15 36
  10. Non respect des ratios prudentiels, 2013—2015 37

 

ANNEXES

  1. Matrice d’évaluation des risques 38
  2. Réactions aux avis précédemment émis par le par le FMI 40
  • Évaluation de la viabilité extérieure 42
  1. Recommandations du PESF 2015 48
  2. Liens macrofinanciers 49

 

4         FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL

 

UNE COMMUNAUTÉ FREINÉE PAR LES PRIX BAS DU PÉTROLE

  1. La situation sécuritaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) s’est améliorée en 2015, mais la situation économique s’est nettement détériorée. D’une part, les menaces de Boko Haram qui pesaient sur la sécurité dans la région du Lac Tchad ont diminué grâce à une coopération militaire régionale, même si elles continuent d’exercer une forte pression sur le budget du Cameroun et du Tchad. En République centrafricaine, les troubles civils se sont apaisés après les élections présidentielles de février 2016. D’autre part, les chocs liés aux prix pétroliers ont pesé sur les cinq pays exportateurs de pétrole membres de la CEMAC. Les cours du pétrole ont reculé de plus de 55 % depuis juin 2014 et le pétrole représentant plus des trois quarts des exportations régionales et la moitié des recettes budgétaires en 2014, la plupart des pays sont confrontés à des pressions budgétaires (graphique 1 ; tableaux 1–3). Malgré les richesses en ressources naturelles de la CEMAC, les résultats économiques de celle-ci restent en deçà de ceux de ses pairs (graphique 2). Enfin, les défis économiques que doit relever la CEMAC sont accentués par une coopération régionale qui demeure timorée.
  2. La croissance régionale a diminué de plus de moitié en 2015 et les perspectives à moyen terme sont incertaines. La croissance a ralenti, à 1,6 % contre 4,9 % en 2014, du fait de la baisse des investissements publics et de la production pétrolière. D’après les prévisions, la croissance devrait s’établir à 1,9 % en 2016, alors que la production pétrolière et l’investissement restent atones. À partir de 2017, la croissance devrait être portée en moyenne à 3½ % par an grâce à un redressement progressif des cours du pétrole. L’expansion de la masse monétaire et du crédit à l’économie a été négative en 2015 pour la première fois depuis dix ans, ce qui a contribué au maintien d’une faible
  3. Les « déficits jumeaux » de la région se sont creusés en 2015 et devraient s’accroître en 2016. Le déficit budgétaire et le déficit des transactions courantes de la région ont été portés respectivement à 7 % et 9 % du PIB en 2015, alors que le produit des exportations de pétrole chutait de 32 % (tableaux 4a–5b). La persistance de faibles prix du pétrole et de dépenses publiques élevées contribuera à maintenir les deux déficits respectivement autour de 6% et 8 % du PIB en 2016. Le relèvement progressif des cours du pétrole et le rééquilibrage modéré des finances publiques attendu devraient ramener le déficit budgétaire régional à 2½ % d’ici à 2021. De même, le compte des transactions courantes devrait s’améliorer grâce à une reprise des exportations et une baisse des importations
  4. La politique budgétaire désormais prédomine. A la suite du choc lié aux cours du pétrole, le financement monétaire du déficit a été la principale mesure pour y faire face. Bien que le déficit primaire hors pétrole ait été réduit de plus de 8 points de pourcentage du PIB en 2015, cette réponse a été insuffisante pour maîtriser le déficit budgétaire global. L’un des principaux points faibles de la CEMAC est le manque de coordination de la politique budgétaire entre les États membres, et la non- application d’une discipline budgétaire. Malgré une décennie de cours du pétrole élevés et d’une croissance solide, la plupart des pays de la CEMAC n’ont ni diversifié leurs économies, ni mis en place des amortisseurs
  5. L’exposition des banques au secteur public constitue la principale courroie de transmission des risques macrofinanciers. La contraction des recettes pétrolière a fait diminuer les dépôts en banque du secteur public. La hausse des retards de paiement des États et la baisse des programmes d’investissements publics pourraient augmenter les prêts improductifs des banques, en particulier au secteur du bâtiment et des travaux publics. Cette augmentation des prêts improductifs pourrait alors limiter le crédit au secteur privé et compromettre la croissance du PIB non pétrolier.

 

 Graphique 1. CEMAC : Principaux indicateurs économiques, 2000–15

 

La chute des cours du pétrole a fait augmenter la part de l’économie du Cameroun dans la CEMAC de cinq points de pourcentage en 2015.

CEMAC: PIB nominal, 2015

(En milliards de FCFA)

Gabon

En 2015, la croissance régionale a diminué de moitié, notamment du fait de la baisse des investissements publics.

CEMAC : Croissance du PIB réel, 2013–15

(En pourcentage)

10

5

0

-5

Guinée Equatoriale19%

13%

-35

-40

Cameroun 39%

-10

-15

-20

-25

-30

2013

2014

2015

Congo 12%

Tchad 15%

Rép. Centrafricaine 2%

La baisse des recettes pétrolières n’a été que partiellement compensée par une contraction modeste des dépenses ; cette situation a creusé le déficit budgétaire global de la région en 2015.

Les dépenses d’investissement ont reculé du fait de la baisse des recettes pétrolières, et ont contribué à améliorer le déficit budgétaire hors pétrole en 2015.

5

0

-5

-10

-15

-20

CEMAC : Solde budgétaire global, 2013–15

(En pourcentage du PIB) 2013     2014     2015

CEMAC : Principaux indicateurs budgétaires, 2000–15

35

Dépenses d’investissement (% du PIB non-pétrolier)

30

Recettes pétrolières (% du PIB)

Equilibre global (% du PIB non-pétrolier)(échelle de droite)

25

20

15

10

5

0

8

3

-2

-7

-12

-17

-22

-27

-32

Le pétrole représentait 63 % des exportations de pétrole de la CEMAC en 2015, contre 80 % en 2014. La chute des exportations de pétrole a creusé d’un tiers le déficit courant en 2015.

Les réserves internationales ont diminué entre la fin de 2013 et la fin de 2015 en raison de la baisse des exportations de pétrole et de la stabilité relative des importations.

CEMAC: Compte courant, 2013–15

(En pourcentage du PIB)

15

10                         2013              2014             2015

CEMAC: Réservesinternationals, 2013–15

(En millions de dollars EU)

20,000

5

0

-5

-10

-15

-20

-25

15,000

 

10,000

5,000

0

2013

2014

2015

Sources : Autorités de la CEMAC ; base de données WEO ; et estimations des services du FMI.

Graphique 2. CEMAC : Comparaisons régionales et internationales, 2011–16
La croissance économique a diminué de moitié en 2015 et n’a pas suivi le rythme des groupes de pays africains de référence. En 2015, la CEMAC affichait la pire situation budgétaire des groupes de pays de référence d’Afrique subsaharienne du fait de la chute des recettes pétrolières.
 

 

 

Croissance du PIB réel, 2011–15

(En pourcentage)

 

8

 

6

 

4

 

2

 

0

2011                                 2012                                  2013                                 2014                                  2015

 

Exporteurs de pétrole Afss                                               AfSS

 

UEMOA                                                                                         CEMAC

 

 

 

 

 

 

 

Solde budgétaire global, 2011–15

(En pourcentage du PIB)

3

2

1

0

-1

-2

-3

-4

-5

-6

2011                                  2012                                  2013                                 2014                                  2015

 

Exporteurs de pétrole AfSS                                             AfSS UEMOA                                                                                                            CEMAC

Le déficit courant a aussi été le plus important des groupes de pays de référence en 2015. À la fin de 2015, la couverture des réserves était inférieure aux niveaux recommandés dans une union monétaire.
 

Solde du compte courant, 2011–15

(En pourcentage)

 

10

 

5

 

0

2011                                 2012                                2013                                2014                                2015

-5

 

-10

 

-15

Exportateurs de pétrole AfSS                                        AfSS

 

UEMOA                                                                                         CEMAC

Réserves internationales, 2011–15

(Mois d’importations futures)

 

8

 

6

 

4

 

2

 

0

2011                                 2012                                 2013                                  2014                                 2015

Exportateurs de pétrole AfSS                                             AfSS

 

Les recettes non-pétrolières de la CEMAC ont été inférieures à celles de la plupart des pays comparables d’Afrique subsaharienne en 2015.

UEMOA                                                                                           CEMAC

 

Un climat des affaires difficile limite l’investissement privé et entrave la diversification de l’économie.

Recettes non pétrolières, 2015

(En pourcentage du PIB)

30

 

25

 

20

 

15

 

10

 

5

 

0

Note : Pour l’UEMOA, le Kenya, la Tanzanie, le Malawi et le

M. ozambique, les recettes non-pétrolières sont égales aux recettes

totales.

Facilité de faire des affaires, 2016

(Classement : 1=meilleur, 189=pire)

 

220

176

180

147                                      153                                      143

140

 

100

 

60

 

20

 

-20

Sources : Autorités de la CEMAC ; base de données WEO ; Banque mondiale et estimations des services du FMI.

 

  1. Les perspectives à moyen terme sont lourdes de risques (annexe I). Un redressement des cours du pétrole plus faible que prévu ou une nouvelle aggravation de la situation sécuritaire pourraient fragiliser la stabilité macroéconomique et l’investissement privé. Un ralentissement de la croissance chinoise pourrait peser sur les cours des produits de base, en particulier du pétrole, diminuer la demande et réduire les financements. Les conseils des services du FMI émis par le passé ont eu une incidence limitée (annexe II).

 

ENTRETIENS DE POLITIQUE GÉNÉRALE—FAIRE FACE AU RALENTISSEMENT ÉCONOMIQUE

Dans un contexte de diminution des réserves internationales, de rétrécissement des marges de manœuvre budgétaires et de déséquilibres macroéconomiques croissants, les entretiens ont été axés sur les politiques destinées à atténuer le choc pétrolier structurel, renforcées par des mesures structurelles régionales et nationales, une intégration régionale et une diversification de l’économie.

 

  1. Une position extérieure exposée aux risques

 

  1. La compétitivité de la CEMAC dans les secteurs non pétroliers est faible et sa position extérieure pourrait s’affaiblir davantage à court terme. À la fin de 2015, la couverture des réserves représentait 4,6 mois d’importations futures et 52 % de la masse monétaire au sens large. Malgré la dépréciation de l’euro en 2014–15, les taux de chance effectifs réels (REER) et nominaux se sont appréciés au cours de la période de 12 mois allant jusqu’à avril 2016 du fait de l’écart d’inflation et de l’appréciation du franc CFA par rapport aux devises des partenaires commerciaux. Selon des évaluations modélisées, le taux de change effectif réel semble légèrement surévalué (de 6 % environ) par rapport aux normes du compte courant (graphique 3 ; tableau 6 ; annexe III). De plus, d’importants problèmes structurels de compétitivité

 

  1. Les services du FMI se sont déclarés préoccupés par la chute marquée des réserves. Entre décembre 2014 et mars 2016, les réserves internationales se sont contractées de 41 % en francs CFA. Dès la fin mars 2016, la couverture des réserves était ramenée à 3,9 mois d’importations futures, soit moins que le niveau jugé adéquat (5 mois) pour une union monétaire riche en ressources naturelles et ayant un régime de change fixe1. D’après les projections des services du FMI, faute d’un infléchissement de la politique, la couverture des réserves pourrait atteindre en 2016 son niveau le plus bas depuis une décennie. Les services du FMI ont engagé la CEMAC à adopter une combinaison de mesures plus vigoureuses à l’échelle de la communauté (rééquilibrage des finances publiques, fin de la politique d’accompagnement monétaire et mesures structurelles) à titre préventif

1 «Assessing Reserves Adequacy», IMF Policy Paper, février 2011 et «Assessing Reserves Adequacy—Specific Proposals», IMF Policy Paper, avril 2015.

 

  1. iii) adopter une nouvelle méthode de gestion des dépôts des États membres et veiller à ce que les réserves de change soient adossées à des ressources à long terme (Document de la série des
    Les services du FMI ont rappelé qu’ils recommandaient de rapatrier les avoirs extérieurs et d’améliorer la gestion des réserves.
    Dans un contexte de chute des avoirs étrangers, au sein de la CEMAC comme en dehors, les États membres et leurs organismes (les compagnies pétrolières nationales par exemple) devraient rapatrier ces avoirs pour favoriser la viabilité externe de la Communauté. La BEAC a mis en œuvre des efforts pour améliorer la gestion et les performances de ses réserves afin d’encourager les États membres à respecter les règles régionales en matière de rapatriement. Les perspectives actuelles exigent cependant des mesures complémentaires, telles que celles recommandées en 2015 dans le cadre du Programme d’évaluation du secteur financier (PESF). Il s’agit notamment des mesures suivantes : i) définir le niveau optimal des réserves ; ii) améliorer la structure du portefeuille de réserves afin de respecter les nouvelles exigences de liquidité.

«Selected Issues»—SIP—1). Enfin, une rémunération accrue des réserves devrait inciter davantage à rapatrier les avoirs extérieurs.

 

  1. La BEAC doit renforcer son bilan. Pour maintenir la proportion requise de réserves liquides, en 2015, la BEAC a vendu 37 % de son portefeuille d’investissements (à leur valeur de marché). Elle a ainsi réalisé un profit important, dont un tiers environ a été distribué à ses États membres sous forme de dividendes. Compte tenu de la poursuite de la baisse des réserves, la BEAC pourrait être amenée à procéder à des opérations analogues en 2016. Les services du FMI ont recommandé de conserver la totalité du produit des ventes pour renforcer le bilan.

Point de vue des autorités

  1. Les autorités ont partagé les préoccupations des services du FMI au sujet de la baisse des réserves. Elles ont mis en œuvre des réformes visant à améliorer la gestion des réserves, encourager leur rapatriement et rendre plus transparente leur gestion, ce qui a aussi renforcé le bilan de la BEAC. Les autorités cherchent un moyen de mettre en commun les réserves sans obliger les États membres à rapatrier leurs avoirs en monnaie étrangère en créant des comptes de correspondants de la BEAC dans de grands établissements financiers internationaux publics et privés. Elles ont convenu que les pouvoirs publics et les entreprises privées, en particulier les compagnies pétrolières, doivent respecter pleinement les obligations de mise en commun des réserves. Elles considèrent qu’en cas de chute brutale des réserves, la garantie donnée par le Trésor français protégera le taux de change du franc CFA.2 Pour veiller au respect de leurs obligations à l’égard du Trésor français, elles ont procédé régulièrement à des ventes d’actifs afin de répondre à leurs besoins de liquidités en
  1. Un rééquilibrage urgent des finances publiques
  1. En présence d’un régime de change fixe et d’une transmission faible de la politique monétaire, les politiques visant à parer au choc lié aux cours du pétrole doivent être axées sur le rééquilibrage des finances publiques et les réformes de l’économie réelle3. L’analyse des services du FMI permet de penser qu’un ajustement par un rééquilibrage budgétaire est le moyen le plus adapté aux pays exportateurs de produits de base à régime de change fixe. Les politiques budgétaires nationales allaient de politiques assez prudentes (en 2015, le déficit budgétaire global du Gabon représentait 1 % du PIB) à des politiques laxistes (le déficit du Congo s’élèvait à 18 % du PIB). Les services du FMI ont jugé que la stabilité macroéconomique de la région demandait un rééquilibrage budgétaire dans l’ensemble des pays de la CEMAC. Compte tenu de la durée attendue du choc des prix du pétrole et du faible volume de l’épargne publique, les services du FMI ont recommandé que les autorités régionales invitent leurs homologues nationaux à prendre des mesures visant à accroître les recettes non-pétrolières et freiner les dépenses. Les services du FMI ont encouragé l’élargissement de l’assiette de l’impôt afin de progresser vers l’objectif de la CEMAC, à savoir les recettes non-pétrolières représentant 17 % du PIB. Le rééquilibrage budgétaire doit privilégier la qualité des dépenses, préserver les dépenses sociales prioritaires (éducation et santé par

2 Les articles 5 et 6 de la Convention entre la BEAC et la France (signée en 1973 et révisée la dernière fois en 2014), autorise des découverts du compte d’opérations de la BEAC au Trésor français.

3 Pour une analyse des canaux de transmission de la politique monétaire, voir SIP 2, « Liens macrofinanciers et efficacité de la politique monétaire » dans le rapport sur les consultations régionales 2015 sur la CEMAC (15/308).

exemple) et achever les projets d’infrastructures bien avancés et qui favorisent clairement le développement.

  1. La capacité des banques commerciales à financer les déficits budgétaires pourrait avoir atteint ses limites. Bien que certaines banques disposent de liquidités abondantes, notamment grâce à la décision récente de diminuer de moitié les réserves obligatoires, la réglementation prudentielle limite le financement de l’État au-delà du court terme. Les tests de résistance que les services du FMI ont réalisés récemment révèlent que sans une nouvelle augmentation du capital des banques, il serait risqué pour elles d’accroître les prêts
  1. Les services du FMI ont insisté sur la nécessité de maîtriser l’endettement (graphique 4). Les autorités régionales devraient presser les pays membres à adopter des politiques de la dette prudentes et à emprunter à des conditions concessionnelles dans la mesure du possible. En effet, les États membres ont un accès limité aux marchés internationaux des capitaux, si ce n’est à des taux prohibitifs. Une dette accumulée rapidement ne ferait que retarder le rééquilibrage budgétaire et diminuerait les réserves régionales lorsqu’il faudra assurer le service de la nouvelle dette

extérieure (SIP 2). La BEAC devrait envisager de créer un établissement régional chargé d’émettre des emprunts, analogue aux titres de l’UMEOA en Afrique de l’Ouest, afin de rendre les marchés obligataires régionaux plus efficients.

  1. Les services du FMI ont présenté un scénario prévoyant un « ajustement modéré » et un scénario « sans ajustement » (tableau 1 du texte). Dans le scénario prévoyant un ajustement modéré, les services ont supposé, conformément aux déclarations de plusieurs pays de la CEMAC, que les pays adopteraient des politiques d’ajustement limité afin de favoriser la stabilité macroéconomique. Certaines réformes structurelles seraient mises en œuvre afin de doper la croissance hors pétrole, axées sur l’amélioration du climat des affaires et le développement de l’investissement privé, notamment en rationalisant la réglementation, en encourageant l’harmonisation fiscale et en améliorant la facilitation des échanges au sein de la Communauté. En revanche, dans le scénario sans ajustement, on prévoit la poursuite des politiques en vigueur, qui aboutit à une détérioration des perspectives économiques régionales et une chute des réserves.4, 5

4 Suivant ce scénario, les réserves se stabilisent à moyen terme grâce à un redressement des cours du pétrole et un essor de la production pétrolière au Congo. Cependant, faute de réformes, les effets du « Dutch Disease » perpétuent une croissance limitée, un chômage et un sous-emploi élevés et la pauvreté.

5 La croissance non pétrolière est tirée par les grands programmes d’infrastructure dans la région. Un certain nombre de grands projets d’infrastructure sera opérationnel à partir de 2017, ce qui contribuera à la croissance non pétrolière. Toutefois, ce modèle de développement est basé sur des emprunts de taille non concessionnels, et donc il sera difficile de maintenir au-delà du moyen terme. Dans le scénario alternatif, les pays de la CEMAC peuvent être contraints de procéder à un ajustement plus brutal. Ceci pourrait entraîner des suspensions ou des retards dans les projets d’investissement public, ce qui aura un impact négatif sur la croissance non pétrolière.

Graphique 4. CEMAC : Évolution de la dette extérieure, 2014–16
La dette extérieure de la région a continué d’augmenter rapidement.   La dette extérieure de la région est aux deux tiers non concessionnelle.
CEMAC : Encours de la dette extérieure, 2014–16

(En pourcentage du PIB)

  CEMAC : Ventilation de la dette extérieure, fin 2014

(En pourcentage)

 

50

Cameroun

45

40            Rép. Centrafricaine

35            Tchad

30            Congo

25            Gabon

20            Guinée Equatoriale 15

10

5

0

2014                        2015                         2016

   

 

1.7

FMI

7.6

41.1                                                             10.2                                       ADI

Autre Multilatéral

6.9

Paris club Bilatéral

 

Autre bilatéral

 

32.4

 

 

Sources : Autorités nationales ; estimations et projections des services du FMI.

 

Point de vue des autorités

 

  1. Les autorités ont convenu avec les services du FMI que les perspectives économiques étaient difficiles. Elles ont reconnu qu’il était nécessaire d’encourager un rééquilibrage budgétaire au niveau des pays, mais ont relevé que les autorités régionales ne pouvaient pas imposer une discipline budgétaire aux États membres. Elles ont émis l’opinion que les projections des services du FMI sur les cours du pétrole étaient trop pessimistes et pourraient donc surestimer l’ampleur du rééquilibrage nécessaire. Elles ont rappelé que les pays étaient conscients de la nécessité d’un rééquilibrage mais qu’en cas de besoin, ils pourraient mobiliser des financements supplémentaires car les marchés régionaux des capitaux pouvaient encore absorber davantage de dette publique. Les projets de la BEAC de revitaliser les marchés obligataires régionaux iraient également dans ce sens. Les autorités ont considéré que la création d’un établissement régional chargé d’émettre des emprunts publics est utile à long terme, mais elles jugent que d’autres mesures sont plus appropriées à court terme (meilleure coordination des Trésors nationaux dans la planification de l’émission d’emprunts, harmonisation des procédures des institutions de dépôts régionales, concurrence accrue entre les intervenants sur le marché, ).
Tableau 1 du texte. CEMAC : Évolution possible de l’économie, 2016–21

(Unités comme indiqué)

  2016 2017 2018 2019 2020 2021
Croissance du PIB

(en pourcentage)

           
Scénario d’ajustement modéré 1.9 3.3 3.8 4.1 3.4 3.7
Scénario sans ajustement 2.5 3.4 2.9 3.5 2.9 3.2
Dont : croissance hors pétrole

(en pourcentage)

           
Scénario d’ajustement modéré 2.7 4.1 4.3 4.5 4.5 4.5
Scénario sans ajustement 3.1 4.1 3.4 3.9 4.0 4.0
Déficit budgétaire global

(en pourcentage du PIB régional)

           
Scénario d’ajustement modéré -6.8 -5.0 -4.1 -2.9 -2.7 -2.3
Scénario sans ajustement -8.6 -6.9 -5.8 -3.7 -3.4 -3.1
Déficit courant extérieur

(en pourcentage du PIB régional)

           
Scénario d’ajustement modéré -7.7 -5.2 -4.7 -4.0 -3.6 -3.1
Scénario sans ajustement -8.3 -6.3 -5.7 -4.1 -3.7 -3.1
Ratio de couverture des réserves

(en mois d’importations futures)

           
Scénario d’ajustement modéré 3.4 3.3 3.2 3.3 3.5 3.9
Scénario sans ajustement 3.3 2.7 2.5 2.4 2.4 2.4
Source : Projections des services du FMI.

 

  1. Un nouveau cadre de convergence pour la stabilité régionale

 

  1. Le ralentissement économique souligne la nécessité de réformer le cadre de convergence régional (tableau 8). À la fin de 2015, la Commission de la CEMAC a présenté un cadre révisé qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2017. Ce nouveau cadre comprend un certain nombre d’éléments novateurs, notamment les suivants : i) une nouvelle règle budgétaire reposant sur une moyenne triennale du déficit budgétaire global ; ii) un plafonnement du déficit public, renforcé par un frein à l’endettement ; iii) un critère de l’inflation révisé et iv) de nouveaux critères secondaires (encadré 1). La Commission étudie des moyens d’inclure un mécanisme d’épargne budgétaire afin d’aider à mettre en place des marges de manœuvre budgétaires pour faire face aux chocs des matières premières à

 

  1. Les services du FMI ont salué l’adoption du nouveau cadre qui constitue une étape importante du renforcement de la surveillance macroéconomique. Bien que ce cadre ne corresponde pas tout à fait aux conseils qu’avaient donnés les services du FMI, il représente un progrès en vue de ralentir le rythme d’accumulation de la dette6. Les services du FMI ont considéré

6 Les services du FMI avaient préconisé une baisse du plafond de 70 % du ratio total dette/PIB.

qu’en raison des difficultés à contrôler certains critères (la non-accumulation d’arriérés par exemple), il faudrait compléter le nouveau cadre par un mécanisme de suivi renforcé. Les services du FMI ont adhéré à l’idée de créer un mécanisme d’épargne budgétaire.

 

Encadré 1. CEMAC. Nouveau cadre de convergence
Règle budgétaire Une nouvelle règle budgétaire fondée sur le solde global avec une règle d’épargne des recettes pétrolières.

Règle = (��?�� ??���?)/??? − ? (�������� �é���??è���)/???

 

Le paramètre α sera la part des recettes pétrolières que chaque pays convient d’épargner. La nouvelle règle sera fondée sur des moyennes triennales pour lisser les fluctuations à court terme.

Plafond de la dette Un nouveau critère de la dette fondé sur la valeur actualisée nette de la dette publique totale, avec un plafond de la dette représentant 70 % du PIB. Un nouveau mécanisme évaluera la différence entre les niveaux de dette moyenne sur trois ans et une norme à long terme. Il devrait limiter l’accumulation rapide de la dette.
Inflation Un nouveau critère utilisant la dette moyenne sur trois ans au lieu de l’indice annuel.
Accumulation d’arriérés Aucun changement (c’est-à-dire aucun arriéré n’est autorisé).

 

  1. Les services du FMI ont encouragé les autorités à améliorer la coordination et l’harmonisation des politiques régionales. Il s’agirait notamment d’appliquer une règle de solde budgétaire structurel exigeant, entre autres, des données exhaustives, des capacités techniques prévisionnelles et une aptitude à analyser les liens entre les secteurs et les cycles

économiques (SIP 3). Ces mesures étant longues à mettre au point, à court terme, il faudrait se fixer comme priorité de respecter le nouveau critère budgétaire. L’application des six directives sur la gestion des finances publiques au niveau régional permettrait aussi d’améliorer la

coordination (SIP 4). De même, les autorités de la CEMAC devraient faciliter l’harmonisation des politiques fiscales afin de réduire la dépendance à l’égard du commerce international au profit d’impôts intérieurs ayant une large assiette. Ceci est particulièrement important alors que les négociations sur les échanges internationaux vont réduire les tarifs douaniers (voir infra).

 

Point de vue des autorités

 

  1. La Commission de la CEMAC a indiqué que le nouveau cadre sera soumis à l’approbation des chefs d’État de la CEMAC. Bien que ce nouveau cadre ait déjà été adopté par les ministres des finances, son approbation par les présidents le rendrait encore plus légitime. De plus, elle aiderait à mettre en place de nouveaux mécanismes tels que l’instrument d’épargne budgétaire. Pour renforcer le suivi, la Commission intensifierait sa coopération avec la BEAC afin de partager des données macroéconomiques. La Commission s’efforce avec détermination de travailler avec les autorités nationales pour transposer les directives sur la gestion des finances publiques de la CEMAC dans les législations nationales. Elle espère que des progrès notables seront accomplis d’ici la fin de 2017.
  1. Une politique monétaire qui atteint ses limites
  1. La BEAC a mis en place une politique monétaire accommodante. Elle a eu recours à des instruments monétaires directs et indirects pour aider les États membres. En premier lieu, elle est revenue sur sa politique de suppression progressive des « avances statutaires » (c’est-à-dire des prêts budgétaires sans condition) en août 2015, puis elle les a rétablies à leur niveau statutaire, ce qui s’est traduit par une hausse de 52 % de ces avances dans l’ensemble des pays de la CEMAC. En deuxième lieu, la BEAC a approuvé des avances supplémentaires exceptionnelles à la République centrafricaine et au Tchad (50 % de leur plafond légal). Aujourd’hui, seul le Cameroun se situe en deçà de son plafond légal (graphique 5)7. Troisièmement, la BEAC a aussi baissé son taux de refinancement à plusieurs reprises, et a relevé les plafonds de refinancement des titres d’État pour les banques commerciales. Enfin quatrièmement, en avril 2016, elle a réduit de moitié le coefficient de réserves obligatoires, libérant l’équivalent d’un cinquième de l’encours des avances statutaires sous forme de nouvelles liquidités
  1. Les services du FMI ont considéré que la politique monétaire accommodante avait atteint ses limites et avait contribué à la diminution des réserves. Les services du FMI ont estimé que l’ampleur du financement monétaire réalisé par le passé n’était pas justifiée compte tenu des estimations ex post de l’écart de production régional. En effet, quatre pays, qui représentent quelque 85 % du PIB de la région, affichaient un écart de production positif, ou pratiquement nul.
  2.  7 Le plafond des avances statutaires est fixé à 20 % des recettes budgétaires de l’année précédente.

(graphique 6). Dans ces conditions, une relance monétaire allait vraisemblablement entretenir les tensions sur l’inflation et le taux de change. De plus, le financement monétaire a non seulement retardé le rééquilibrage monétaire, mais a aussi freiné le développement des marchés des capitaux régionaux (SIP 5), limité la transmission de la politique monétaire et nuit à l’efficacité des nouveaux instruments de politique monétaire élaborés par la BEAC8. De plus, les services du FMI se sont demandé si la BEAC serait en mesure de revenir rapidement sur cette politique en cas de besoin. Les services du FMI ont recommandé de bloquer les avances statutaires à leur niveau actuel, en attendant de reprendre leur élimination progressive lorsque les circonstances le permettront9. Ils ont également recommandé que la BEAC renonce aux financements monétaires indirects, notamment en relevant les plafonds de refinancement des banques commerciales ou en accordant des financements supplémentaires à la banque régionale de développement (BDEAC). Ces deux recommandations sont logiques compte tenu de la baisse de la masse monétaire au sens large et du crédit à l’économie en 2015 par rapport à l’année précédente. Les services du FMI ont expliqué que l’adoption de ces recommandations enverrait un signal fort aux États membres sur la nécessité d’assainir les finances publiques afin de soutenir le taux de change.

Graphique 6. CEMAC : Estimations de l’écart de production, 1990–2015
L’écart de production de la CEMAC ne semblait pas propice à la mise en œuvre d’une politique monétaire accommodante. Seuls deux pays représentant quelque 15 % du PIB régional affichaient un écart de production négatif en 2015.
CEMAC : Estimation de l’écart de production, 199020151/

(Milliards de francs CFA)

CEMAC : Estimation de l’écart de production, 2015

(En pourcentage)

35,000

 

30,000

 

25,000

 

20,000

 

15,000

 

10,000

 

5,000

 

0

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

6.0

4.0                    Rép.

2.0              Centrafricaine                               Guinée

      Equatoriale                        

0.0

-2.0 Cameroun                     Tchad       Congo                    Gabon CEMAC

-4.0

-6.0

-8.0

-10.0

-12.0

-14.0

1/ Écart de production estimé à l’aide d’une décomposition de Hodrick–Prescott.

Sources : autorités de la CEMAC ; estimations des services du FMI.

 

  1. Les services du FMI ont engagé la BEAC à poursuivre l’élaboration de ses instruments de politique monétaire. Ils ont pris note des progrès réalisés pour stimuler les transactions interbancaires et mettre en place un cadre de prévision de la liquidité. Étant donné que les canaux de transmission monétaire restent faibles, la BEAC devrait accélérer les réformes (de la gestion des

8 La BEAC gèrera les liquidités en fonctions des besoins du marché monétaire.

9 Les services du FMI reconnaissent que si cette recommandation était mise en œuvre, on pourrait considérer que le Cameroun est pénalisé par rapport à ses pairs car il limite le recours aux avances statutaires.

réserves par exemple) avec l’assistance technique du FMI, et renforcer sa capacité à réaliser des opérations de politique monétaire. Les services du FMI se sont déclarés favorables à la décision de la BEAC, qui sera prochainement mise en œuvre, de normaliser les ratios de réserves obligatoires des différentes banques. Ils se sont cependant prononcés contre la modification des calculs qui pourrait, concrètement, aggraver la surliquidité (en excluant les actifs inférieurs à certains seuils des réserves obligatoires). Par ailleurs, les services du FMI ont approuvé la décision de cesser d’injecter et de retirer simultanément des liquidités car cela améliore la transparence de la politique monétaire et du marché monétaire interbancaire.

Point de vue des autorités

  1. Les autorités ont insisté sur le fait qu’elles ne pouvaient pas rester passives alors que les pays membres subissaient un grave choc exogène. Elles ont estimé que dans les circonstances exceptionnelles actuelles, le soutien de la position budgétaire de leurs pays membres relevait de leur mission. Elles ont fait valoir que les projets d’infrastructures en cours des pays membres devaient continuer de pérenniser les plans de développement. Elles considèrent que leur politique monétaire accommodante est analogue à celle appliquée par d’autres banques centrales qui sont confrontées à des situations difficiles
  1. Les autorités ont insisté sur les progrès réalisés dans la réforme des instruments de politique monétaire. Elles ont considéré que les décisions qu’elles ont prises récemment sur les instruments monétaires rendaient leur politique monétaire plus efficace. En particulier, une nouvelle convention de pension livrée, qui doit être mise en place au deuxième semestre de 2016, devrait réduire le risque de crédit dans les opérations interbancaires et faciliter le développement de ces dernières. Elles étaient cependant conscientes des limites imposées par les difficultés du climat des affaires sur le développement des marchés interbancaires et
  1. Un secteur financier régional qui accuse des vulnérabilités
  1. Jusqu’à présent, le secteur financier a été en mesure de faire face à la conjoncture difficile, mais la question des banques en difficulté reste à l’ordre du
  • De manière générale, il semble que les banques soient rentables, même si la situation varie selon les pays et le type d’établissement. La plupart des banques ont un modèle économique qui repose sur des commissions, et qui les a jusqu’à présent partiellement protégées du ralentissement de l’activité. Toutefois, avec l’augmentation des prêts non productifs, certaines banques sont déjà victimes d’une baisse notable du produit des intérêts.
  • Les liquidités des banques ont diminué du fait de la baisse des dépôts des États, mais restent globalement adéquates. L’excès de liquidités des banques à la BEAC représentait 12 % de leur bilan en janvier 2016, contre 15 % en septembre 2014. Les avoirs liquides et les dépôts interbancaires, hors réserves légales, sont restés stables, à 26 % du total des actifs pendant cette même période. La baisse récente du ratio des réserves obligatoires devrait porter les liquidités bancaires à près de 30 %, ce qui garantirait que les banques restent
  • Le ratio de solvabilité des banques est resté élevé et relativement constant. À la fin de 2015, le ratio des fonds propres/actifs pondérés des risques représentait de l’ordre de 13 %, ce qui est conforme aux constatations du dernier PESF. La hausse des prêts non productifs, passés de

11,9 % du total des prêts en septembre 2014 à 12,6 % en janvier 2016, n’a pas ébranlé la solidité globale des banques jusqu’à présent, comme le montrent les ratios de solvabilité généralement inchangés. Pendant la même période, les fonds propres nets ajustés sont également restés inchangés, du fait de l’augmentation du capital dans le secteur bancaire de près de 8 %. La majorité des prêts improductifs provient des prêts entre apparentés et n’est pas due au ralentissement. De même, les prêts improductifs des institutions de microfinance ont augmenté modérément, passant de 13,3 % du total des prêts en décembre 2014 à 14,0 % en

septembre 2015. Toutefois, l’autorité régionale de contrôle bancaire (la COBAC) indique que les prêts improductifs pourraient dépasser 20 % dans certaines institutions de microfinance.

  • Sur 52 banques, 8 ont des fonds propres négatifs et ne respectent pas la norme de solvabilité. Le total des actifs de ces banques représente moins de 5 % du total des actifs bancaires, et l’incapacité des autorités nationales et régionales à les fermer demeure un problème et envoie un mauvais signal au secteur
  1. Les services du FMI ont relevé que les banques semblent avoir surmonté le ralentissement de l’économie jusqu’à présent, mais que les facteurs de vulnérabilité augmentent. Cette situation s’explique en partie par les retards de paiement de l’État au secteur privé, en particulier dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, qui est très endetté auprès des banques nationales. Ainsi, en Guinée équatoriale, le crédit au secteur du BTP représentait 57 % des prêts bancaires bruts à la fin janvier 2016. Des tests de résistance réalisés récemment révèlent que les risques macroéconomiques ont augmenté dans trois pays depuis les constatations du dernier PESF. Ces tests montrent que si le choc des prix du pétrole se diffusait davantage dans l’économie réelle, la solvabilité des banques se détériorerait. Pour évaluer ce risque, la COBAC devrait procéder à de nouveaux tests de résistance pour tous les États
  1. Les services du FMI ont souligné qu’il était important que le cadre microprudentiel soit efficace pour éviter la propagation des risques macrofinanciers (annexe V). Compte tenu de l’importance des liens directs et indirects entre le secteur public et le secteur financier, les réformes en cours du cadre microprudentiel sont fondamentales pour assurer la stabilité financière. Des progrès ont été enregistrés après les recommandations du PESF de 2015, en particulier dans le traitement des prêts entre apparentés, la supervision transfrontalière et le traitement des prêts improductifs. Il faut déployer davantage d’efforts pour mettre en œuvre les autres recommandations du PESF (annexe IV). Les services du FMI ont encouragé la COBAC à accroître le ratio de solvabilité des banques d’importance systémique et à développer le contrôle bancaire sur une base consolidée. Les services du FMI ont souscrit aux efforts de la COBAC visant à renforcer son cadre prudentiel à l’aide d’un contrôle efficace axé sur les risques de liquidités et de
  1. Les services du FMI ont encouragé la BEAC à mettre au point son cadre macroprudentiel. Il faut renforcer les outils d’analyse et les capacités institutionnelles pour relever les défis économiques actuels. En 2012, la BEAC a créé un Comité de stabilité financière (FSC) mais sa première réunion de travail n’a eu lieu qu’en avril 2015. Le programme d’analyse du Comité est ambitieux, mais limité par le manque de données macrofinancières. La méthode actuelle reposant sur des avis d’experts ne permet pas de cartographier les risques en détail, mais constitue une étape fondamentale dans l’élaboration d’indicateurs de vulnérabilité.
  1. Les services du FMI ont relevé que le contrôle bancaire s’était amélioré après le recrutement de nouveaux employés. Cependant, après les recommandations du PESF, il faudrait appliquer plusieurs mesures complémentaires pour mieux adapter le cadre prudentiel de la COBAC aux particularités de la CEMAC. Compte tenu des différents profils de risques des banques, il serait judicieux d’adopter l’approche du premier pilier de Bâle II pour permettre à la COBAC d’adapter les exigences de fonds propres au profil de risques des banques. Pour tenir compte de l’insuffisance de certaines garanties ou sûretés de prêts, la COBAC devrait accroître les pondérations de risques appliquées à ces actifs pour calculer le ratio de solvabilité afin de prendre en considération plus précisément les risques qu’ils comportent. Enfin, la BEAC et les autorités nationales devraient s’entendre sur la résolution des banques en difficulté sans
  1. Les services du FMI ont salué les progrès dans le contrôle des institutions de microfinance. La COBAC a lancé e-Sesame, plate-forme de collecte de données visant à améliorer les informations financières. En outre, des effectifs plus nombreux dans le service de la COBAC chargé de la microfinance devraient se traduire par un suivi plus étroit et des inspections plus fréquentes. La COBAC prévoit d’actualiser les règles prudentielles de façon à relever le niveau minimal de fonds propres des institutions de microfinance et limiter les prêts aux non-membres. Les services du FMI ont cependant relevé que le renforcement de la gouvernance au sein des institutions de microfinance exige un système judiciaire plus efficace et des poursuites plus fermes des infractions.
  1. Les services du FMI ont conseillé d’encourager l’inclusion financière. La BEAC, de concert avec les autorités nationales, devrait faciliter l’accès au crédit des petites et moyennes

entreprises (PME) et des ménages. Avec les risques de crédit accrus que présentent les entreprises publiques et de BTP, les banques cherchent de nouveaux clients, en particulier des PME. Or le manque de transparence financière et de fiabilité de la comptabilité, ainsi que les problèmes de gouvernance des PME, freinent la croissance du crédit. Les services du FMI ont relevé que les services bancaires mobiles se sont rapidement développés grâce aux changements récents du cadre juridique qui régit l’émission de monnaie électronique. Il faudrait encourager cette évolution à l’aide d’une réglementation appropriée et d’un renforcement des contrôles.

Point de vue des autorités

  1. Les autorités ont souscrit à l’évaluation du secteur financier par les services du FMI. Elles ont convenu que les banques n’ont été que légèrement affectées par le ralentissement économique grâce à leur modèle économique. Elles ont relevé que certaines banques avaient renforcé leurs fonds propres. Il n’en reste pas moins qu’elles restent vigilantes, suivent attentivement la situation du secteur bancaire et se tiennent prêtes, en cas de besoin, à mettre en œuvre des plans d’urgence, consistant notamment à nommer des administrateurs provisoires dans les banques en difficulté. Elles ont souligné que l’augmentation récente des effectifs de la COBAC (avec 34 nouveaux cadres supérieurs) permettrait d’exercer un contrôle plus étroit et de se rendre plus souvent dans les banques et les institutions de microfinancement.
  1. Les autorités ont souscrit à l’évaluation par les services du FMI des liens macrofinanciers. Elles ont convenu qu’il faudrait en priorité améliorer le contrôle macroprudentiel et qu’il faudrait mettre en place un cadre macroprudentiel pour favoriser le développement du secteur financier. Elles sont déterminées à renforcer la réglementation en instaurant un contrôle transnational sur une base consolidée, à mettre en œuvre le deuxième pilier de Bâle II et à améliorer la coopération entre les institutions financières régionales par l’intermédiaire du
  1. Renforcer les institutions régionales
  1. L’incertitude des perspectives économiques devrait encourager les autorités régionales et nationales à renforcer les institutions de la CEMAC et à travailler en collaboration plus étroite. Plusieurs institutions ne disposent pas des moyens humains et financiers voulus et les pays ne coordonnent pas leurs politiques de façon à avoir un impact significatif au niveau régional (programmes d’investissements publics, fiscalité, etc.). Des institutions régionales efficientes pourraient encourager les efforts visant à diversifier la croissance, améliorer la gestion des budgets et favoriser le développement du secteur financier. La Commission de la CEMAC devrait collaborer avec les administrations nationales afin d’améliorer le climat des affaires et encourager l’investissement privé et la diversification économique. De même, la BDEAC devrait prendre l’initiative de coordonner des projets régionaux d’infrastructures.
  1. Les services du FMI ont pris note des progrès enregistrés dans la mise en œuvre des réformes des mesures de sauvegarde. Au début mai 2016, le Conseil d’administration de la BEAC a chargé l’institution de lancer des travaux sur l’amélioration de la gouvernance et l’adoption des normes internationales pour la comptabilité financière (IFRS). Cette décision répond aux deux principales obligations formulées par la mission d’évaluation des sauvegardes du Département financier du FMI en 2016 (voir le rapport complémentaire du Département financier).
  1. Les services du FMI ont salué le renforcement de la capacité opérationnelle de la COBAC. L’autorité de contrôle régional a plus que doublé le nombre de ses inspecteurs et a déployé un nouveau système d’information financière. Il faut cependant faire davantage d’efforts pour renforcer la qualité des informations financières et des statistiques du secteur financier. De même, la COBAC devrait accélérer l’adoption de règles plus strictes relatives aux prêts entre apparentés et au contrôle des institutions de
  1. Les services du FMI ont relevé que la Commission de la CEMAC restait confrontée à des défis majeurs. La Commission a quitté son siège depuis 2013, ce qui entrave ses capacités opérationnelles. Malgré les contraintes qu’elle subit, elle a persévéré et lancé des réformes importantes, notamment l’adoption d’une nouvelle structure de contrôle régionale, l’harmonisation des politiques nationales en vue de réduire les barrières non tarifaires au commerce intra-régional et l’intégration des politiques douanières nationales dans une politique régionale commune. Avec l’entrée en vigueur en août 2016 de l’Accord de partenariat économique (APE) entre le Cameroun et l’Union européenne, il faudrait adopter un APE à l’échelle de la région pour éviter le risque qu’un démantèlement tarifaire entre le Cameroun et l’Union européenne compromettre le commerce intra- régional. Les services du FMI ont encouragé la Commission à coordonner ses efforts avec ceux des États membres de façon à améliorer le climat des affaires et garantir la libre circulation des biens et des personnes.
  1. Les services du FMI ont pris note du fait que la BDEAC envisageait de devenir une institution de développement régionale de premier plan. Après avoir augmenté son capital en 2014, la BDEAC met en œuvre des réformes tout en développant ses activités d’investissement. Outre l’harmonisation de ses procédures de gestion et d’exploitation avec les pratiques optimales internationales, la Banque doit soutenir davantage la conception, le financement et la mise en œuvre de projets d’investissement régionaux, notamment sous forme de partenariats public-privé.
  1. Les services du FMI ont appelé à renforcer le cadre juridique régional de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), de façon à respecter les normes de 2012 du Groupe d’action financière (GAFI)10. Il faut mobiliser des ressources pour faire en sorte que la COBAC applique efficacement un contrôle fondé sur les risques de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et respecte les exigences en matière de LBC/FT. Le GABAC, organisme régional de type GAFI pour l’Afrique centrale reconnu récemment, collabore aujourd’hui avec le réseau mondial du GAFI pour lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, évaluer le respect par ses membres des normes du GAFI et fournir une assistance
  1. Il est important de disposer de données statistiques solides pour mettre en œuvre la politique économique. Des efforts louables ont certes été déployés pour préparer des indicateurs de solidité financière, mais les progrès sont freinés par le manque de moyens au sein de la BEAC et dans les offices nationaux des statistiques. Cette situation est aggravée par les difficultés de coordination entre les institutions régionales et nationales. Pour améliorer la fourniture de données, la BEAC pourrait envisager de mettre en place un système de préparation et de partage des statistiques, analogue à celui utilisé dans la banque régionale d’Afrique de l’Ouest.

Point de vue des autorités

 

  1. Les autorités ont considéré que la modernisation et le plan de réformes de la BEAC étaient loin d’être achevés. Elles ont relevé que des efforts étaient encore nécessaires pour moderniser les systèmes de gestion de l’information et du

 

  1. La Commission et la BDEAC ont noté qu’elles relevaient des défis sur de nombreux fronts. La capacité opérationnelle de la Commission est limitée par l’absence d’un siège permanent et d’une position commune des États membres sur des questions fondamentales telles que l’APE ou la réforme du climat des affaires dans la région. La Commission a noté que tout accord de partenariat économique régional devrait prendre en compte le niveau de développement économique de chaque État membre. Les autorités de la BDEAC ont convenu qu’il était nécessaire dede rationaliser et d’améliorer la législation applicable aux partenariats public-privé. Elles préparent une nouvelle stratégie d’investissement régional, cherchent à mettre en place une notation financière indépendante et lèvent des fonds en faveur de projets régionaux.

10 Le GAFI est un organisme intergouvernemental dont les objectifs sont l’élaboration de normes et la promotion de l’application efficace de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchissement de capitaux et de financement du terrorisme.

  1. Les autorités ont souligné qu’elles avaient déployé des efforts considérables pour améliorer les statistiques régionales. La BEAC a pratiquement achevé une base de données économiques et financières sur la région, qui devrait être opérationnelle en 2016. Elles ont cependant relevé des difficultés à recueillir des données au niveau national du fait de l’insuffisance de données dans certains pays

ÉVALUATION DES SERVICES DU FMI

  1. La situation économique de la CEMAC s’est nettement détériorée et les perspectives à moyen terme sont lourdes de risques. Le choc sur les cours du pétrole a pesé sur les pays producteurs de pétrole. La révision à la baisse des investissements publics et le manque de diversification économique pourraient avoir des conséquences durables sur le développement et toucher les pans les plus vulnérables de la population. Une réaction des pouvoirs publics insuffisante au choc sur les cours du pétrole et au choc sécuritaire risque de compromettre la stabilité économique de la région.
  1. Les pouvoirs publics doivent prendre des mesures plus fermes pour faire face au choc sur les cours du pétrole. La politique budgétaire est le moyen le plus approprié pour faire face aux chocs structurels dans les pays exportateurs de produits de base à régime de change fixe. Faute de marges de manœuvre budgétaires suffisantes, les mesures budgétaires pour faire face aux pertes de recettes pétrolières et à l’accroissement des dépenses sécuritaires ont été insuffisantes. La politique monétaire accommodante de la BEAC a atteint ses limites et retardé le rééquilibrage budgétaire. Les réserves de change ont diminué et devraient rester en deçà des niveaux recommandés à moyen terme. Ces niveaux risquent d’être insuffisants pour résister à une nouvelle chute des prix du pétrole ou à un autre choc exogène. La BEAC devrait mieux assurer le plein respect de l’obligation de mettre en commun les réserves par les États membres et les organismes publics. Dans ces conditions, les services du FMI ont recommandé de bloquer les avances statutaires à leur niveau actuel, en attendant de reprendre leur élimination progressive lorsque les circonstances le permettront, et d’adopter une politique de la dette
  1. Le nouveau cadre de convergence peut contribuer à renforcer la gestion macroéconomique régionale. Il constitue un progrès, mais ses critères requièrent un renforcement du mécanisme de contrôle, avec la participation des autorités régionales et nationales. Les services du FMI souscrivent au projet de la Commission de créer un mécanisme d’épargne budgétaire pour faire face aux chocs à venir sur les recettes. Les autorités de la CEMAC devraient renforcer la coordination et l’harmonisation régionales, et notamment transposer les six directives de la CEMAC sur la gestion des finances
  1. Le secteur financier semble avoir absorbé le choc sur les cours du pétrole jusqu’à présent. La plupart des facteurs de vulnérabilité sont dus davantage à des problèmes internes de gouvernance qu’au ralentissement économique. Cependant, les retards de paiement de pays émergents pourraient fragiliser le secteur bancaire.
  1. Un cadre microprudentiel efficace est essentiel pour éviter la propagation des risques macrofinanciers. Les liens directs et indirects entre le secteur public et le secteur bancaire peuvent propager les risques et compromettre la stabilité macrofinancière. Des progrès ont été enregistrés après les recommandations du PESF de 2015, en particulier sur le traitement des prêts entre apparentés, la supervision transfrontalière et le traitement des prêts improductifs. D’autres doivent encore être mises en œuvre. Les services du FMI ont encouragé la COBAC à accroître le ratio de solvabilité des banques d’importance systémique, à développer le contrôle bancaire sur une base consolidée et à appliquer un contrôle fondé sur les risques
  1. Les liquidités du secteur bancaire restent abondantes, en particulier à la suite de la réduction récente du ratio de réserves obligatoires. La BEAC a élaboré de nouveaux instruments de politique monétaire, qui devraient être mis en place à la fin de 2016. Cependant, les liquidités excessives et l’absence d’un marché interbancaire et d’un marché obligataire suffisamment développés entravent la transmission de la politique monétaire. Il faut suivre attentivement l’effet de ces liquidités sur les prix et les marchés des changes. La BEAC devrait parachever son cadre de prêteur en dernier ressort afin de répondre à des besoins de liquidités
  1. Après quelque retard, la BEAC a enregistré un certain progrès dans la mise en œuvre des recommandations en matière de sauvegardes restantes. La décision du Conseil d’administration de la BEAC de lancer une réforme de la gouvernance et d’adopter les IFRS sont autant de mesures importantes vers l’achèvement de la réforme des
  1. Les autorités régionales et nationales devraient favoriser l’intégration régionale en renforçant les institutions de la CEMAC. Des institutions régionales efficientes pourraient encourager les efforts visant à diversifier la croissance, améliorer la coordination des politiques publiques et favoriser le développement du secteur financier. Plusieurs institutions ne disposent pas des moyens humains et financiers nécessaires pour contribuer efficacement à la création d’un marché commun intégré.
  1. Les carences des statistiques régionales restent préoccupantes. Les autorités régionales (la BEAC et la COBAC) ont certes fait des efforts pour améliorer la qualité des principales données économiques, mais des lacunes importantes demeurent. Dans le contexte économique actuel, il essentiel de disposer d’informations statistiques actualisées et de qualité pour mettre en œuvre les politiques économiques.
  1. Les discussions avec les autorités de la CEMAC continueront d’être organisées selon un cycle de 12 mois conformément à la décision no 13654-(06/1) adoptée le 6 janvier

 

Tableau 1. CEMAC : Principaux indicateurs économiques et financiers, 2014–21
2014       2015        2016       2017       2018       2019       2020       2021

Estim.       Proj.         Proj.         Proj.        Proj.        Proj.        Proj.

(Variation annuelle en pourcentage)

Revenu national et prix

PIB à prix constants                                                                                       4,9          1,6          1,9          3,3          3,8          4,1          3,4          3,7

PIB pétrolier                                                                                               3,0         -0,4         -1,5           0,2          1,6          2,3         -2,6         -0,9

PIB non pétrolier                                                                                        5,0          2,6          2,7          4,1          4,3          4,5          4,5          4,5

Prix à la consomation (moyenne pour la période)1                                                                                                                                          2,7          2,3          2,0          2,7          2,4          2,4          2,4          2,4

Prix à la consommation (fin de période)1                                                                                                2,6     1,6          2,7          2,4          2,4          2,4          2,5          2,3

Variation annuelle en pourcentage de la monnaie au sens large en début de période)

Monnaie et crédit

Avoirs extérieurs nets                                                                                               -7,6        -17,7         -8,5         -3,9             …             …             …             …

Avoirs intérieurs nets                                                                                              14,9        15,6        12,1         11,2            …             …             …             …

Monnaie au sens large                                                                                    9,4         -2,2           3,6          7,4            …             …             …             … (Pourcentage du PIB, sauf indication contraire)

Épargne nationale brute                                                                                             27,1        20,2        21,1         20,0        19,9        19,6        19,5        19,2

Investissements intérieurs bruts                                                                                      32,7        29,7        28,8         25,1        24,6        23,5        23,1        22,3

Dont : publics                                                                                            14,3        10,7          9,8          7,9          7,2          6,7          6,7          6,7

Opérations financières de l’État

Recettes totales, dons exclus                                                                                       25,0        20,2        19,0         18,8        18,9        19,2        19,3        19,4

Dépenses publiques                                                                                             29,6        26,6        25,9         23,8        23,0        22,1        22,1        21,7

Solde budgétaire primaire de base2                                                                                                                                                                    -2,5         -4,4         -2,9         -1,2         -0,2           0,7          1,2          1,5

Solde budgétaire de base3                                                                                                                                                                                   -3,1         -5,2         -4,1         -2,4         -1,5         -0,6          -0,1          0,2

Solde budgétaire global, dons exclus                                                                                -4,6         -6,4         -6,8         -5,0         -4,1         -2,9          -2,7         -2,3

Solde budgétaire primaire, dons inclus                                                                              -3,3         -5,0         -4,7         -3,0         -2,2         -1,0          -0,8         -0,5

Solde budgétaire global hors pétrole, dons exclus (% du PIB non pétrolier                                              -25,9       -18,0       -15,9       -13,6       -12,4       -11,1       -10,4         -9,5

Solde budgétaire primaire hors pétrole, dons inclus (% du PIB non pétroli                                              -24,0       -16,3       -13,4       -11,2       -10,0         -8,8          -8,1         -7,3

Dette publique totale                                                                                              31,2        39,0        43,0         42,9        43,7        43,3        43,3        43,0

Secteur extérieur

Exportations de biens et services non facteurs                                                                         50,8        41,5        36,3         37,0        36,6        36,3        34,9        34,2

Importations de biens et services non facteurs                                                                        43,0        42,3        36,9         34,8        33,6        32,7        31,4        30,4

Solde des biens et services non facteurs                                                                                7,9         -0,8         -0,6           2,2          3,0          3,7          3,6          3,8

Compte courant, dons inclus                                                                                     -3,3         -9,4         -7,7         -5,2         -4,7         -4,0          -3,6         -3,1

Dettte publique extérieure                                                                                          18,5        23,4        25,6         25,8        26,5        26,2        26,0        25,6

Réserves officielles brutes (fin de période)

Millions de dollars                                                                                   15.309    10.139      7.866      7.634      7.872      8.346      9.006     9.596

Mois d’import. biens et services (moins importations intra-régionales)           6,1          4,6          3,4          3,3              3,2                         3,3             3,5                              3,9 Pourcentage de la monnaie au sens large                                                         64,3        52,0        38,5        34,5            …             …             …             …

Pour mémoire :

PIB nominal (milliards de francs CFA)                                                                              46.702    43.369    43.423    47.019    49.982    53.512    56.745  60.266

Francs CFA par dollar, moyenne                                                                                       494         591            …             …             …             …             …             …

Production de pétrole (milliers de barils/jour)                                                                           914         951         930         920         932         952         923        914

Prix du pétrole (dollars par baril)                                                                        96           51           44           51           53            55           57          59

Sources : Données des autorités ; estimations et projections des services du FMI.

1 En utilisant comme pondération la part des pays membres dans le PIB de la CEMAC en dollars en PPA.

2 Hors dons, investissements financés sur ressources extérieures et paiement d’intérêts.

3 Hors dons et investissements financés sur ressources extérieures.

 

Tableau 2. CEMAC : Objectifs du Millénaire pour le développement, 1990–2015
1990                                                       2015

CEMAC                   AfSS                    CEMAC                      AfSS

Objectif 1 : Éradiquer la pauvreté extrême et la faim

Ratio emploi/population, plus de 15 ans, total (%)                                                                                                                                                                                                             64                          63                              67                               65

Ratio emploi/population, 15-24 ans, total (%)                                                                                                                                                                                                                       50                          49                              45                               47

PIB par personne employée (PPA 2011, dollars constants)                                                                                                                                                                                   16.447                6.810                     25.517                       9.344

Revenu détenu par la part inférieure de 20 %                                                                                                                                                                                                                      …                             …                               5                                  … Prévalence de la malnutrition, poids/âge (% des enfants de moins de 5 ans)                                                                                                                                              18                           …                               14                               … Écart de pauvreté à 1,25 dollar/jour (PPA) (%)                                                                                                                                                                                                                     …                             …                               34                               …

Taux de pauvreté à 1,25 dollar/jour (PPA) (% de la population)                                                                                                                                                                                …                            …                               15                               …

Emplois vulnérables, total (% de l’emploi total)                                                                                                                                                                                                                    …                            …                               60                               …

Objectif 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous

Taux d’alphabétisation, filles (% des filles de 15–24 ans)                                                                                                                                                                                                 …                           58                              69                              66

Taux d’alphabétisation, garçons (% des garçons de 15–24 ans)                                                                                                                                                                                …                           73                              77                              76

Persistance jusqu’à la dernière année primaire, total (% cohorte)                                                                                                                                                                        40                          56                              52                              57

Taux d’achèvement enseignement primaire, total (% groupe d’âge concerné)                                                                                                                                     41                          54                              56                              69

Scolarisation totale, primaire (% net)                                                                                                                                                                                                                                         65                           …                               79                              77

Objectif 3 : Promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes

Proportion des sièges occupés par des femmes dans les parlements nationaux (%)                                                                                                                             12                           …                               17                              24

Taux d’inscription des filles à l’enseignement primaire par rapport aux garçons (%)                                                                                                                              72                          83                              90                              93

Taux d’inscription des filles à l’enseignement secondaire par rapport aux garçons (%)                                                                                                                         52                          76                              68                              86

Taux d’inscription des filles à l’enseignement universitaire par rapport aux garçons (%)                                                                                                                      27                          52                              51                              73

Part des femmes employées en dehors de l’agriculture (% de l’emploi non agricole)                                                                                                                          13                           …                                …                                 ..

Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile

Vaccination contre la rougeole (% des enfants 12–23 mois)                                                                                                                                                                                     56                          57                              61                              73

Taux de mortalité infantile (pour 1 000 naissances vivantes)                                                                                                                                                                                  93                        108                             62                              56

Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1 000)                                                                                                                                                                                                       155                       180                             91                              83

Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle

Taux de fécondité des adolescentes (naissances pour 1 000 femmes de 15–19 ans)                                                                                                                         163                       136                            111                          103

Accouchements pratiqués par un personnel soignant qualifié (% du total)                                                                                                                                                   58                           …                               64                              48

Prévalence de la contraception (% des femmes de 15-49 ans)                                                                                                                                                                             16                          16                              24                              26

Taux de mortalité maternelle (estimation modélisée, pour 100 000 naissances vivantes)                                                                                                         1.045                     990                            568                          547

Femmes enceintes recevant des soins prénataux (%)                                                                                                                                                                                                 79                           …                               80                              78

Besoins en contraception non satisfaits (% femmes mariées de 15-49 ans)                                                                                                                                                 22                           …                               26                              23

Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies

Incidence de la tuberculose (pour 100 000 personnes)                                                                                                                                                                                              260                       278                            290                          281

Prévalence du VIH, femmes (% des 15-24 ans)                                                                                                                                                                                                                  2                             2                                 2                                 2

Prévalence du VIH, hommes (% des 15-24 ans)                                                                                                                                                                                                                 1                             1                                 1                                 1

Prévalence du VIH, total (% de la population 15-49 ans)                                                                                                                                                                                                2                             2                                 4                                 5

Taux de détection des cas de tuberculose (%, toutes formes)                                                                                                                                                                                 39                          29                              64                              48

Objectif 7 : Assurer un environnement durable

Émissions de CO2 (kg par $ PPA de PIB)                                                                                                                                                                                                                                     0                             1                                 0                                 0

Émissions de CO2 (tonnes métriques par habitant))                                                                                                                                                                                                         1                             1                                 2                                 1

Zones forestières (% de la superficie)                                                                                                                                                                                                                                           53                          31                              48                              28

Accès à des équipements sanitaires améliorés (% de la population ayant accès)                                                                                                                                     21                          24                              35                              30

Accès à des sources d’eau améliorées (% de la population ayant accès)                                                                                                                                                         50                          48                              69                              68

Régions marines protégées (% de la superficie)                                                                                                                                                                                                                    1                             3                                 9                                 6

Zones terrestres protégées (% de la superficie terrestre totale)                                                                                                                                                                               8                           11                              21                              15

Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

APD nette reçue par habitant (dollars courants)                                                                                                                                                                                                                94                          35                              47                              48

Service de la dette (GCE et FMI uniquement, en % exportations, hors envois de fonds)                                                                                                                     13                           …                                 5                                 4

Utilisateurs d’Internet (pour 100 personnes)                                                                                                                                                                                                                           0                             0                                 9                               19

Abonnements au téléphone portable (pour   100 personnes)                                                                                                                                                                                       0                             0                               81                              71

Lignes de téléphone (pour 100 personnes)                                                                                                                                                                                                                               1                             1                                 1                                 1

Taux de fécondité, total (naissances par femme)                                                                                                                                                                                                            6                             6                                 5                                 5

Autres

RNB par habitant, méthode Atlas (dollars courants)                                                                                                                                                                                                      849                       600                         4.217                     1.646

RNB, méthode Atlas (dollars courants), milliards                                                                                                                                                                                                                21                        304                             14                         1.604

Formation brute de capital (% du PIB)                                                                                                                                                                                                                                     18                          18                              30                              22

Espérance de vie à la naissance, total (années)                                                                                                                                                                                                                   52                          50                              57                              59

Taux d’alphabétisation, total adultes (% des 15 ans et plus)                                                                                                                                                                                         34                          53                              67                              60

Population, total (millions)                                                                                                                                                                                                                                                                   25                        507                             48                            974

Commerce extérieur (% du PIB)                                                                                                                                                                                                                                                 55                          50                              95                              61

Source : Indicateurs du développement dans le monde.

 

Tableau 3. CEMAC : Comptes nationaux, 2014–211/
2014                        2015                        2016                        2017                        2018                        2019                        2020                        2021

Estim.                         Proj.                         Proj.                         Proj.                         Proj.                         Proj.                         Proj.

(Variation annuelle en   pourcentage)

PIB réel

Cameroun                                                                                                                                                    5,9                             5,9                             4,9                             4,6                             4,9                             4,7                             4,7                             4,6

République Centrafricaine                                                                                                                 1,0                             4,8                             5,2                             5,5                             5,8                             5,8                             5,8                             5,8

Tchad                                                                                                                                                               6,9                             1,8                         -0,4                               1,6                             5,1                             8,2                             3,4                             3,5

Congo, République du                                                                                                                            6,8                             2,3                             1,7                             5,0                             3,1                             2,0                             1,7                             2,9

Guinée Équatoriale                                                                                                                            -0,3                      -12,4                            -6,0                           -3,4                           -2,8                           -2,3                           -1,8                           -0,7

Gabon                                                                                                                                                             4,3                             4,0                             3,2                             4,5                             4,7                             4,9                             5,0                             4,9

CEMAC                                                                                                                                                            4,9                             1,6                             1,9                             3,3                             3,8                             4,1                             3,4                             3,7

PIB nominal

Cameroun                                                                                                                                                    6,9                             7,9                             7,0                             6,6                             6,9                             6,7                             6,7                             6,7

République Centrafricaine                                                                                                             12,2                          11,3                         11,3                          11,1                          10,9                          10,9                          10,8                               9,3

Tchad                                                                                                                                                               7,6                          -6,4                          -3,9                               9,4                             6,8                        11,9                               6,4                             6,8

Congo, République du                                                                                                                            0,5                     -21,9                            -0,6                          14,6                               3,5                             4,6                             3,7                             5,0

Guinée Équatoriale                                                                                                                            -9,3                      -28,6                        -16,3                                3,2                             0,6                             1,1                             0,9                             2,5

Gabon                                                                                                                                                             3,4                          -6,1                              2,9                             9,0                             7,8                             7,7                             7,5                             7,1

CEMAC                                                                                                                                                            2,5                          -7,1                              0,1                             8,3                             6,3                             7,1                             6,0                             6,2

 

PIB réel non pétrolier

Cameroun                                                                                                                                                    5,6                             5,2                             5,1                             5,1                             5,1                             5,1                             5,0                             4,9

République Centrafricaine                                                                                                                 1,0                             4,8                             5,2                             5,5                             5,8                             5,8                             5,8                             5,8

Tchad                                                                                                                                                               7,1                          -2,9                              0,5                             2,5                             3,8                             4,3                             4,4                             4,4

Congo, République du                                                                                                                            7,9                             4,8                             0,2                             3,2                             3,4                             3,5                             3,6                             3,6

Guinée Équatoriale                                                                                                                            -0,5                           -3,7                          -7,6                           -3,7                           -1,6                           -1,0                           -0,5                               0,8

Gabon                                                                                                                                                             5,0                             4,0                             5,4                             6,6                             5,6                             5,8                             5,8                             5,7

CEMAC                                                                                                                                                            5,0                             2,6                             2,7                             4,1                             4,3                             4,5                             4,5                             4,5

 

Inflation (moyenne sur la période)

Cameroun                                                                                                                                                    1,9                             2,8                             2,2                             2,2                             2,2                             2,2                             2,2                             2,2

République Centrafricaine                                                                                                             11,6                              4,5                             4,0                             3,5                             3,0                             3,0                             3,0                             3,0

Tchad                                                                                                                                                               1,7                             3,7                             0,0                             5,2                             3,0                             3,0                             3,0                             3,0

Congo, République du                                                                                                                            0,9                             2,0                             3,3                             2,8                             2,6                             2,6                             2,6                             2,4

Guinée Équatoriale                                                                                                                               4,3                             2,2                             1,4                             1,4                             1,5                             1,6                             1,7                             1,8

Gabon                                                                                                                                                             4,5                             0,1                             2,5                             2,5                             2,5                             2,5                             2,5                             2,5

CEMAC                                                                                                                                                            2,7                             2,3                             2,0                             2,7                             2,4                             2,4                             2,4                             2,4

 

Inflation (en fin de période)

Cameroun                                                                                                                                                    2,6                             2,8                             2,2                             2,2                             2,2                             2,2                             2,2                             2,2

République Centrafricaine                                                                                                                 9,7                             4,8                             4,0                             3,5                             3,0                             3,0                             3,0                             3,0

Tchad                                                                                                                                                               3,7                          -0,3                              5,0                             3,0                             3,0                             3,0                             3,0                             3,0

Congo, République du                                                                                                                            0,5                             2,2                             3,1                             2,7                             2,6                             2,6                             2,5                             2,5

Guinée Équatoriale                                                                                                                               4,3                             1,5                             1,4                             1,5                             1,5                             1,6                             1,8                             1,9

Gabon                                                                                                                                                             1,7                             0,1                             2,5                             2,5                             2,5                             2,5                             2,5                             2,5

CEMAC                                                                                                                                                            2,6                             1,6                             2,7                             2,4                             2,4                             2,4                             2,5                             2,3

(Pourcentage du PIB)

Épargne nationale brute

Cameroun                                                                                                                                                17,3                          16,2                         15,6                          15,0                          14,4                          13,1                          12,6                          12,2

République Centrafricaine                                                                                                                 4,6                             4,9                             6,9                             7,3                             8,5                             9,6                        12,0                          13,8

Tchad                                                                                                                                                           21,5                          14,6                         26,4                          16,8                          18,6                          17,6                          17,1                          17,7

Congo, République du                                                                                                                        39,6                          13,3                         23,1                          25,9                          23,3                          22,5                          22,4                          22,4

Guinée Équatoriale                                                                                                                           25,0                          27,6                         20,3                          20,5                          20,4                          21,5                          22,1                          22,7

Gabon                                                                                                                                                         42,9                          33,9                         30,9                          31,0                          32,1                          33,4                          33,9                          31,9

CEMAC                                                                                                                                                        27,1                          20,2                         21,1                          20,0                          19,9                          19,6                          19,5                          19,2

(Pourcentage du PIB)

Investissements intérieurs bruts

Cameroun                                                                                                                                                21,7                          21,8                         21,3                          20,3                          19,4                          17,9                          17,2                          16,4

République Centrafricaine                                                                                                             10,2                          13,9                         16,9                          17,2                          17,9                          19,0                          19,9                          21,0

Tchad                                                                                                                                                           30,5                          27,0                         37,7                          24,4                          25,9                          23,1                          23,3                          23,5

Congo, République du                                                                                                                        42,2                          33,4                         30,0                          26,4                          25,4                          24,5                          24,7                          24,8

Guinée Équatoriale                                                                                                                           48,7                          45,7                         35,2                          28,2                          25,8                          24,6                          22,4                          21,0

Gabon                                                                                                                                                         34,9                          36,7                         34,4                          34,6                          35,1                          36,1                          36,0                          34,5

CEMAC                                                                                                                                                        32,7                          29,7                         28,8                          25,1                          24,6                          23,5                          23,1                          22,3

Sources : Données des autorités ; estimations et projections des services du FMI.

1/ Les chiffres de la CEMAC sont calculés à l’aide du PIB moyen pondéré en parité de pouvoir d’achat (PPA) selon les données des pays membres.

 

Tableau 4. CEMAC : Taille relative des économies et importance du secteur pétrolier, 2014–21
2014           2015           2016           2017           2018           2019           2020           2021

Estim.            Proj.            Proj.           Proj.            Proj.           Proj.            Proj.

 

(Pourcentage du PIB nominal de la CEMAC)

PIB nominal

Cameroun                                                                  33,4            38,8            41,5            40,9            41,1            41,0            41,2            41,4

République Centrafricaine                                           1,8              2,2              2,5              2,6              2,7              2,8              2,8              2,8

Tchad                                                                         14,7            14,9            14,3            14,4            14,5            15,1            15,2            15,3

Congo, République du                                               14,3            12,1            12,0            12,7            12,3            12,1            11,8            11,7

Guinée Équatoriale                                                   16,4            12,6            10,6            10,1               9,5              9,0              8,6              8,3

Gabon                                                                        19,2            19,5            19,3            19,5            19,9            20,1            20,4            20,6

CEMAC                                                                    100,0          100,0          100,0          100,0          100,0          100,0          100,0          100,0

 

(Pourcentage du PIB nominal de chaque pays)

PIB pétrolier nominal

Cameroun                                                                    6,3              4,7              3,8              3,9              3,8              3,5              3,1              2,8

République Centrafricaine                                           0,0              0,0              0,0              0,0              0,0              0,0              0,0              0,0

Tchad                                                                         25,2            20,0            16,3            17,3            19,4            22,8            22,1            21,5

Congo, République du                                               54,4            39,5            37,7            42,7            41,7            41,0            38,0            36,6

Guinée Équatoriale                                                   46,6            31,5            30,4            34,3            34,4            34,5            34,1            33,4

Gabon                                                                        37,9            31,8            24,3            23,5            23,0            22,3            21,4            20,5

CEMAC 1/                                                                                                                                      28,5            19,7            16,3            17,5            17,4            17,4            16,4            15,7

(Pourcentage du total des exportations de chaque pays)

Exportations de pétrole

Cameroun                                                                  41,7            38,5            36,1            37,1            36,9            35,8            34,6            33,3

République Centrafricaine                                           0,0              0,0              0,0              0,0              0,0              0,0              0,0              0,0

Tchad                                                                         82,1            76,8            70,1            72,2            75,1            79,5            78,4            77,9

Congo, République du                                               84,6            73,7            71,0            73,4            72,5            71,8            69,2            67,9

Guinée Équatoriale                                                   89,6            85,6            82,2            82,2            81,4            80,3            79,3            78,7

Gabon                                                                        83,9            76,5            67,8            67,5            66,9            65,7            63,1            60,3

CEMAC 2/                                                                                                                                      79,3            71,4            66,1            67,0            66,5            66,2            64,3            62,9

(Pourcentage du total des recettes budgétaires de chaque pays)

Recettes budgétaires pétrolières

Cameroun                                                                  23,7            19,8            12,5            13,6            13,8            13,7            13,3            12,9

République Centrafricaine                                           0,0              0,0              0,0              0,0              0,0              0,0              0,0              0,0

Tchad                                                                         49,3            17,0            19,6            20,0            22,8            31,8            33,1            34,6

Congo, République du                                               68,6            37,8            42,0            47,0            45,6            45,3            42,6            40,4

Guinée Équatoriale                                                   86,5            80,5            76,8            72,9            70,7            69,5            67,6            65,4

Gabon                                                                        44,0            33,6            21,6            21,9            21,7            21,1            20,0            18,7

CEMAC 3/                                                                                                                                      54,2            38,9            32,6            32,0            31,3            31,3            29,9            28,6

 

Sources : Données des autorités ; estimations et projections des services du FMI.

1/ Somme du PIB pétrolier nominal des pays divisé par le PIB nominal de la CEMAC.

2/ Somme des exportations de pétrole des pays divisée par les exportations totales de la CEMAC.

3/ Somme des recettes budgétaires pétrolières des pays divisée par les recettes budgétaires de la CEMAC.

 

Tableau 5a. CEMAC : Soldes budgétaires, 2014–211/

(Pourcentage du PIB)

2014                     2015                     2016                        2017                       2018                        2019                       2020                       2021

Estim.                      Proj.                         Proj.                        Proj.                         Proj.                        Proj.                        Proj.

Solde budgétaire global (dons exclus)

Cameroun                                                                                                                                                                -5,1                        -5,0                        -8,1                          -6,6                           -6,3                          -5,3                          -5,8                           -5,6

République Centrafricaine                                                                                                                             -7,8                        -7,8                        -9,0                          -7,2                           -6,6                          -6,3                          -5,8                           -5,1

Tchad                                                                                                                                                                           -6,2                        -8,4                        -8,8                          -4,9                           -5,0                          -3,5                          -3,1                           -3,0

Congo, République du                                                                                                                                        -8,4                   -18,3                          -7,2                          -1,3                              1,3                            2,4                             1,9                            1,6

Guinée Équatoriale                                                                                                                                            -6,7                        -4,8                        -6,5                      -10,3                            -8,1                          -5,5                          -2,5                              0,5

Gabon                                                                                                                                                                            2,7                       -1,2                        -2,3                          -2,6                           -2,3                          -2,0                          -1,5                           -0,8

CEMAC                                                                                                                                                                        -4,6                        -6,4                        -6,8                          -5,0                           -4,1                          -2,9                          -2,7                           -2,3

Solde budgétaire global (dons inclus)

Cameroun                                                                                                                                                                -4,8                        -5,0                        -7,9                          -6,4                           -6,1                          -5,1                          -5,7                           -5,5

République Centrafricaine                                                                                                                                3,0                       -0,6                        -4,1                          -2,8                           -2,3                          -2,1                          -1,9                           -1,2

Tchad                                                                                                                                                                           -4,2                        -4,9                        -4,7                          -1,0                           -1,6                          -0,4                              0,0                         -0,2

Congo, République du                                                                                                                                        -7,9                   -18,3                          -6,8                          -1,0                              1,6                            2,7                             2,1                            1,9

Guinée Équatoriale                                                                                                                                            -6,7                        -4,8                        -6,5                      -10,3                            -8,1                          -5,5                          -2,5                              0,5

Gabon                                                                                                                                                                            2,7                       -1,2                        -2,3                          -2,6                           -2,3                          -2,0                          -1,5                           -0,8

CEMAC                                                                                                                                                                        -3,9                        -5,8                        -5,9                          -4,2                           -3,4                          -2,3                          -2,1                           -1,8

Solde de base2/

Cameroun                                                                                                                                                                -7,4                        -6,6                        -9,2                          -7,3                           -6,7                          -6,1                          -5,6                           -5,3

République Centrafricaine                                                                                                                             -5,7                        -2,9                        -3,0                          -2,2                           -1,1                          -1,5                              0,0                            0,2

Tchad                                                                                                                                                                           -3,9                        -4,4                        -6,9                          -2,1                           -0,9                             0,3                             1,2                         -1,1

Congo, République du                                                                                                                                        -2,9                        -9,2                        -6,0                              1,1                            3,5                            3,9                             2,6                            2,3

Guinée Équatoriale                                                                                                                                            -6,7                        -3,1                        -8,2                      -10,6                            -6,7                          -3,7                          -1,1                              1,1

Gabon                                                                                                                                                                            5,5                          0,0                          1,0                             1,7                            2,5                            3,0                             3,2                            3,5

CEMAC                                                                                                                                                                        -3,1                        -5,2                        -4,1                          -2,4                           -1,5                          -0,6                          -0,1                              0,2

Solde budgétaire primaire (dons inclus)3/

Cameroun                                                                                                                                                                -4,3                        -4,5                        -6,6                          -5,2                           -4,8                          -3,7                          -4,2                           -4,0

République Centrafricaine                                                                                                                                3,6                       -0,1                        -3,4                          -2,3                           -1,8                          -1,6                          -1,5                           -1,0

Tchad                                                                                                                                                                           -3,6                        -4,6                        -4,1                          -0,4                           -0,7                             0,4                             0,7                            0,3

Congo, République du                                                                                                                                        -7,7                   -18,0                          -6,3                          -0,5                              2,1                            3,2                             2,5                            2,3

Guinée Équatoriale                                                                                                                                            -6,1                        -4,2                        -5,6                          -9,2                           -7,5                          -4,9                          -1,9                              0,9

Gabon                                                                                                                                                                            3,8                          1,0                       -0,2                          -0,3                              0,0                            0,3                             0,9                            1,5

CEMAC                                                                                                                                                                        -3,3                        -5,0                        -4,7                          -3,0                           -2,2                          -1,0                          -0,8                           -0,5

Recettes publiques (dons exclus)

Cameroun                                                                                                                                                               18,1                       16,6                       14,5                         14,6                          14,7                         14,8                         14,8                          14,8

République Centrafricaine                                                                                                                                4,9                          7,1                          8,1                             8,9                            9,5                        10,1                         11,6                          12,6

Tchad                                                                                                                                                                          15,9                           8,7                          9,8                        10,0                          10,5                         12,1                         12,7                          13,4

Congo, République du                                                                                                                                       41,9                       27,8                       31,3                         32,7                          33,7                         34,3                         34,8                          34,9

Guinée Équatoriale                                                                                                                                           33,7                       37,8                       35,9                         29,8                          29,9                         29,8                         29,6                          29,3

Gabon                                                                                                                                                                        26,1                       21,3                       19,8                         20,3                          20,4                         20,6                         20,8                          21,0

CEMAC                                                                                                                                                                       25,0                       20,2                       19,0                         18,8                          18,9                         19,2                         19,3                          19,4

Dépenses publiques

Cameroun                                                                                                                                                               23,1                       21,6                       22,6                         21,3                          21,0                         20,1                         20,6                          20,4

République Centrafricaine                                                                                                                            12,7                       14,9                       17,1                         16,0                          16,0                         16,4                         17,5                          17,7

Tchad                                                                                                                                                                          22,1                       17,1                       18,7                         14,9                          15,5                         15,6                         15,9                          16,4

Congo, République du                                                                                                                                       50,2                       46,2                       38,5                         34,0                          32,3                         31,9                         32,9                          33,3

Guinée Équatoriale                                                                                                                                           40,4                       42,5                       42,3                         40,0                          38,0                         35,3                         32,0                          28,8

Gabon                                                                                                                                                                        23,5                       22,5                       22,1                         22,8                          22,7                         22,6                         22,3                          21,8

CEMAC                                                                                                                                                                       29,6                       26,6                       25,9                         23,8                          23,0                         22,1                         22,1                          21,7

Pour mémoire :

Recettes non pétrolières (CEMAC)                                                                                                 11,3                       12,6                       12,9                         12,7                          13,0                         13,1                         13,5                          13,8

Sources : Données des autorités ; estimations et projections des services du FMI.

1/ Tous les chiffres de la CEMAC sont calculés à l’aide du PIB moyen pondéré en parité de pouvoir d’achat (PPA) selon les données des pays membres.

2/ Solde budgétaire global hors dons et investissements financés sur ressources extérieures.

3/ Solde budgétaire global dons inclus, hors paiement d’intérêts.

 

Tableau 5b. CEMAC : Soldes budgétaires hors pétrole, 2014–211/

(% du PIB non pétrolier)

2014                         2015                         2016                        2017                         2018                         2019                        2020                         2021

Estim.                         Proj.                          Proj.                          Proj.                         Proj.                          Proj.                          Proj.

Solde budgétaire hors pétrole (dons exclus)

Cameroun                                                                                                                                                  -10,1                             -8,8                        -10,4                            -9,0                            -8,7                            -7,6                           -8,0                            -7,8

République Centrafricaine                                                                                                                   -7,7                            -7,8                        -12,0                            -6,8                            -4,9                            -4,6                           -2,8                            -2,7

Tchad                                                                                                                                                             -20,0                         -13,1                         -13,8                            -9,3                        -10,1                         -10,9                        -10,8                         -11,0

Congo, République du                                                                                                                          -82,0                         -47,7                         -32,9                        -29,4                         -24,3                         -22,5                        -21,1                         -19,8

Guinée Équatoriale                                                                                                                               -67,1                         -51,3                         -48,9                        -48,7                         -44,6                         -40,0                        -34,0                         -28,0

Gabon                                                                                                                                                            -14,4                         -12,1                             -8,4                           -7,4                            -6,4                            -5,2                           -4,2                            -3,1

CEMAC                                                                                                                                                          -25,9                         -18,0                         -15,9                        -13,6                         -12,4                         -11,1                        -10,4                             -9,5

Solde budgétaire hors pétrole (dons inclus)

Cameroun                                                                                                                                                      -9,7                            -8,6                        -10,1                            -8,8                            -8,5                            -7,5                           -7,9                            -7,7

République Centrafricaine                                                                                                                       3,0                          -3,1                            -3,5                           -2,7                            -1,6                            -2,5                           -1,0                            -0,8

Tchad                                                                                                                                                             -17,4                             -8,8                            -8,9                           -4,6                            -5,9                            -6,7                           -6,7                            -7,5

Congo, République du                                                                                                                          -81,0                         -47,7                         -32,2                        -28,9                         -23,8                         -22,0                        -20,7                         -19,4

Guinée Équatoriale                                                                                                                               -67,1                         -51,3                         -48,9                        -48,7                         -44,6                         -40,0                        -34,0                         -28,0

Gabon                                                                                                                                                            -14,4                         -12,1                             -8,4                           -7,4                            -6,4                            -5,2                           -4,2                            -3,1

CEMAC                                                                                                                                                          -24,9                         -17,3                         -14,8                        -12,7                         -11,6                         -10,3                            -9,7                            -8,9

Solde de base2

Cameroun                                                                                                                                                      -7,9                            -6,9                            -9,6                           -7,6                            -6,9                            -6,3                           -5,8                            -5,5

République Centrafricaine                                                                                                                   -5,7                            -2,9                            -3,0                           -2,2                            -1,1                            -1,5                              0,0                              0,2

Tchad                                                                                                                                                                 -5,3                            -5,5                            -8,3                           -2,5                            -1,2                               0,3                             1,5                           -1,3

Congo, République du                                                                                                                              -6,4                        -15,2                             -9,6                               1,9                             6,0                              6,7                             4,2                              3,6

Guinée Équatoriale                                                                                                                               -12,6                             -4,5                        -11,8                        -16,1                         -10,2                             -5,7                           -1,6                               1,6

Gabon                                                                                                                                                                    8,9                             0,0                              1,3                              2,2                             3,3                              3,9                             4,1                              4,5

CEMAC                                                                                                                                                              -4,3                            -6,5                            -4,9                           -2,9                            -1,8                            -0,8                           -0,2                               0,3

Solde budgétaire primaire hors pétrole (dons inclus)3/

Cameroun                                                                                                                                                      -9,2                            -8,2                            -8,8                           -7,5                            -7,2                            -6,0                           -6,4                            -6,1

République Centrafricaine                                                                                                                       3,6                          -2,3                            -2,8                           -2,2                            -1,0                            -1,6                           -0,2                            -0,2

Tchad                                                                                                                                                             -16,6                             -8,3                            -8,1                           -3,8                            -4,7                            -5,8                           -5,9                            -6,8

Congo, République du                                                                                                                          -80,5                         -47,2                         -31,5                        -27,9                         -23,0                         -21,1                        -20,0                         -18,8

Guinée Équatoriale                                                                                                                               -65,9                         -50,5                         -47,6                        -47,1                         -43,7                         -39,1                        -33,2                         -27,3

Gabon                                                                                                                                                            -12,4                             -9,1                            -5,6                           -4,4                            -3,3                            -2,1                           -1,1                            -0,2

CEMAC                                                                                                                                                          -24,0                         -16,3                         -13,4                        -11,2                         -10,0                             -8,8                           -8,1                            -7,3

Recettes publiques (dons exclus)

Cameroun                                                                                                                                                      19,3                          17,4                           15,0                          15,2                           15,3                           15,3                          15,3                           15,2

République Centrafricaine                                                                                                                       4,9                             7,1                              8,1                              8,9                             9,5                          10,1                          11,6                           12,6

Tchad                                                                                                                                                                 21,2                          10,9                           11,8                          12,1                           13,0                           15,6                          16,3                           17,1

Congo, République du                                                                                                                              91,8                          46,0                           50,3                          57,1                           57,7                           58,1                          56,1                           55,1

Guinée Équatoriale                                                                                                                                   63,0                          55,1                           51,5                          45,3                           45,6                           45,5                          44,8                           43,9

Gabon                                                                                                                                                                42,1                          31,2                           27,1                          27,4                           27,2                           27,1                          27,0                           27,0

CEMAC                                                                                                                                                              35,0                          25,1                           22,7                          22,8                           22,9                           23,2                          23,1                           23,0

Dépenses publiques

Cameroun                                                                                                                                                      24,6                          22,7                           23,5                          22,1                           21,8                           20,8                          21,2                           21,0

République Centrafricaine                                                                                                                   12,7                          14,9                           17,1                          16,0                           16,0                           16,4                          17,5                           17,7

Tchad                                                                                                                                                                 29,5                          21,4                           22,3                          18,1                           19,2                           20,2                          20,4                           21,0

Congo, République du                                                                                                                         110,2                            76,4                           61,8                          59,4                           55,4                           54,0                          53,1                           52,5

Guinée Équatoriale                                                                                                                                   75,6                          62,1                           60,8                          60,9                           58,0                           53,9                          48,6                           43,2

Gabon                                                                                                                                                                37,8                          33,0                           30,3                          30,9                           30,3                           29,8                          28,9                           28,0

CEMAC                                                                                                                                                              41,4                          33,1                           30,9                          28,8                           27,9                           26,8                          26,4                           25,8

Pour mémoire :

Recettes non pétrolières (CEMAC)                                                                                     15,8                           15,8                           15,4                          15,4                           15,7                           15,9                          16,1                           16,3

Sources : Données des autorités ; estimations et projections des services du FMI.

1/ Tous les chiffres de la CEMAC sont calculés à l’aide du PIB moyen pondéré en parité de pouvoir d’achat (PPA) des pays membres.

2/ Solde budgétaire global hors dons et investissements financés sur ressources extérieures.

3/ Solde budgétaire hors pétrole dons inclus, hors paiement d’intérêts.

 

Tableau 6a. CEMAC : Balance des paiements, 2014–21

(Milliards de FCFA, sauf indication contraire)

2014          2015          2016          2017          2018          2019          2020          2021

Estim.           Proj.           Proj.           Proj.           Proj.           Proj.           Proj.

(Milliards de francs CFA)

Solde du compte courant                                                                            -1.551         -4.089         -3.356         -2.440         -2.353         -2.119         -2.036         -1.85

Solde des biens et services                                                                         3.686           -355           -272         1.022         1.515         1.956         2.017         2.277

Exportations totales                                                                            23.745        18.011        15.747   17.406     18.307   19.432   19.807   20.590

Exportations de biens                                                                        21.584        15.918        13.662   15.171     15.950   16.948   17.193   17.808

Exportations de pétrole                                                                 17.113        11.364          9.030   10.163     10.601   11.227   11.059   11.193

Exportations non pétrolières                                                             4.471          4.554         4.632         5.008         5.349         5.721         6.133         6.615

Exportations de services                                                                      2.161          2.092         2.085         2.235         2.357         2.484         2.614         2.782

Importations totales                                                                            20.059        18.365        16.019   16.383     16.792   17.477   17.790   18.313

Importations de biens                                                                       12.795        11.704        10.073   10.568     10.748   11.054   11.202   11.463

Importations de services                                                                      7.265          6.662         5.946         5.816         6.044         6.422         6.588         6.850

 

Revenu, net                                                                                      -5.854         -4.075         -3.511         -3.900         -4.050         -4.264         -4.264         -4.356

Revenu, crédits                                                                                 184            234           235           219           218           223           228             232

Revenu, débits                                                                              -6.043         -4.313         -3.746         -4.120         -4.269         -4.491         -4.497         -4.593

Dont :

Revenu des investissements, débit                                                  -1.929         -1.525         -1.058         -1.155         -1.368         -1.753         -1.883         -2.079

Dont : intérêts payés sur la dette publique                                              -92           -126           -256           -240           -281           -292           -298           -306

Transferts courants, net                                                                               618            341           426           434           179           186           206             219

Transferts privés courants, net                                                                  141           189            271           276               2              5            11             10

Transferts officiels courants, net                                                                  477           152            155           159           177           182           195            209

Solde du compte de capital et du compte financier                                                   3.735          3.763         3.356         2.440         2.353         2.119         2.036           1.857

Solde du compte de capital (transferts de capitaux inclus                                              159           163            245           231           235           231           241            232

Solde du compte financier (réserves incluses)                                                      3.576          3.600         3.111         2.209         2.119         1.887         1.795           1.626

Investissements directs, net                                                                   3.812          1.765         2.059         1.951         2.002         1.994         1.989           2.058

Investissements de portefeuille, net                                                                12             12             12             13             13             13             14             14

Autres investissements, net                                                                 -1.687         -1.234            -289            111           241           152           169          -109

Avoirs en réserves (accumulation -)                                                            1.440          3.056         1.328            134          -138           -273           -377           -338

 

Erreurs et omissions, net                                                                            -2.184             326                0              0              0              0              0              0

 

Pour mémoire :

PIB nominal                                                                                          46.702        43.369        43.423   47.019     49.982 53.512 56.745                                  60.266

Réserves officielles brutes (fin de période)

Millions de dollars                                                                               15.309        10.139          7.866         7.634         7.872         8.346         9.006           9.596

Mois d’importations de biens et services                                                             6,1             4,6            3,4            3,3            3,2            3,3            3,5            3,9 Sources : BEAC ; estimations et projections des services du FMI.

 

Tableau 6b. CEMAC : Indicateurs de balance des paiements par pays, 2014–211/

(Pourcentage du PIB)

2014                    2015                   2016                   2017                    2018                   2019                    2020                   2021

Estm.                       Proj.                      Proj.                       Proj.                      Proj.                       Proj.                      Proj.

Solde des transactions courantes

Cameroun                                                                                                                                                      -4,4                         -5,5                        -5,7                         -5,3                        -4,9                        -4,8                         -4,6                         -4,2

République Centrafricaine                                                                                                         -5,6                     -12,8                    -11,1                    -10,6                     -10,2                        -8,9                         -8,7                         -8,2

Tchad                                                                                                                                                                  -9,0                     -12,4                    -11,3                         -7,7                        -7,3                        -5,5                         -6,2                         -5,7

Congo, République du                                                                                                                     -2,6                     -20,2                        -6,6                            0,0                       -1,4                        -1,1                         -1,1                         -0,9

Guinée Équatoriale                                                                                                                             -9,6                     -18,1                    -14,9                         -7,6                        -5,3                        -3,2                         -0,3                            1,8

Gabon                                                                                                                                                                     8,0                       -2,2                        -4,3                         -4,1                        -3,8                        -3,6                         -2,9                         -2,3

CEMAC                                                                                                                                                                -3,3                         -9,4                        -7,7                         -5,2                        -4,7                        -4,0                         -3,6                         -3,1

Solde transactions courantes hors pétrole

Cameroun                                                                                                                                                      -3,9                         -5,1                        -5,7                         -5,0                        -4,6                        -4,1                         -3,5                         -3,0

Tchad                                                                                                                                                              -13,5                     -12,4                        -5,6                         -4,7                        -6,6                    -11,0                     -11,5                     -11,2

Congo, République du                                                                                                                 -26,9                     -35,3                    -21,4                    -16,9                     -18,4                    -16,9                     -16,3                     -15,4

Guinée Équatoriale                                                                                                                         -73,6                     -72,3                    -65,4                    -63,1                     -58,8                    -53,6                     -48,3                     -43,6

Gabon                                                                                                                                                             -14,7                     -17,0                    -12,6                    -12,5                     -11,8                    -11,1                     -10,0                         -8,9

CEMAC                                                                                                                                                            -22,2                     -20,8                    -15,4                    -14,0                     -12,9                    -12,2                     -11,1                     -10,0

 

Exportations de pétrole

Cameroun                                                                                                                                                          8,7                          6,9                           5,7                          5,9                          5,8                           5,4                          5,1                           4,8

République Centrafricaine                                                                                                             0,0                          0,0                           0,0                          0,0                          0,0                           0,0                          0,0                           0,0

Tchad                                                                                                                                                                  23,1                      18,5                      14,1                       15,4                      18,0                       22,4                      21,2                       20,8

Congo, République du                                                                                                                     57,0                      41,8                      40,0                       45,1                      44,0                       43,7                      39,9                       38,4

Guinée Équatoriale                                                                                                                             85,1                      77,7                      74,4                       74,3                      72,8                       69,8                      67,6                       65,8

Gabon                                                                                                                                                                 42,3                      30,4                      24,5                       24,2                      23,2                       22,2                      21,1                       20,0

CEMAC                                                                                                                                                                36,6                      26,2                      20,8                       21,6                      21,2                       21,0                      19,5                       18,6

Exportations de biens et services non facteurs

Cameroun                                                                                                                                                      30,6                      27,6                      25,1                       25,0                      24,6                       23,8                      23,0                       22,2

République Centrafricaine                                                                                                         37,6                      34,6                      32,0                       31,2                      29,7                       29,7                      27,4                       27,0

Tchad                                                                                                                                                                  44,1                      43,1                      42,0                       37,7                      37,9                       37,8                      36,8                       36,1

Congo, République du                                                                                                                     63,5                      77,3                      63,7                       59,7                      57,0                       56,9                      55,5                       55,0

Guinée Équatoriale                                                                                                                             54,2                      62,1                      60,1                       52,6                      50,3                       47,3                      43,9                       41,4

Gabon                                                                                                                                                                 38,8                      37,6                      32,1                       31,6                      30,6                       30,1                      29,2                       28,4

CEMAC                                                                                                                                                                43,0                      42,3                      36,9                       34,8                      33,6                       32,7                      31,4                       30,4

Solde du compte de capital

Cameroun                                                                                                                                                          0,0                          0,1                           0,0                          0,0                          0,0                           0,0                          0,0                           0,0

République Centrafricaine                                                                                                             2,1                          4,6                           8,7                          4,3                          3,5                           2,2                          1,9                           1,9

Tchad                                                                                                                                                                      1,5                          1,7                           2,2                          2,4                          2,3                           2,2                          2,3                           2,0

Congo, République du                                                                                                                         0,5                          0,0                           0,4                          0,3                          0,3                           0,3                          0,2                           0,3

Guinée Équatoriale                                                                                                                                 0,0                          0,0                           0,0                          0,0                          0,0                           0,0                          0,0                           0,0

Gabon                                                                                                                                                                     0,0                          0,0                           0,0                          0,0                          0,0                           0,0                          0,0                           0,0

CEMAC                                                                                                                                                                    0,3                          0,4                           0,6                          0,5                          0,5                           0,4                          0,4                           0,4

Investissement Direct Étranger

Cameroun                                                                                                                                                          2,9                          2,1                           1,8                          1,6                          1,4                           1,2                          1,1                           0,9

République Centrafricaine                                                                                                             0,1                          0,3                           1,6                          1,8                          1,8                           1,7                          1,7                           1,7

Tchad                                                                                                                                                                      5,2                          5,1                           8,6                          4,4                          4,9                           3,8                          3,7                           3,5

Congo, République du                                                                                                                     19,6                      10,6                      12,1                       12,3                      11,9                       12,0                      10,8                       10,7

Guinée Équatoriale                                                                                                                             15,4                          2,8                           3,2                          3,1                          3,1                           3,1                          3,3                           3,2

Gabon                                                                                                                                                                     5,6                          4,4                           5,1                          5,0                          4,8                           4,5                          4,6                           4,7

CEMAC                                                                                                                                                                    8,2                          4,1                           4,7                          4,1                          4,0                           3,7                          3,5                           3,4

Réserves                                                                                                                                                                                                                                       (Millions de dollars)

Cameroun                                                                                                                                                 3.168                  3.536                 3.337                  3.052                 2.726                 2.356                  1.967                  1.536

République Centrafricaine                                                                                                          260                        214                       174                        131                           86                            42                            -2                          -40

Tchad                                                                                                                                                             1.076                        369                       399                        549                       649                       769                        899                        578

Congo, République du                                                                                                                4.926                  2.221                 1.401                  1.305                 1.258                 1.406                  1.584                  1.889

Guinée Équatoriale                                                                                                                        2.907                  1.205                       903                        822                       744                       671                        632                        588

Gabon                                                                                                                                                            2.478                  1.863                 1.628                  1.586                 1.719                 1.953                  2.248                  2.552

CEMAC                                                                                                                                                       15.309             10.139                  7.866                  7.634                 7.872                 8.346                  9.006                  9.596

Sources : BEAC ; estimations et projections des services du FMI.

 

Tableau 7. CEMAC : Taux de change effectifs nominal et réel, 2006–15
2006          2007          2008          2009        2010         2011        2012        2013        2014        2015

Taux de change effectif nominal

(Indice, 2010=100)

Cameroun                                                          98,1         101,1         103,7         104,6       100,0         101,2         98,1       101,7       103,3         99,5

République Centrafricaine                                      99,6         102,6         105,2         104,3       100,0         100,8         97,8       101,3       103,0         98,7

Tchad                                                                96,9           99,4         102,0         103,0       100,0         101,1         98,8       100,7       102,1         98,5

Congo, République du                                          99,6         102,3         106,1         105,2       100,0         101,1         98,2       102,0       103,4         97,1

Guinée Équatoriale                                               95,8         100,2         106,0         104,7       100,0         102,0         96,9         99,4         99,2         90,2

Gabon                                                            100,2         102,4         104,3         103,5       100,0         100,3         97,8       100,7       102,0         98,9

CEMAC 1                                                                                                                         98,0         101,1         104,3         104,3       100,0         101,1         98,0       101,0       102,2         97,5

(Variation annuelle en pourcentage)

Cameroun                                                          -0,5              3,1             2,5             0,9          -4,4             1,2          -3,1            3,6           1,6          -3,7

République Centrafricaine                                      -0,1              3,0             2,5            -0,8          -4,2             0,8          -3,0            3,5           1,7          -4,2

Tchad                                                                  0,0             2,5             2,7             1,0          -2,9             1,1          -2,3            1,9           1,4          -3,5

Congo, République du                                           -0,1              2,7             3,7            -0,8          -5,0             1,1          -2,9            3,8           1,4          -6,1

Guinée Équatoriale                                                -0,3              4,6             5,8            -1,3          -4,5             2,0          -4,9            2,6          -0,2          -9,1

Gabon                                                                0,0             2,2             1,9            -0,7          -3,4             0,3          -2,5            3,0           1,3          -3,1

CEMAC1                                                                                                                          -0,2              3,1             3,2             0,0          -4,1             1,1          -3,2            3,1           1,2          -4,6

Taux de change effectif réel                                                                                                (Indice, 2010=100)

Cameroun                                                        100,3         101,3         104,4         106,7       100,0         100,2         96,7         99,5       100,8         98,3

République Centrafricaine                                      94,2           95,4         102,8         104,9       100,0          99,0          99,2       102,3       127,6       166,3

Tchad                                                              101,0           91,5           98,8         108,1       100,0          94,0        101,7       101,8       103,1       101,0

Congo, République du                                          93,6           95,4           99,9         103,1       100,0          99,3          96,8       103,9       103,5       100,6

Guinée Équatoriale                                               84,2           88,3           95,8           99,0       100,0         101,3         95,2         97,2       100,3       104,4

Gabon                                                              95,2           99,7         103,1         103,9       100,0          98,6          96,5         98,2       102,8         99,4

CEMAC 1                                                                                                                         95,3           96,2         101,2         104,5       100,0          99,0          97,2       100,0       102,1       100,8

(Variation annuelle en pourcentage)

Cameroun                                                            1,5             1,0             3,0             2,2          -6,3             0,2          -3,5            3,0           1,3          -2,5

République Centrafricaine                                        4,0             1,2             7,7             2,0          -4,6           -1,0            0,2            3,1         24,8         30,3

Tchad                                                                  4,8            -9,4              7,9             9,5          -7,5           -6,0            8,2            0,1           1,3          -2,1

Congo, République du                                            1,7             1,9             4,8             3,2          -3,0           -0,7          -2,5            7,3          -0,5          -2,8

Guinée Équatoriale                                                 1,5             4,8             8,6             3,3           1,0            1,3          -6,1            2,2           3,2           4,1

Gabon                                                               -3,6              4,7             3,5             0,8          -3,8           -1,4          -2,2            1,8           4,6          -3,2

CEMAC 1                                                                                                                             1,2             1,0             5,2             3,3          -4,3           -1,0          -1,8            2,8           2,2          -1,3

Source : IMF Information Notice System.

1 Les données de la CEMAC sont pondérées selon le PIB national en PPA en dollars.

 

Tableau 8. CEMAC : Conformité aux critères de convergence, 2013–16
2013              2014              2015              2016              2017

Estim.                Proj.                Proj. (Pourcentage du PIB)

Solde budgétaire de base1 (≥ 0)

Cameroun                                                                                                  -8,3                 -7,4                 -6,6                 -9,2                 -7,3

République Centrafricaine                                                                     -7,5                 -5,7                 -2,9                 -3,0                 -2,2

Tchad                                                                                                          -2,0                 -3,9                 -4,4                 -6,9                 -2,1

Congo, République du                                                                             5,7                -2,9                 -9,2                 -6,0                   1,1

Guinée Équatoriale                                                                                  -7,5                 -6,7                 -3,1                 -8,2              -10,6

Gabon                                                                                                          4,9                  5,5                  0,0                  1,0                   1,7

Nombre de pays ayant raté le critère                                               4                      5                      5                      5                      4

Inflation des prix à la consommation (≤ 3%)

Cameroun                                                                                                    2,1                  1,9                  2,8                  2,2                   2,2

République Centrafricaine                                                                       6,6                11,6                  4,5                  4,0                   3,5

Tchad                                                                                                            0,2                  1,7                  3,7                  0,0                   5,2

Congo, République du                                                                             4,6                  0,9                  2,0                  3,3                   2,8

Guinée Équatoriale                                                                                    3,2                  4,3                  2,2                  1,4                   1,4

Gabon                                                                                                          0,5                  4,5                  0,1                  2,5                   2,5

Nombre de pays ayant raté le critère                                               3                      3                      2                      2                      2

Niveau de la dette publique (≤ 70% PIB)

Cameroun                                                                                                 18,7                28,0                31,2                36,1                39,2

République Centrafricaine                                                                     38,5                51,1                48,5                47,2                41,2

Tchad                                                                                                         29,7                38,5                40,0                41,7                37,9

Congo, République du                                                                           38,2                47,5                70,6                69,4                61,5

Guinée Équatoriale                                                                                    7,9                12,0                19,6                26,3                28,5

Gabon                                                                                                        29,2                32,2                44,0                47,7                46,7

Nombre de pays ayant raté le critère                                               0                      0                      1                      0                      0

Non-accumulation des arriérés de l’État2 (≤ 0)

Cameroun                                                                                                  -0,1                 -0,1                 -0,1                   0,0                   0,0

République Centrafricaine                                                                       2,3                -1,4                 -1,1                 -0,5                 -0,7

Tchad                                                                                                          -3,6                 -2,0                 -2,1                 -1,7                 -1,6

Congo, République du                                                                           -2,7                 -0,7                 -0,3                 -0,7                 -0,6

Guinée Équatoriale                                                                                    0,0                  0,3                  0,0                  0,0                   0,0

Gabon                                                                                                        -1,5                 -3,6                 -3,1                 -0,9                   0,0

Nombre de pays ayant raté le critère                                               1                      1                      0                      0                      0

Sources : Données des autorités ; estimations et projections des services du FMI.

1 Solde budgétaire global, hors dons et investissements financés sur ressources extérieures.

2 Comprend les arriérés de paiement intérieurs et extérieurs. Données fournies par les autorités nationales, qui ne coïncident pas nécessairement avec les constatations des équipes de la CEMAC. Un signe négatif dénote une réduction du stock d’arriétés

 

Tableau 9. CEMAC : Situation monétaire, 2013–17
2013                    2014                   2015                    2016                   2017

Proj.                    Proj.

 

(Milliards de FCFA)

Avoirs extérieurs nets1/                                                                                                                              8.788,1               7.974,7                5.888,5               4.914,9                4.453,3

BEAC                                                                                           8.123,2                7.719,8                5.547,8               3.910,0                3.337,4

Avoirs extérieurs                                                                    8.777,5                8.417,0                6.238,3               4.596,1                4.418,6

Dont :                                                                `

Compte d’opérations                                                        4.974,4                3.847,6               3.288,3                2.068,3               1.988,4

Engagements extérieurs                                                          -654,3                  -697,1                  -690,5                 -686,2              -1.081,2

Banques commerciales                                                                  664,9                   254,8                  340,7               1.004,9                1.115,9

Avoirs extérieurs                                                                    1.097,3                   672,9                  735,2               1.560,8                1.672,2

Engagements extérieurs                                                          -432,4                  -418,1                  -394,5                 -555,8                  -556,3

Avoirs intérieurs nets                                                                  2.201,3               3.800,9                5.633,1               7.027,1                8.368,2

Crédit net à l’État                                                                   -2.430,2              -1.712,3                       -6,0                   959,0               1.155,7

BEAC, net                                                                              -2.802,8              -1.449,7                    -96,3                   845,6               1.028,6

Dont :

Avances                                                                                 477,9               1.193,9               2.130,2                3.102,9               3.200,6

Dépôts du secteur gouvernemental                               -3.502,0              -2.883,0               -2.484,2               -2.486,7              -2.400,1

Banques commerciales, net                                                      372,6                 -262,6                      90,3                  113,4                  127,1

Crédit net aux organismes publics                                             -407,5                  -263,3                  -516,0                 -414,0                   284,5

Crédit net au secteur privé                                                      5.634,7                6.939,6                6.850,7               7.177,9                7.623,7

Autres postes, net                                                                      -595,8              -1.163,2                  -695,7                 -695,7                  -695,7

 

Monnaie au sens large                                                               10.760,9              11.775,6             11.521,5              11.942,0             12.821,5

Circulation fiduciaire hors banques                                          2.998,4                3.098,5                3.008,1               3.005,8                3.179,0

Dépôts bancaires                                                                       7.762,5                8.677,1                8.513,4               8.936,3                9.642,6

 

(Variation annuelle en % de la monnaie au sens large, début de période)

 

Avoirs extérieurs nets                                                                        -0,4                     -7,6                    -17,7                      -8,5                     -3,9

Avoirs intérieurs nets                                                                          9,0                    14,9                     15,6                     12,1                    11,2

Crédit à l’État, net                                                                          -2,2                       6,7                    14,5                       8,4                       1,6

Crédit au secteur privé, net                                                           10,7                    12,1                     -0,8                       2,8                       3,7

Autres postes, net                                                                             2,5                     -5,3                       4,0                       0,0                       0,0

 

Monnaie au sens large                                                                         6,7                       9,4                     -2,2                       3,6                       7,4

Vélocité (PIB/monnaie au sens large)                                                 4,2                       4,0                       3,8                      3,6                       3,7

(Pourcentage du PIB)

 

Monnaie au sens large                                                                       23,6                    25,2                     26,6                     27,5                    27,3

Dépôts banques privées                                                                    16,9                    16,9                     14,1                     14,8                    14,8

Crédit net au secteur privé                                                               11,5                     14,9                    15,8                     16,5                     16,2

Sources : BEAC ; estimations et projections des services du     FMI

1/ Les avoirs extérieurs nets ne sont pas directement comparables aux flux de réserves dans la balance des paiements du fait des réserves internationales propres à la CEMAC.

 

 

Tableau 10. CEMAC : Classement des banques, décembre 20151/

(Unités)

1                     2                     3                     4                     5           Non classées

 

Pays (nombre de banques)

Cameroun (14)                                            0                     5                     5                     2                     2                       0

République Centrafricaine (4)             0                     1                     3                     0                     0                       0

Tchad (8)                                                       0                     1                     4                     2                     1                       0

République du Congo (11)                     0                     3                     6                     1                     1                       0

Guinée Équatoriale (5)                          0                     2                     2                     1                     0                       0

Gabon (10)                                                  1                     2                     3                     2                     2                       0

CEMAC (52)                                                    1                    14                   23                    8                     6                       0

 

Source : Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC).

1/ Notations : 1=solide ; 2=bonne ; 3=pas entièrement satisfaisante;   4=fragile; 5=critique.

2/ La COBAC utilisant des critères rigoureux, elle juge que la situation des banques appartenant aux trois premières catégories est globalement bonne.

 

 

Tableau 11. CEMAC : Indicateurs de solidité financière, 2014–15

(En pourcentage)

              Guinée équatoriale     CEMAC
Cameroun République

centrafricaine

Tchad   Congo Gabon    
2014 2015 2014 2015 2014 2015 2014 2015 2014 2015 2014 2015 2014 2015
Adéquation du capital                            
Capital propre/actifs pondérés des risques  

11,2

 

10,1

 

42,2

 

37,4

 

13,4

 

14,6

 

16,1

 

17,6

 

25,5

 

23,8

 

13,4

 

7,8

 

13,4

 

13,5

Fonds propres de base/actifs pondérés des risques  

9,8

 

9,3

 

40,3

 

36,7

 

12,0

 

13,2

 

13,7

 

15,8

 

26,2

 

24,4

 

12,0

 

8,0

 

12,6

 

12,8

Capital propre/actifs 3,3 8,7 18,1 23,2 8,9 12,3 4,5 13,8 4,1 12,9 9,1 11,7 10,6 11,4
Qualité des actifs, rentabilité et liquidité
Créances douteuses/total des prêts 9,8 10,5 27,7 26,0 11,7 16,5 2,5 4,6 19,7 17,7 11,7 7,5 8,8 10,0
Prêts non performants moins provisions/fonds propres  

14,2

 

28,0

 

44,4

 

34,6

 

23,9

 

44,8

 

0,3

 

11,1

 

40,5

 

40,4

 

23,9

 

26,6

 

26,1

 

28,0

Résultats et rentabilité                            
Rendement des actifs 0,8 1,2 0,8 -0,3 1,8 1,6 1,0 1,5 0,7 1,1 1,8 0,9 1,2 1,2
Rendement des fonds propres 21,8 13,8 3,8 -1,4 19,4 13,1 23,4 10,6 16,9 8,4 19,4 8,0 11,1 10,3
Liquidité                            
Actifs liquides/total des actifs 9,0 23,0 22,7 39,9 25,7 26,0 17,1 20,5 15,6 35,8 25,7 24,3 29,4 25,4
Actifs liquides/actifs à CT 139,5 147,5 203,1 276,1 152,9 142,1 182,9 112,3 194,0 200,7 152,9 148,3 156,3 151,1
Total des dépôts/total des prêts (non interbancaires)  

112,2

 

113,4

 

71,9

 

75,0

 

107,8

 

93,6

 

173,5

 

104,5

 

177,7

 

91,9

 

105,5

 

96,5

 

101,9

 

96,2

 

Source : Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC).

 


Tableau 12. CEMAC : Non respect des ratios prudentiels, 2013
—15

  Adéquation du capital Liquidité1 Actifs immobilisés2 Transformation des échéances3 Capital minimum4 Limite sur exposition unique5
2013 2014 2015 2013   2014 2015 2013 2014 2015 2013 2014 2015 2013 2014          2015 2013   2014   2015
8% Min 100 % Min 100 % Min 50 % Min 10 milliards FCFA Max 45 %

 

Pays (nombre de banques)                                                                                                                                        (Unités)
Cameroun (14) 5 4 3 2 3 3 5 4 4 5 4 3 5 3 1 7 5 5
République Centrafricaine (4) 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 3 2 1
Tchad (8) 0 1 1 1 0 1 0 2 2 1 1 3 3 2 1 1 3 1
République du Congo (11) 1 0 1 0 0 4 1 1 5 1 1 2 3 1 1 2 2 2
Guinée Équatoriale (5) 0 1 0 0 0 0 0 1 0 1 1 0 0 0 0 1 1 1
Gabon (10) 1 3 3 1 3 2 2 4 4 1 3 4 3 1 0 3 4 5
CEMAC (52) 7 9 8 5 6 10 8 12 15 9 10 12 16 7 3 17 17 15
(Pourcentage des dépôts6)
Cameroun (14) 28 24 29 4 21 6 28 24 23 28 24 6 n.a. 9 2 41 29 29
République Centrafricaine (4) 0 0 0 17 0 0 0 0 0 0 0 0 n.a. 0 0 91 24 24
Tchad (8) 0 13 1 15 0 12 0 18 16 14 13 28 n.a. 6 1 15 38 15
République du Congo (11) 3 0 n.a. 0 0 56 5 2 19 3 2 1 n.a. n.a. n.a. 52 4 n.a.
Guinée Équatoriale (5) 0 32 0 0 0 0 0 32 0 15 32 0 n.a. 0 0 23 32 23
Gabon (10) 2 5 4 2 19 2 13 19 21 2 5 10 n.a. 2 0 15 19 21

Source : Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC).

1 Actifs à court terme jusqu’à un mois (échéance restante) sur passifs à court terme jusqu’à un mois (échéance restante).

2 Capital net et autre ressources permanentes sur immobilisations.

3 Actifs à long terme de plus de 5 ans sur passifs à long terme de plus de 5 ans.

4 Le capital minimum est de 5 milliards de FCFA pour tous les pays.

5 L’exposition importante unique est limitée à 45 % du capital.

6 Dépôts des banques en infraction en pourcentage du total des dépôts de chaque pays.

Annexe I. CEMAC : Matrice d’évaluation des risques1

Source/probabilité Effet attendu Politiques proposées pour atténuer les risques
Ralentissement de la croissance mondiale plus prononcé que prévu Moyen  
·  Ralentissement marqué en Chine, provoqué par les difficultés des entreprises qui se propagent par l’intermédiaire du système bancaire

parallèle, précipitant une inversion de l’effet de levier et entraînant une incertitude et des sorties de capitaux. La faiblesse de la demande intérieure réduit davantage les prix des produits de base, perturbe les marchés internationaux des capitaux et réduit la croissance mondiale.

 

Probabilité : faible à court terme, moyenne ensuite.

·  Le ralentissement de la croissance en Chine va continuer de faire baisser le cours des produits de base, et notamment du pétrole, et

aura un effet négatif sur les exportations de la CEMAC. La baisse des revenus du secteur pétrolier va compromettre la viabilité des finances publiques dans la plupart des pays de la CEMAC.

 

·  Le ralentissement de la croissance en Chine pourrait freiner le financement extérieur des grands projets d’infrastructure et assombrir les perspectives de croissance à long terme de la CEMAC.

· Adopter des mesures de rééquilibrage budgétaire plus vigoureuses pour réduire les

«déficits jumeaux » et assurer la viabilité extérieure.

 

· Développer le marché obligataire régional pour aider à répondre aux besoins de financement des pays membres de la CEMAC.

 

· Mettre en œuvre un programme ambitieux de réformes structurelles pour encourager la diversification de l’économie, notamment en prenant des mesures visant à attirer davantage de capitaux privés.

·  Ralentissement marqué dans d’autres grands marchés émergents/pays pionniers. L’évolution du cycle du crédit et les répercussions de l’endettement excessif des ménages et des entreprises (y compris en devises), alors que les investisseurs se désengagent des titres des entreprises des pays émergents, ce qui provoque un désendettement désordonné qui pourrait avoir des retombées sur les économies avancées.

Probabilité : moyenne à court terme.

·  Recul de l’investissement étranger dans la CEMAC, principalement des pays émergents, en particulier dans le secteur pétrolier. ·  Diversifier les marchés à l’exportation vers d’autres pays émergents pour compenser le ralentissement de l’économie chinoise.

 

·  Améliorer la compétitivité extérieure à l’aide de réformes structurelles pour améliorer le climat des affaires dans la région.

1 La matrice d’évaluation des risques mondiaux montre les événements qui pourraient modifier la trajectoire de référence (le scénario qui, du point de vue des services du FMI, a le plus de chances de se concrétiser) de manière majeure. La probabilité relative des risques correspond à l’évaluation subjective par les services du FMI des risques qui entourent la référence (par « faible », on entend une probabilité inférieure à 10 %, par « moyenne », une probabilité entre 10 et 30 % et par « élevée », une probabilité entre 30 % et 50 %). La matrice reflète les vues des services du FMI sur la source des risques et le niveau général de préoccupation au moment des discussions avec les autorités. Les risques non mutuellement exclusifs peuvent interagir et se concrétiser ensemble. Les mentions « court terme » et « moyen terme » indiquent que le risque pourrait se matérialiser d’ici un an et trois ans, respectivement.

 

Source/probabilité Effet attendu Politiques proposées pour atténuer les risques
Baisse des cours des produits de base Élevé  
·  Baisse persistante des prix énergétiques, due à des facteurs liés à l’offre qui ne s’inversent que progressivement.

 

Probabilité : élevée à moyen terme.

·  La baisse des prix du pétrole et d’autres produits de base va diminuer les exportations de la CEMAC, ce qui pourrait mettre en péril l’adéquation de la couverture des réserves. La baisse des revenus du pétrole va peser encore plus sur la viabilité des finances publiques

dans la plupart des pays de la CEMAC.

·  Supprimer les dispositifs de subventions au pétrole en suivant l’exemple du Gabon ; élargir l’assiette imposable dans le secteur non- pétrolier ; le cas échéant, réformer les compagnies pétrolières nationales de façon à les rendre plus efficientes. Enfin stimuler la concurrence dans les

importations du secteur non-pétrolier.

Retards dans la mise en œuvre des réformes régionales et nationales Élevé  
·  Une faible capacité de réalisation des réformes et des retards bureaucratiques au niveau régional comme au niveau national freinent le rythme des réformes. Dans un contexte de faible prix du pétrole, la CEMAC pourrait avoir encore plus de

mal à favoriser l’intégration régionale.

Probabilité : élevée à court terme.

·  L’efficacité des politiques économiques pourrait pâtir des retards dans la mise en œuvre des réformes de la gouvernance institutionnelle et des faiblesses opérationnelles.

·  L’absence de progrès significatifs des réformes des finances publiques et du secteur financier risque d’entraver l’investissement privé et saper les efforts de diversification de l’économie régionale.

·  L’absence de progrès dans l’amélioration de la mise en commun des réserves des États membres de la CEMAC pourrait compromettre la couverture des réserves de la région et nuire à la viabilité extérieure de la CEMAC.

·  Appliquer les réformes dans les grandes institutions régionales. La BEAC devrait en priorité parachever son plan de modernisation et mettre en œuvre les recommandations du Département financier du FMI en matière de prévention des risques

financiers. La Commission de la CEMAC devrait encourager la mise en place de la nouvelle structure de contrôle régionale et l’achèvement de la transposition par les États membres des directives de la CEMAC sur les finances publiques.

·  Coordonner les efforts aux niveaux national et régional visant à améliorer le climat des affaires.

·  Améliorer le système de gestion des réserves de la BEAC en adoptant les recommandations de 2015 du PESF.

Aggravation de la crise sécuritaire dans la région du lac Tchad Élevé  
·  Les menaces contre la sécurité pourraient reprendre et mettre en péril les grandes zones d’installation.

 

Probabilité : moyenne à court terme

·  L’investissement et le commerce dans les pays concernés pourraient pâtir du déplacement des populations et de ses répercussions sur les activités économiques. Des dépenses sécuritaires supplémentaires (dépenses militaires, gestion des réfugiés) pourraient peser sur les équilibres

budgétaires dans les pays concernés.

·  Créer une marge de manœuvre budgétaire suffisante en privilégiant les grands projets d’infrastructures, en élargissant l’assiette de l’impôt hors pétrole, en supprimant les dispositifs de subventions pétrolières et, le cas échéant, en réformant les compagnies pétrolières nationales.

 

 

Annexe II. CEMAC : Réactions aux avis précédemment émis par le FMI

 

Recommandations régionales issues de la consultation de 2015 Réaction des autorités
Moyens d’action · Rééquilibrer les finances publiques afin d’affronter la chute des prix du pétrole.

· Résoudre la question du rapatriement partiel des réserves par certains États membres.

·  Les autorités semblent déterminées à mettre en œuvre des politiques macroéconomiques conformes aux conseils du FMI. Cependant, certains pays ont poursuivi leurs orientations budgétaires expansionnistes, ce qui a réduit davantage leur marge de manœuvre. La plupart des pays ont prévu d’entamer dans une certaine mesure un rééquilibrage des finances publiques en 2016 après leurs élections respectives.

·  La BEAC continue de travailler sur un nouveau système de gestion des réserves en vue de résoudre la question du rapatriement partiel des réserves.

Coordination de la politique budgétaire ·  Revoir le critère budgétaire clé de convergence sur le solde budgétaire

·  Réviser à la baisse le plafonnement de la dette à 70 % du PIB lorsque la dette augmente rapidement et que les réserves diminuent.

·  Renforcer le respect et le suivi du cadre régional de convergence.

· La Commission de la CEMAC a proposé un nouveau cadre qui n’est pas totalement conforme aux conseils donnés précédemment par le FMI, mais qui pourrait contribuer à atténuer l’instabilité des recettes pétrolières. Les autorités nationales n’ont pas été favorables à l’abaissement du plafonnement de la dette.

· L’application des directives de la CEMAC sur la gestion des finances publiques s’est poursuivie mais n’est pas achevée. Elle varie selon les pays.

· Le nouveau cadre de convergence ne prévoit pas de nouveau système pour renforcer le respect de la surveillance.

Politique monétaire / développement du secteur financier · Poursuivre la réforme du cadre de politique monétaire en vigueur.

· Parachever les réformes visant à renforcer les sauvegardes.

 

· Renforcer le cadre réglementaire et prudentiel pour consolider la stabilité financière à partir des recommandations du PESF de 2015.

 

· Accélérer la résolution des banques en difficulté.

 

· Adopter des mesures visant à stimuler les marchés interbancaires et obligataires régionaux.

·La politique monétaire reste essentiellement inefficace en raison de la faiblesse des mécanismes de transmission, qui sont entravés par des liquidités excessives et un marché interbancaire et un marché obligataire insuffisamment développés. Certains progrès ont certes été accomplis, mais la réforme des instruments de politique monétaire a été lente.

·Les progrès dans l’application des mesures de sauvegarde se sont certes poursuivis, mais ils ont été mitigés.

·Malgré les progrès enregistrés dans la réforme du cadre réglementaire, la mise en œuvre des principales réformes a été lente.

·La revitalisation des marchés régionaux interbancaires et obligataires a progressé lentement.

 

Croissance / intégration régionale ·Prendre des mesures pour encourager l’amélioration du climat des affaires dans la région.

·Renforcer les principales institutions régionales (COBAC, Commission de la CEMAC) pour mettre en œuvre des politiques propices à la croissance régionale.

· Améliorer la qualité des informations économiques et financières.

·La Commission de la CEMAC a créé un observatoire régional du climat des affaires pour aider à améliorer le climat des affaires. Certains pays ont lancé des réformes à cet effet.

·La COBAC a accru ses effectifs de plus de 50 % et sa capacité opérationnelle s’est améliorée. La Commission de la CEMAC continue de rencontrer de graves problèmes opérationnels.

·La BEAC travaille sur un indice régional de l’IPC harmonisé et à une amélioration des statistiques monétaires.

Annexe III. CEMAC : Évaluation de la viabilité extérieure

Suivant diverses méthodes, il apparaît que le taux de change effectif réel soit légèrement surévalué par rapport à la norme du compte courant, et nécessite d’être suivi de près. Les évaluations de la compétitivité hors prix continuent de mettre en évidence d’importants problèmes structurels de compétitivité, qui doivent être traités pour faire en sorte que l’investissement public se traduise par de la croissance et rende la région plus attrayante pour les investisseurs privés.

 

  1. Balance des paiements

 

  1. Après le choc des prix du pétrole, le déficit extérieur courant de la région devrait se creuser en 2016, du fait d’une nette dégradation de la balance commerciale dans la plupart des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique

centrale (CEMAC). Le déficit du compte des transactions courantes a augmenté, passant de 1,8 % du PIB en 2013 à 9,4 % du PIB

en 2015 (graphique 1). Il devrait rester élevé en 2016 et atteindre 8,1 %. Cette dégradation s’explique principalement par d’importants programmes d’investissement dans la plupart des pays membres, qui ont contribué à une hausse des importations, et a été aggravée par la chute des recettes d’exportation du pétrole. En 2016, le déficit courant des pays membres devrait se situer dans une fourchette allant de 5,7 % du PIB au Cameroun à

14,9 % du PIB en Guinée équatoriale. À moyen terme, un ralentissement des investissements publics et une lente reprise des exportations de pétrole devraient ramener le déficit du compte courant de la région autour de 4 % à 5 % du PIB.

 

  1. Les investissements directs étrangers (IDE) constituent une source stable de financements extérieurs. Les IDE sont une source stable de financement extérieur, et ont représenté en moyenne 5 % environ du PIB au cours de la dernière décennie (graphique 2). L’aide publique s’est établie en moyenne à 0,8 % environ du PIB sur la même période, tandis que les investissements de portefeuille ont été négatifs, de -0,3 % en moyenne. Les flux financiers générateurs de dette se sont situés en moyenne à 1,2 % du PIB environ durant la dernière décennie, et devraient se maintenir entre 2 %et 3 % à moyen terme. Toutefois, les entrées nettes de capitaux n’ont pas entièrement satisfait les besoins de financement extérieur, entraînant une baisse prévue des réserves

 

Graphique 2. CEMAC : Évolution du secteur extérieur, 2000–16

 

Le solde courant de la région s’est détérioré, reflétant l’évolution de la balance commerciale et … des efforts d’investissements importants …

CEMAC : Solde courant, 2000–16

(en pourcentage du PIB)

30

20

CEMAC : Solde courant, 2000–16

(en pourcentage du PIB)

40

30

20

 

10                                               

0

-10

-20

-30

10

0

-10

-20

-30

-40

Revenu (net)                                                                            Balance commerciale

Transferts courants (net)                                                  Solde courant

Épargne nationales                                    Investissement                                  Solde courant

 

… dans la plupart des pays de la CEMAC.                                                      Les IDE constituent une source stable de financement extérieur, alors que les prêts baissent.

 

CEMAC : Solde courant, 2000–16

(en pourcentage du PIB)

40

20

0

CEMAC : Financement du compte courant, 2000–16

(en pourcentage du PIB)

40

30

20

10

20

40

60

80

-100

Cameroun                      Rép.

Centrafri.

Minimum Maximum Moyenne 2016 (est.)

Tchad                Congo                Guinée

Equatoriale

Gabon

0

-10

-20

Investissement Direct Etranger                                     Investissements de portefeuille Autre investissement                                   Compte de capital (dons incl.)

Le taux de change effectif réel régional s’est apprécié reflétant l’appréciation de l’euro et …

…des pressions inflationnistes dans certains pays de la CEMAC.

CEMAC : Taux de change effectif réel et nominal, 2009–

avril 2016

(2009M1=100)

115

TCEN

Taux de change effectif réel dans les pays de la CEMAC, 2007–avril 2016

(2010=100)

245

225

 

110

105

100

95

90

85

TCER US$/FCFA

205

185

165

145

125

105

85

Cameroun Rép.Centrafricaine Tchad Congo Guinée Equatoriale Gabon Intervalle min-max 80    2007-avril 2016  Moyenne    2016M4

Sources : Autorités nationales ; International Financial Statistics (IFS) ; calculs du FMI.

  1. Adéquation des réserves
  1. À la fin de 2015, la couverture des réserves dans la CEMAC était en deçà des niveaux prudents et devrait diminuer en 2016. Les réserves officielles dans la région devraient être ramenées de 10,1 milliards de dollars (5.994 milliards de francs CFA) à la fin de 2015 à 7,9 milliards de dollars (4.596 milliards de francs CFA) à la fin de 2016, soit une diminution de 4,6 à 3,4 mois d’importations futures hors région (graphique 3). Les méthodes d’évaluation de l’adéquation des réserves donnent des résultats divergents. La couverture des réserves en 2016 semble adéquate suivant les calculs habituels, à savoir 39 % de la monnaie au sens large, 432 % des passifs à court terme et 135 % du ratio d’adéquation des réserves, soit davantage que le niveau donnant une marge de manœuvre adéquate pour prévenir les crises. En revanche, si l’on utilise les calculs les plus largement employés (les réserves par rapport aux importations futures), la couverture des réserves en 2016 restera inférieure au niveau jugé approprié dans une union monétaire riche en ressources naturelles (c’est-à-dire 5 mois d’importations)1,2. L’analyse coûts-avantages3 indique également que le niveau des réserves est inférieur à la fourchette optimale, qui va de 4,8 mois à 12,0 mois d’importations, en fonction de l’écart de taux d’intérêt avec le reste du
Graphique 3. Couverture par les réserves internationales, 2012–17
(Mois d’importations de l’année suivante)

8

CEMAC Exportateurs de pétrole AfSS UEMOA

5

4

3

2

1

0

2012                   2013                    2014                   2015                    2016                   2017

Sources : AFR Perspectives économiques régionales ; calculs des services du FMI.

  1. À terme, la couverture des réserves semble insuffisante.
    D’après les prévisions, elle devrait diminuer pour représenter environ 3,0 à 3,3 mois d’importations à moyen terme, leur niveau le plus bas depuis plus de dix ans. Ce niveau est jugé insuffisant dans une union monétaire riche en ressources naturelle. La trajectoire prévue des réserves pourrait rendre la Communauté vulnérable à une nouvelle baisse des prix du pétrole ou à un autre choc extérieur.

1 «Assessing Reserves Adequacy», IMF Policy Paper, février 2011 et «Assessing Reserves Adequacy—Specific Proposals», IMF Policy Paper, avril 2015.

2 Ces méthodes ne tiennent pas compte de l’accès aux réserves garanti par le Trésor français dans le cadre du dispositif de la zone franc. Pour des détails complémentaires sur la méthodologie, voir le rapport du FMI

no 13/322, 2013. 3 Dabla-Norris, E., J, .I. Kim et K. Shorono, «Optimal Precautionary Reserves for Low-Income Countries: A Cost-Benefits Analysis», Document de travail du FMI 11/249, 2011.

  1. Compétitivité des prix
  1. Les analyses du compte courant et du taux de change effectif réel (TCER) au niveau régional ne font pas apparaître de désalignement majeur ni de problème de compétitivité des prix. Le TCER s’est apprécié de 3,2 % sur la période de 12 mois s’achevant en avril 2016, ce qui traduit essentiellement l’évolution du taux de change effectif nominal et l’écart avec les taux d’inflation des partenaires commerciaux. Le taux de change effectif nominal s’est apprécié à la suite de l’appréciation du franc CFA par rapport au dollar des États-Unis et aux monnaies d’autres partenaires commerciaux. On note des divergences au niveau des pays : dépréciation de l’ordre de 2 % du TCER au Tchad, aucun changement au Gabon et une appréciation de 44 % en République centrafricaine. Les évaluations modélisées et les autres évaluations font apparaître une légère surévaluation, de 6,2 % en moyenne (encadré 1).
  1. Compétitivité structurelle
  1. Les indicateurs basés sur des enquêtes révèlent des problèmes importants de compétitivité structurelle. Différents indicateurs de compétitivité continuent de classer les pays de la CEMAC parmi ceux qui obtiennent les plus mauvais résultats.
  • Les indicateurs «Doing Business» 2016 de la Banque mondiale montrent que les pays de la CEMAC se situent au bas du classement des pays évalués, la plupart d’entre eux stagnant ou reculant en 2016 par rapport à 2015

(graphiques 4 et 5, plages supérieures). Les pays de la CEMAC se classent derrière leurs pairs d’Afrique subsaharienne et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine du point de vue du climat des affaires4. La situation est particulièrement difficile s’agissant du démarrage des entreprises, de la fourniture d’électricité et du respect des contrats. Les infrastructures

restent insuffisantes et la fourniture d’électricité problématique. Les procédures de paiement des impôts et d’enregistrement des biens demeurent complexes.

  • Les indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale classent également les pays de la CEMAC derrière leurs pairs, et affichent une détérioration relative au cours des cinq dernières années (graphique 5, plages du milieu et inférieure). En particulier, la CEMAC accuse un retard par rapports à ses pairs en termes d’efficacité de l’administration, d’obligation de rendre des comptes et de qualité de la réglementation.

4 Ces indicateurs sont à interpréter avec prudence compte tenu du nombre limité de répondants, d’une couverture géographique restreinte et d’hypothèses standardisées sur les contraintes commerciales et la disponibilité d’information.

Encadré 1. CEMAC : Évaluations du compte courant et du taux de change effectif réel1
Plusieurs méthodes ont été appliquées pour évaluer l’évolution du compte courant régional et du taux de change effectif réel (TCER).

·  La première est celle du modèle de compte courant « EBA-Lite », qui compare le solde courant tendanciel avec la norme du compte courant modélisé. Ce modèle fait apparaître une surévaluation de 13,3 % du TCER en 2015.

·  La deuxième est celle de l’indice du taux de change effectif réel (indice du TCER) EBA-Lite. Le résultat de la régression de l’indice du TCER révèle une sous-évaluation de 2,5 % en 2015.

·  La troisième utilise la méthode d’annuité réelle Bems et Carvalho pour mieux tenir compte des recettes tirées des ressources naturelles dans les pays de la

CEMAC2. Elle calcule la norme du compte courant                                             CEMAC : Modélisation de la valeur de référence du compte

courant

conforme à une tendance à long terme des avoirs                                                                   (en pourcentage du PIB)

extérieurs nets pour tenir compte de l’impact des                                                                   0

2015                2016                2017                2018               2019                2020                2021

recettes pétrolières et donne un écart positif de                                    -2

16,2 % (c’est-à-dire une surévaluation) en 2015.

-4

Cependant, ce modèle ignore d’autres facteurs tels

que les besoins temporaires d’investissements, les                              -6

frictions financières et la faible productivité des

-8

investissements dans les pays de la CEMAC3.                                                                                                (dépassement de coût de 60 %)

-10                                                                                                        ((dépassement de coût de 40 %)

·  La quatrième méthode utilise le modèle d’Araujo                                                                                      Compte courant (en pourcentage du PIB)

et al., qui corrige ces inconvénients4. En particulier,                             -12

elle estime la norme du compte courant cohérente                                   Sources : Estimations des services du FMI à partir de Araujo et al. (2013).

avec les recettes des ressources naturelles, les besoins d’investissement et les frictions réelles et financières (capacités d’absorption, productivité et efficacité des investissements et contraintes d’emprunt). Ce modèle indique une surévaluation du TCER de 1,7 à 2,3 % en 2015, selon les hypothèses de dépassement des coûts du modèle (60 % et 40 %, respectivement ; voir le graphique plus haut).

Si l’on tient compte des facteurs spécifiques à la CEMAC, à savoir l’union monétaire et la garantie du Trésor français, les résultats indiquent effectivement une légère surévaluation générale du compte courant régional et du taux de change effectif réel, sous réserve que le déficit du compte courant diminue comme prévu à moyen terme

CEMAC : Évaluations de la stabilité extérieure

EBA-Lite, 2015                                                                                                Autres évaluations, 2021

Indice du taux de                           Méthode d’annuité                                                 Araujo et al.

Compte                         change effectif                               réelle constante                         Dépassement                   Dépassement courant(CC)                réel (Indice du                                    Bems et Carvalho de coût de 40% de coût de 60%

Norme du compte courant (% du PIB)                                                                                       -5.8                                                                                                                      7.1                                                -1.0                                          -1.4

Compte                                                                                                                                                               -9.4                                                                                                                     -2.3                                               -2.3                                          -2.3

Log TCER – norme (%)                                                                                                                                                                                       4.63

Log TCER – réel (%)                                                                                                                                                                                              4.61

Surévaluation (+)/sous-évaluation (-) (%)1                                                                                                                                                                                                              23.5                                               3.4                                             2.4

Surévaluation (+)/sous-évaluation (-) (%)2                                                                               13.3                                            -2.5                                                              16.2                                               2.3                                             1.7

Source : Estimations des services du FMI.

1 Basé sur une élasticité des échanges de 0,4 pour les méthodes Bems et Carvalho et Araujo et al.

2 Basé sur une estimation de l’élasticité des échanges de 0,6 en supposant une élasticité du volume des exportations et des importations égale à zéro. Hakura et Billmeier (2008) : « Trade Elasticities in the Middle East and Central Asia: What is the Role of Oil? », WP/08/216, FMI.

1 La méthode élaborée à l’aide du modèle Araujo et al., a été préparée en collaboration avec Bin Li et Michele Andreolli. Les modèles EBA-Lite ne donnent pas de cadre particulier pour la CEMAC. Nous utilisons donc comme variable de substitution les coefficients de régression EBA-Lite fournis par le Département de la stratégie, des politiques et de l’évaluation du FMI et les données de la CEMAC, à partir des moyennes pondérées par le PIB en parité de pouvoir d’achat des six États membres.

2 Bems, R., Carvalho I. (2009) «Exchange Rate Assessments: Methodologies for Oil Exporting Countries», Document de travail du FMI 09/281.

3 FMI (2012) «Macroeconomic Policy Frameworks for Resource-Rich Developing Countries. »

4Araujo, J., Li B., Poplawski-Ribeiro M., Zanna L-F., (2013), «Current Account Norms in Natural Resource Rich and Capital Scare Economies», Document de travail du FMI 13/80.

Graphique 5. CEMAC : Climat des affaires et gouvernance

Facilité à faire des affaires, 2016

(classement en percentile ; 100= meilleur)

80

Facilité à faire des affaires, 2016

(classement en percentile ; 100= meilleur) Création d’entrepise

 

70                                                                                                                                                                                                                     Résolution des

60                                                                                                                                                                                                                      insolvabilité

50                                                                                                                                                                                                                     Exécution des

40                                                                                                                                                                                                                       contracts

30

20                                                                                                                                                                                                                   Paiement d’impôts

200

150

100

50

0

Octroi de permis de construire

Raccordement à l’électricité

Enregistrement de propriété

10

0

CEMAC  Pays UEMOA Exportateurs

AfSS Protection des investisseurs minoritaires Obtention de prêt émergents de pétrole AfSS

CEMAC                                                                                         Pays émergents

UEMOA                                                                                       Exportateurs de pétrole AfSS

 

Source : Doing Business, 2015 ; calculs des services du FMI.

Sources : Doing Business, 2015 ; calculs des services du FMI.

Indicateurs de gouvernance, 2014

(0=pire, 5 meilleur), estimation 2014 Lutte contre la Corruption

3

5.0

4.5

4.0

Gouvernance et PIB par habitant (log PPA), 2014

 

Estimation de voix et responsabilisation Stabilité politique

2

1

Efficacité du gouvernement

Etat de droit

Qualité réglementaire

3.5

3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

UEMOA

CMR TCD

COG NGA

EM

GAB

CEMAC

 GNQ

CEMAC                                                                                          Pays émergents

UEMOA                                                                                        Exportateurs de pétrole AfSS

Source : Indicateurs de la gouvernance dans le monde (IGM), 2014.

2.5          3.0         3.5         4.0         4.5          5.0         5.5

Source : Indicateurs de la gouvernance dans le monde (IGM), 2014. 2/

Variation de l’indicateur de gouvernance

(classement en percentile du score moyen, 100= meilleur)

Score de stabilité politique et démocratique, 2014–15

65

2000

55

2014

45

 

35

 

25

 

15

 

5

8

 

6

 

4

 

2

 

0

CEMAC      Pays émergents

60

50

40

30

20

10

0

UEMOA                Exportateurs de pétrole AfSS

CEMAC                     Pays émergent                       UEMOA                  AfSS exportateurs de pétrole

Source : Indicateurs de la gouvernance dans le monde (IGM), 2014. 2/

UER Indice de Democratie 2015, score (0 plus faible, 10 plus fort)

IGM Stabilité Politique 2014, classement (RHS)

Sources : IGM, 2014 ; Unité économiste de renseignemtn (UER). 2/

 

1/ Afrique Subsaharienne = Angola, Nigéria et Soudan du Sud.

2/ L’indicateur de gouvernance dans le monde de la Banque mondiale est la moyenne simple de la lutte contre la corruption, l’efficacité des administrations, l’État de droit, la qualité de la réglementation, la stabilité politique, la participation et la responsabilisation.

 

Annexe IV. CEMAC : Recommandations du PESF 20151

 

Principales recommandations

(par organisme décisionnel compétent)

Effet 1/ Calen- drier 2/
S D
Conférence des Chefs d’État et/ou Comité ministériel (CM)      
1.    Validation par le CM de la méthode d’évaluation du niveau optimal et de la structure optimale des réserves internationales.

2.    Rationaliser la procédure d’approbation des règlements CEMAC relatifs au secteur financier.

     
3. Formaliser les procédures de coopération entre toutes les autorités intervenant face à une crise financière.    
4. Définir les actions nécessaires pour confier de nouveau la présidence du CA de la BEAC au Gouverneur.  
5. Achever la rationalisation des deux marchés boursiers concurrents.    
6. Renforcer l’autonomie institutionnelle et la responsabilisation de la BEAC et de la COBAC.      
7. Revoir les normes et pratiques de désignation des hauts responsables des agences financières régionales.  
Agences financières régionales : BEAC et COBAC
1. Accroître la transparence de la BEAC en adoptant un cadre comptable approprié.    
2. Adopter une approche régionale des systèmes d’information sur les antécédents de crédit en réduisant les doublons le plus possible.    
3. Accélérer la mise en œuvre de la réforme de la politique monétaire.      
4. Engager un examen de la qualité des actifs, au moins des banques systémiques et des banques les plus vulnérables.      
5. Mettre en place un cadre approprié de prêteur en dernier ressort.        
6. Renforcer et formaliser le rôle des directions nationales de la BEAC dans les réformes du secteur financier.    
7. Renforcer la fonction d’indemnisation du FOGADAC.        
8. Renforcer de façon continue les effectifs du Secrétariat général de la COBAC.      
9. Renforcer le cadre prudentiel des prêts aux parties liées.

10. Passer en revue les outils dont dispose l’autorité de contrôle pour assurer un contrôle fondé sur les risques.

   
11. Établir un dispositif de suivi de l’inclusion financière.        
12. Mettre en œuvre des actions coordonnées de promotion de la monnaie électronique.    
Autorités nationales
1. Veiller à ce que la gouvernance des banques publiques respecte les meilleures pratiques.      
2. Accroître l’efficacité des procédures de saisie hypothécaire dans le cadre de l’OHADA.    
3. Sécuriser les droits fonciers et renforcer les systèmes d’enregistrement.        
4. Privilégier les mécanismes d’aide publique ouverts à toutes les institutions de crédit.      
5. Adopter une politique pénale pour la LBC/FT (y compris les infractions principales).      
6. Renforcer la formation/spécialisation des magistrats, et la gouvernance des instances judiciaires.    
7. Opérationnaliser les cellules de renseignements financiers du Congo et de la Guinée équatoriale.
1/ S : Stabilité – D : Développement                 Élevé                  Moyen Neutre      
2/ Délai de mise en œuvre        Moins d’un an          1–2 ans Plus de 2 ans  

1 Préparées par l’équipe du Programme d’évaluation du secteur financier

 

 

Annexe V. CEMAC : Liens macrofinanciers

 

  1. Contexte

 

  1. Le secteur financier de la CEMAC est restreint et très concentré. Il est dominé par des banques commerciales et environ 85 % du total des actifs appartient à des banques étrangères. Bien que le secteur bancaire se soit considérablement développé depuis une décennie, sa taille est inférieure à celle des autres grands pays d’Afrique subsaharienne. En janvier 2016, les actifs bancaires de la CEMAC représentaient 13 billions de francs CFA (soit environ 22,5 milliards de dollars, ou 29,9 % du PIB de la CEMAC, contre 15,7 % en 2004). Les banques dominent le secteur financier, mais les institutions de microfinance sont des acteurs importants au Cameroun et au Congo, et dans certains cas ont pris une importance systémique (au Congo par exemple). Les services bancaires mobiles se développent, mais ce secteur reste

 

  1. Le secteur financier ne répond pas bien aux besoins de développement de la CEMAC. Bien qu’il existe de vastes foyers de surliquidité dans la CEMAC, les banques sont souvent réticentes à accorder des crédits au secteur privé. Les obstacles sont bien connus : absence d’informations financières fiables, systèmes judiciaires déficients. Les dépôts constituent les ressources des institutions financières, dont le modèle économique repose à peu près autant sur les commissions que sur les marges d’intérêt, à la différence de la plupart des modèles commerciaux des banques dans le reste du monde, qui reposent sur les revenus d’intérêts comme principale source de revenus. Les informations financières sont limitées et contribuent au manque de confiance dans les institutions, ce qui freine le développement des marchés interbancaires et obligataires. Le marché financier régional est réduit (seules quatre entreprises sont cotées en bourse) et fragmenté, avec deux marchés boursiers, l’un à Douala (Cameroun) et l’autre à Libreville (Gabon).

 

  1. Liens macrofinanciers et dissémination des risques

 

  1. L’exposition du secteur bancaire au secteur public constitue le principal canal de transmission des risques macrofinanciers (graphique 1). Le secteur pétrolier est le plus grand moteur de l’activité économique dans la CEMAC et a généré 59 % des recettes budgétaires de la région durant la dernière décennie. Avec la contraction des recettes pétrolières, les dépôts bancaires du secteur public ont été ramenés de 22 % du total des dépôts en septembre 2014 à 19 % en janvier 2016. De plus, la hausse des retards de paiement de l’État et la révision à la baisse des programmes d’investissements publics pourraient faire augmenter les prêts non productifs des banques au secteur privé, en particulier au secteur du bâtiment et des travaux publics. La hausse des prêts improductifs risquerait alors de limiter la rentabilité du secteur financier et sa capacité à accorder des crédits au secteur privé, et compromettre ainsi la croissance du PIB non pétrolier.

 

  1. Le lien direct entre le secteur bancaire et le secteur pétrolier est faible. À la fin janvier 2016, la part des prêts aux industries extractives ne représentait que 2,4 %, et les prêts improductifs à ce secteur 1,4 % seulement. La faiblesse de ce lien s’explique par le fait que les compagnies pétrolières internationales gardent leurs recettes pétrolières à l’étranger et se financent à l’extérieur. De plus, les actifs des compagnies pétrolières publiques sont déjà inclus dans le secteur public et sont couverts dans l’évaluation du lien entre le secteur public et le secteur bancaire (voir le paragraphe 3).

 

  1. Les liens établis par l’intermédiaire des marchés interbancaires sont limités et devraient freiner la transmission des chocs. Le faible développement des marchés interbancaires explique la faiblesse des liens entre les établissements financiers. Parmi les facteurs du sous- développement de ces marchés, on peut citer l’asymétrie des informations sur le risque de crédit (la centrale des bilans n’est pas pleinement opérationnelle) ; la réticence des banques commerciales à fournir des liquidités à ses concurrents, qui pourraient les aider à accorder de nouveaux crédits ; une surliquidité systémique, qui réduit le besoin de crédits temporaires ; enfin les emprunts publics faits directement auprès des banques, qui évincent le marché des obligations d’État. Les mesures que la BEAC a prises récemment pour améliorer son cadre de politique monétaire peuvent encourager le développement du marché interbancaire, mais il faudra du temps avant de sentir pleinement leur effet. Ainsi, la BEAC a cessé d’injecter et d’emprunter des liquidités en même temps et a commencé à travailler sur un cadre de prêteur en dernier ressort, qui devrait lui permettre de résoudre des problèmes précis en apportant des réponses adaptées plutôt que d’injecter de nouvelles liquidités dans l’ensemble du système

 

Graphique 1. CEMAC : Liens macrofinanciers
Les surliquidités réduisent l’efficacité de la politique monétaire

Politique                      Accès réduit aux devises                                                                                                                                                                 Secteur

monétaire                                                                                                                                            bancaire

Arriérés, moins dépôts

Arriérés, moins dépôts

 

 

Arriérés, moins

Politique                                                           investissements                                                                                                          Secteur réel

budgétaire                                                                                                                                      (hors pétrole)

 

 

Choc sur les recettes                                                                                                                                                                              Choc sur les recettes

 

Chocs exogènes sur le secteur pétrolier

 

Source : FMI.


  1. Les liens entre les institutions de microfinance et les banques sont parfois étroits et méritent qu’on leur prête une attention particulière.
    Beaucoup de banques de la CEMAC ont créé des institutions de microfinance pour accéder à une clientèle particulière (ménages et petites et moyennes entreprises par exemple). En échange, les institutions de microfinancement déposent

leurs liquidités excédentaires auprès de ces banques puisque, à l’exception de l’une d’entre elles, elles ne peuvent pas avoir de compte à la BEAC. Étant donné que les clients jugent les institutions de microfinance vulnérables, elles peuvent être sujettes à des chocs de liquidités provoquées par des retraits massifs de dépôts, qui peuvent avoir des répercussions sur les banques qui abritent des dépôts importants des institutions de microfinance. Les liquidations en cours de certaines d’entre elles, dues à de graves problèmes de gouvernance, ont touché des milliers d’épargnants à faible revenu et mis en lumière les risques de crédit que présentent ces institutions.

 

  1. Santé du secteur financier

 

  1. Malgré une conjoncture difficile, le secteur financier a jusqu’à présent surmonté le choc des prix du pétrole. Bien que la situation varie selon les pays et le type d’établissement, il semble que de manière générale, les banques soient rentables. La hausse des prêts improductifs, passés de 11,9 % du total des prêts en septembre 2014 à 12,6 % en janvier 2016, n’a pas sensiblement ébranlé la solidité du secteur bancaire. Cette augmentation des prêts improductifs est cependant marquée dans les plus grands pays exportateurs de pétrole de la CEMAC, dans lesquels les prêts improductifs dépassaient 19,0 % à fin janvier 2016. Le secteur du bâtiment et des travaux publics est le plus vulnérable pour les banques. De même, les créances improductives dans les établissements de microfinance ont peu augmenté, passant de 13,3 % du total des prêts en décembre 2014 à 14,0 % en septembre 2015. Selon l’autorité régionale de contrôle bancaire (la COBAC), elles pourraient dépasser 20 % dans certains établissements

 

  1. Le secteur financier semble globalement rentable, mais la situation varie selon les pays. Ainsi, la Guinée équatoriale a vu son revenu bancaire net annuel reculer de 16 % entre 2014 et 2015, presque uniquement en raison d’une forte baisse du produit des intérêts. Durant cette même période, le Cameroun et le Congo ont vu leur revenu bancaire net annuel augmenter de 9 % et 13 %, respectivement, des suites d’une hausse des crédits dans les deux

 

  1. À terme, la proportion de prêts improductifs actuellement élevée dans certains pays pourrait ébranler la solidité du secteur financier et limiter sa capacité à accorder de nouveaux crédits. Les ratios de solvabilité sont restés à un niveau confortable en moyenne puisqu’ils ont atteint 13,0 %, tandis que 8 des 52 banques de la CEMAC ne respectaient pas la norme de 8,0 % à la fin janvier 2016. La hausse des prêts improductifs peut sembler faible, mais au départ leur niveau était déjà élevé et ils restent malgré tout importants. Dans la plupart des pays, ce ratio est largement inférieur à 10 %.1

 

  1. Bien que jusqu’à présent, le secteur financier ait fait face au ralentissement économique, il risque de ne pas avoir une capacité suffisante pour supporter une nouvelle hausse des prêts improductifs. Malgré les recapitalisations intervenues récemment dans certains pays, les banques ont peu de réserves. En janvier 2016, les excédents de fonds propres du secteur bancaire et sa dette à long terme par rapport au total des actifs à long terme représentaient seulement de l’ordre de 285 milliards de francs CFA (494 millions de dollars environ). De

1 Voir http://data.worldbank.org/indicator/FB.AST.NPER.ZS/countries à titre de comparaison.

nombreuses banques sont aux prises avec un volume non négligeable de prêts improductifs, dus à des crédits accordés à des apparentés sur fond de problèmes de gouvernance dont elles souffrent de longue date. A cause de ce point faible, elles disposent de peu de marge pour absorber de nouveaux risques. Les engagements excessifs auprès des apparentés restent le problème majeur du secteur financier de la CEMAC.

 

  1. Les grands pays exportateurs nets de pétrole sont les plus exposés à une nouvelle propagation des effets du choc des prix du pétrole. Les résultats des tests de résistance révèlent que le ratio de solvabilité moyen des banques de Guinée équatoriale serait ramené de 22 % à 15 %, le secteur du bâtiment et des travaux publics devenant la principale courroie de transmission. Le Gabon serait le deuxième pays le plus exposé, les tests de résistance faisant apparaître une diminution du ratio de solvabilité moyen, qui passerait de 15 % à 8 %. Dans ce cas, c’est le secteur public qui serait le vecteur direct car les banques sont très exposées au secteur

 

  1. L’excès de liquidité des banques à la BEAC reste important. Il représentait 12,3 % du total de leurs actifs en janvier 2016. Les banques pourraient utiliser cette surliquidité en investissant dans des actifs à rendement plus élevé, mais elles restent prudentes à cause des grandes incertitudes qui entourent les risques de crédit et de liquidité. De plus, les banques de la CEMAC doivent avoir de grands volants de liquidité car elles ne peuvent pas faire appel à la BEAC pour se refinancer facilement. Leurs actifs admis en garantie sont limités et les obligations d’État en circulation peu nombreuses. Le volume des refinancements auprès de la BEAC est donc faible pour la plupart des banques. Il représentait 1,7 % du bilan agrégé de l’ensemble du secteur à la fin janvier 2016. Dans le même temps, les banques disposaient de seulement 123 milliards de francs CFA (soit environ 213 millions de dollars, ou 0,9 % de l’actif total) d’actifs admis en garantie et non utilisés.

 

  1. Certaines banques se sont servies de leur excès de liquidité pour accorder des prêts plus risqués. Cette stratégie pourrait être encouragée par la politique monétaire accommodante de la BEAC, qui n’incite pas les banques à bien tenir compte du risque de crédit. Faute d’outils adaptés d’évaluation des risques comme des centrales des risques, les banques doivent rester prudentes et s’abstenir d’utiliser leurs excès de liquidité de manière laxiste. Les banques étrangères sont le plus souvent soumises à des règles prudentielles plus strictes de la part de leur banque mère que les banques locales, et ont donc tendance à éviter des pratiques de crédit plus risquées.

 

  1. La question des banques en difficulté reste un problème fondamental dans certains pays de la CEMAC. Huit banques de la CEMAC ont des fonds propres négatifs, et représentent 4,6 % environ du total des actifs du secteur bancaire. La COBAC devrait s’attaquer rapidement à ce problème car ces banques entretiennent le manque de confiance des établissements financiers et freinent le développement du marché interbancaire et du marché monétaire. Les institutions de microfinance sont confrontées à des problèmes analogues et la COBAC s’emploie à renforcer le cadre juridique de ces institutions en relevant le niveau minimal de fonds propres et en renforçant les règles de

 

  1. Capacité des institutions de la CEMAC à prévenir une contagion financière
  2. Le contrôle bancaire demeure la principale protection contre une contagion à travers les liens macrofinanciers. Le cadre prudentiel de la COBAC prend relativement bien en compte le risque de crédit, mais il faudrait en faire davantage en ce qui concerne les prêts aux apparentés. Nombre de recommandations du PESF de 2015 ont été mises en œuvre—ou le seront bientôt—et elles devraient contribuer à renforcer le contrôle. En outre, la COBAC devrait aussi s’intéresser au respect par les banques de la qualité de leurs états financiers. Le contrôle des plus grandes institutions de microfinance demeure un problème majeur et le renforcement en cours du cadre prudentiel reste au premier rang des priorités.

 

  1. Le cadre macroprudentiel régional est embryonnaire et est entravé par certaines carences de données. Malgré la création d’un Comité de stabilité financière en 2012, les institutions de la CEMAC ne disposent pas d’une capacité suffisante pour évaluer les risques ou évaluer des stratégies adaptées pour absorber les chocs. Le Comité devrait sans délai mettre au point des indicateurs d’alerte avancée qui couvrent les indicateurs macroéconomiques, les institutions financières, les finances publiques et les marchés des capitaux (devises et taux d’intérêt par exemple).

 

  1. La BEAC a peu de marge de manœuvre pour atténuer les effets du choc actuel car les réserves de change ont sensiblement diminué et le financement monétaire a atteint ses limites. La BEAC devrait mettre en place les mesures qui s’imposent pour préserver les réserves de change. Elle devrait en particulier réduire la surliquidité et accroître ses ressources stables (c’est-à- dire le passif du bilan) en adossant ses réserves de change à ses fonds propres ou aux dépôts à long terme des États membres de la CEMAC. S’agissant des liquidités, elle devrait sans délai achever son cadre régulateur de prêteur en dernier ressort pour répondre à des besoins spécifiques de liquidités.

 

  1. Le cadre juridique insuffisant de la CEMAC fragilise la valeur réelle des sûretés financières et des autres garanties. Étant donné que ce problème ne sera pas résolu à court terme du fait des difficultés du système judiciaire de la CEMAC, les banques devraient éviter de faire appel aux garantis pour se couvrir contre les risques de crédit. La COBAC devrait prendre cette question davantage en compte dans ses règles lorsqu’elle calcule le ratio de solvabilité des banques (en augmentant par exemple le taux de provision des créances improductives).

 

COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE (CEMAC)

 

Le 28 juin 2016

RAPPORT DES SERVICES DU FMI SUR LES POLITIQUES COMMUNES ET LES DÉFIS POUR LES PAYS MEMBRES — ANNEXE D’INFORMATION

 

Préparé par Le Département Afrique

(en collaboration avec d’autres départements)

 

 TABLE DES MATIERES                                                                

 RELATIONS DES PAYS MEMBRES DE LA CEMAC AVEC LE FMI                                                                                    2

RELATIONS DES PAYS MEMBRES DE LA CEMAC AVEC LE FMI

Le Cameroun, la République Centrafricaine (RCA), le Tchad, la République du Congo et le Gabon sont devenus membres du FMI en 1963 et la Guinée équatoriale en 1969. Tous les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont souscrit à l’article VIII des Statuts du FMI le 1er juin 1996.

Relation des pays membres de la CEMAC avec le FMI

 Cameroun. Le dernier accord financier, une Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), pour un montant équivalant à 18,6 millions de DTS (environ 26,8 millions de dollars) est arrivée à expiration le 31 janvier 2009. Le Conseil d’administration a approuvé un décaissement de 92,9 millions de DTS (environ 144,1 millions de dollars) au titre de la composante d’accès rapide de la Facilité contre les chocs exogènes le 2 juillet 2009. Les dernières consultations au titre de l’article IV ont été conclues le 18 novembre 2015. Le Cameroun suit un cycle de consultations de 12 mois.

République Centrafricaine. Le Conseil d’administration a approuvé une assistance financière au titre de la Facilité de crédit rapide (FCR) pour un montant de 8,355 millions de DTS le

14 septembre 2015 à l’appui du programme de reprise économique d’urgence des autorités de transition en vue de restaurer la stabilité macroéconomique, de rééquilibrer les finances publiques et de renforcer les capacités administratives. Le total de l’assistance au titre de la FCR depuis mai 2014 a atteint 22,28 millions de DTS (20 % de la quote-part). En raison des troubles civils, les dernières consultations au titre de l’article IV ont été conclues le 30 janvier 2012. En principe, la RCA suit un cycle de consultations de 12 mois.

Tchad. Le Conseil d’administration a approuvé un accord triennal au titre de la FEC pour un montant équivalant à 79,92 millions de DTS (environ 122,4 millions de dollars) le 1er août 2014. Il a complété la première revue de l’accord FEC et approuvé la demande des autorités pour une augmentation de l’accès de 26,64 millions de DTS (environ 37 millions de dollars) le 27 avril 2015. Le 29 avril 2015, les Conseils d’administration de l’IDA et du FMI ont décidé que le Tchad avait atteint le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et ont appuyé un allégement de la dette de 1,1 milliard de dollars. Le Conseil d’administration a complété la seconde revue le 14 décembre 2015, ce qui a porté le total des décaissements à 53,93 millions de DTS (environ 75,1 millions de dollars). Une équipe de mission du FMI s’est rendue au Tchad du 7 au 20 mars 2016 pour tenir des discussions sur la troisième revue de l’accord FEC et mener les consultations de 2016 au titre de l’article IV. Un accord général au niveau des services a été atteint sur les conditions de l’achèvement de la troisième revue.

L’examen par le Conseil d’administration de la troisième revue et des consultations au titre de l’article IV devrait avoir lieu en juillet 2016. Les dernières consultations au titre de l’article IV ont été conclues le 21 février 2014. Le Tchad suit un cycle de consultations de 24 mois.

République du Congo. Le Conseil d’administration a approuvé un accord triennal au titre de la FRPC en faveur du Congo pour un montant équivalant à 8,5 millions de DTS (environ

12,5 millions de dollars) le 8 décembre 2008. Le pays a atteint le point de décision de l’Initiative renforcée en faveur des PTTE le 8 mars 2006 et le point d’achèvement le 27 janvier 2010. L’accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) a été achevé en août 2011. Les dernières consultations au titre de l’article IV ont été conclues le 17 juillet 2015. Le Congo suit un cycle de consultations de 12 mois.

 

Guinée équatoriale. Le dernier accord financier au titre de la Facilité d’ajustement structurel renforcé (FASR), pour un montant équivalant à 9,9 millions de DTS, et une Facilité d’ajustement structurel (FAS) pour un montant équivalant à 3 millions de DTS, sont tous deux arrivés à expiration le 2 février 1996. Le pays n’est pas admissible à une assistance au titre de l’Initiative en faveur des PPTE. Les dernières consultations au titre de l’article IV ont été conclues le

20 juillet 2015. La Guinée équatoriale suit un cycle de consultations de 12 mois.

 

Gabon. Un accord de confirmation de trois ans, pour un montant équivalant à 77,2 millions de DTS (environ 117 millions de dollars) est arrivé à le 7 mai 2010, et seules les trois échéance premières revues ont été achevées. Le Gabon n’est pas admissible à une assistance au titre de l’Initiative en faveur des PPTE. Les dernières consultations au titre de l’article IV ont été conclues le 19 février 2016. Le Gabon suit un cycle de consultations de 12 mois.

Évaluation des sauvegardes

 La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) est la seule banque centrale régionale de la CEMAC. Normalement, les banques centrales régionales sont soumises à une évaluation des sauvegardes tous les quatre ans. Pour la BEAC, les difficultés de gouvernance et les échecs du contrôle, qui sont apparus en 2009, ont débouché sur un suivi rapproché par le biais de

« mesures reconductibles » de suivi des sauvegardes du FMI. L’équipe de sauvegardes s’est rendue à la BEAC en avril 2016 et a noté que bien que le Plan de réforme et de modernisation de la BEAC soit proche d’être achevé, les deux recommandations prioritaires du FMI sur la réforme juridique axée sur la gouvernance et la transition à un cadre de communication des informations financières reconnu au niveau international (IFRS) étaient inachevées. Toutefois, suite à la visite d’avril 2016, le Conseil d’administration de la BEAC a donné instruction pour que l’institution prenne des mesures afin de lancer les travaux sur les recommandations prioritaires. Les services du FMI ont révisé la feuille de route de la mise en œuvre qui prévoit que la réforme juridique devrait être conclue au début de 2017 ; l’adoption de l’IFRS devrait commencer avec les états financiers de 2018. Les services du FMI continueront à accompagner la BEAC afin de suivre la mise en œuvre des mesures de sauvegarde qui restent, ce dernier point restera une condition des nouvelles demandes de programmes et des revues pour les pays membres de la CEMAC.

Régime de change

 La monnaie de la CEMAC est le franc CFA. De 1948 à 1999, il était rattaché au franc français. Depuis l’introduction de l’euro en 1999, il est rattaché à l’euro au taux de 655,957 FCFA pour 1 euro.

Consultations au titre de l’article IV

 Suite à une décision du Conseil d’administration en janvier 2016, les discussions avec les unions monétaires ont été officialisées et font partie du processus de consultations au titre de l’article IV avec les pays membres. Les discussions, dont le compte rendu apparaît dans le rapport d’accompagnement des services du FMI, sont donc liées aux consultations au titre de l’article IV avec les six pays membres de la CEMAC. Le Conseil d’administration a conclu les dernières discussions sur les politiques communes des pays membres de la CEMAC le 25 juillet 2014. Ces discussions se tiennent tous les 12 mois.

Participation au PESF et aux RONC

 Le premier Programme d’évaluation du secteur financier (PESF) a été réalisé en janvier-

mars 2006. Les Rapports régionaux sur l’observation des normes et des codes (RONC) ont été réalisés dans les domaines de la transparence de la politique monétaire et financière, de la supervision bancaire et de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) en juin 2006. Une actualisation du PESF a été réalisée de novembre 2014 à janvier 2015.

Assistance technique à la Banque des États de l’Afrique centrale, 2011–16

 Avril 2016 : Atelier de MCM sur la supervision bancaire pour la COBAC.

 Février 2016 : Assistance technique (AT) de MCM sur la mise en œuvre des IFRS. Novembre 2015 : AT de LEG sur la réforme de la charte de la BEAC.

Juin 2015 : AT de MCM sur la prévision et la gestion de la liquidité. Juin 2015 : AT de MCM sur la comptabilité de la banque centrale. Juin 2015 : AT de MCM (AFRITAC Centre) sur la gestion des passifs.

Avril 2015 : AT de MCM sur la supervision et la réglementation bancaires et la stabilité financière. Novembre-décembre 2014 : AT de MCM sur la supervision et la réglementation bancaires.

Octobre 2014 : AT de MCM sur la supervision basée sur le risque. Mai 2014 : AT de MCM sur la gestion des passifs.

Avril 2014 : AT de MCM sur la gestion de la dette.

 Mars 2014 : AT de MCM sur les indicateurs de solidité financière.

 Décembre 2013 : AT de MCM, cours infrarégional sur la gestion macroéconomique et les questions d’endettement.

Juillet 2013 : AT de MCM sur l’actualisation du cadre prudentiel. Mai 2013 : AT de MCM sur la gouvernance des banques centrales.

Mars–avril 2012 : Mission consultative de MCM sur la comptabilité de la banque centrale, les opérations monétaires et les tests de résistance.

Mars 2012 : AT de STA sur le développement et l’amélioration des statistiques monétaires et financières et des indicateurs de solidité financière.

Octobre 2011 : Conseiller résident de MCM affecté à la COBAC.

 Juillet 2011 : Mission consultative de MCM sur la conception et la mise en œuvre de la politique monétaire.

 Mai 2011 : Conseiller général résident de MCM affecté au Gouverneur de la BEAC sur la gouvernance, la comptabilité et le contrôle interne.

Déclaration de MM. Yambaye et N’Sonde sur la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale

Réunion du Conseil d’administration 13 juillet 2016

Au nom des autorités des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) que nous représentons, nous tenons à exprimer nos remerciements à la Direction du FMI pour le dialogue qu’elle entretient avec la Communauté. La visite de la Directrice générale du FMI en janvier dernier auprès des institutions de la CEMAC à Yaoundé, Cameroun, et dans ses pays membres est la plus récente illustration de cette excellente relation. Cette visite avait été grandement attendue et a répondu aux attentes en assurant un moment d’échanges de vues francs et fructueux sur les défis auxquels est confrontée la région. Les autorités ont en outre salué la visite de la Directrice générale dans un pays membre — le Tchad — en proie à des problèmes de sécurité accrus. Les résultats économiques et financiers de la région ont souffert de la forte baisse des cours du pétrole et de la situation sécuritaire. Le taux de croissance moyen du PIB est tombé à 1,6 % en 2015 et devrait passer à 1,9 % en 2016 et continuer à s’améliorer dans le moyen terme. L’inflation a été maintenue sous contrôle et est estimée à 2,3 % pour 2015. Elle devrait se replier à 2 % en 2016. Le solde budgétaire global (hors dons) devrait augmenter légèrement et passer de 6,4 % en 2015 à 6,8 % du PIB en 2016 sous l’effet des mesures prises. Cependant, le déficit extérieur courant s’est sensiblement accru et a atteint 9,4 % du PIB en 2015, en raison surtout de la baisse des cours du pétrole. Ce déficit devrait être ramené à 5,2 % en 2016 et les réserves internationales devraient être équivalentes à environ 3 mois d’importations. Les autorités de la CEMAC continuent à accorder une grande valeur aux entretiens tenus avec les services du FMI et à leurs conseils, particulièrement en des temps difficiles caractérisés par des chocs en nombre et d’une ampleur sans précédent. Sur certains points, elles souscrivent à l’évaluation et aux recommandations des services du FMI, notamment lorsque celles-ci portent sur les perspectives économiques, la baisse préoccupante des réserves, la nécessité d’un ajustement budgétaire et le potentiel inexploité du secteur financier en tant que moteur de l’activité du secteur privé. Cependant, bien que l’impact des chocs exogènes ait mis en lumière les vulnérabilités et risques, le point de vue des autorités diverge quelque peu de celui des services du FMI dans certains domaines, dont le calibrage du dosage de mesures, les efforts déployés par certaines institutions régionales pour remplir leur mandat et contribuer effectivement à l’intégration régionale et leur engagement à cet égard, et les raisons de suivre une politique monétaire de soutien à l’activité. Elles jugent quelque peu préoccupant le ton général du corps du rapport, qui ne souligne pas suffisamment les efforts que les autorités déploient pour faire face aux chocs et peut émettre un signal alarmant sur la situation de la région.

  1. CHOCS MULTIPLES ET CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES

La région de la CEMAC semble offrir un bon exemple de ce qu’une région peut endurer sous l’effet de chocs multiples. La baisse des cours du pétrole nuit grandement aux exportateurs de pétrole de la région — cinq des six pays membres — par la lourdeur de la charge budgétaire et l’élargissement du déficit extérieur courant qui y sont liés. La situation sécuritaire dans la région du lac Tchad ajoute aux tensions économiques et financières dans certains pays, notamment au Cameroun et au Tchad. La République Centrafricaine sort lentement d’une longue période de troubles socio-politiques. Les tensions politiques dans une année électorale ont contribué à freiner l’activité économique. Des pays comme le Gabon et le Cameroun sont en outre confrontés au défi posé par le resserrement des conditions du marché financier résultant de la normalisation de la politique monétaire dans les économies avancées. Déjà, les taux du marché des capitaux ont augmenté, les marges se sont davantage creusées et l’accès au marché pourrait s’avérer plus difficile à l’avenir. L’insécurité créée par Boko Haram dans la région du lac Tchad a amené le Cameroun et le Tchad à effectuer de grosses dépenses budgétaires pour lutter contre le danger et les risques posés par ce groupe. Des progrès sont observés dans l’atténuation de cette menace, mais il importe de noter que la lutte contre les activités terroristes a lourdement pesé sur le budget des pays et continuera à exiger un volume élevé de ressources. Des défis liés aux conditions atmosphériques viennent intensifier les chocs, notamment au Tchad, où la sécheresse continue à sévir, causant parfois le déplacement de populations et exigeant l’affectation de ressources budgétaires à la lutte contre les crises humanitaires et au soutien de la production agricole. Sous l’effet de ces chocs de nature économique et autre, la croissance régionale s’est sensiblement ralentie en 2015 et restera faible cette année, et les perspectives à moyen terme sont devenues incertaines. Les autorités régionales sont conscientes de la nécessité de s’attaquer à la question de la prédominance budgétaire par l’application de règles budgétaires et de commencer à reconstituer la marge de manœuvre budgétaire épuisée. Ces chocs, en particulier le recul des cours du pétrole, ont en outre entraîné une réduction des dépôts du secteur public dans les banques. Ils pourraient nuire au bilan des banques en causant une augmentation des prêts improductifs due aux difficultés de l’État à s’acquitter de ses obligations de paiement et une contraction des programmes d’infrastructure, ce qui nuirait à la croissance du crédit et du PIB non pétrolier.

 

  1. PRIORITÉS DES POLITIQUES ET RÉFORMES

 

Face à une telle situation, les autorités de la CEMAC se sont efforcées d’atténuer l’impact des chocs et de maintenir plus ou moins les objectifs de développement à long terme en recourant à un dosage de mesures. À cet égard, la BEAC a utilisé les instruments à sa disposition pour mener une politique monétaire accommodante afin d’étayer le rééquilibrage budgétaire et de préserver un minimum de dépenses en capital génératrices de croissance. Les autorités des pays de la CEMAC que nous représentons sont conscientes de la nécessité de redoubler d’effort face à la réduction de la marge de manœuvre budgétaire et des réserves internationales et à l’aggravation des déséquilibres macroéconomiques, mais aussi devant la longue persistance des faiblesses structurelles. En particulier, elles sont déterminées à poursuivre l’ajustement budgétaire, en particulier dans le contexte d’un régime de taux de change fixe ; à renforcer la stabilité régionale par un cadre d’intégration régionale approprié ; à améliorer les canaux de transmission de la politique monétaire ; et à accroître la viabilité du secteur financier. Le renforcement des capacités des institutions régionales à remplir leurs mandats respectifs est une priorité des autorités de la CEMAC.

 

  1. Assurer la viabilité budgétaire

 

Les autorités de la CEMAC sont tout à fait d’accord avec les services du FMI sur la nécessité d’encourager l’ajustement budgétaire au niveau des pays. Cependant, elles sont d’avis que le rapport des services du FMI ne souligne pas suffisamment les efforts de rééquilibrage que les autorités de la plupart des pays de la région ont déployés face à la baisse des recettes pétrolières et à une situation sécuritaire très difficile. Ces dernières années, presque tous les pays de la CEMAC ont commencé à procéder à de gros ajustements budgétaires par des révisions de leurs budgets successifs sous la forme de fortes réductions de dépenses. Pour ce qui est de l’avenir, les autorités partagent l’opinion que le rééquilibrage budgétaire doit tenir compte de la nécessité d’éviter une orientation récessive, au vu de la forte impulsion donnée à la croissance par les investissements dans l’infrastructure. La définition des priorités est d’une importance critique. L’élargissement de la base d’imposition contribuera à accroître les recettes tout en améliorant la qualité des dépenses et il importe de hiérarchiser les projets d’infrastructure sur la base de leur rendement économique et de leurs effets sur les autres secteurs. Déjà, un certain nombre de projets ont été suspendus dans de nombreux pays membres. Les autorités régionales demeurent déterminées à encourager l’application de politiques d’emprunt prudentes pour assurer la viabilité de la dette. Cependant, elles partagent l’opinion que, sauf dans le cas d’un pays, les ratios d’endettement restent gérables. En conséquence, lorsqu’il existe une marge de manœuvre, il y a lieu de recourir à l’emprunt — concessionnel de préférence — pour répondre aux besoins impérieux de développement. À cet égard, elles sont d’accord sur la nécessité de revitaliser les marchés régionaux de la dette, de promouvoir la coordination entre les Trésors nationaux pour planifier les émissions d’instruments de dette et de favoriser une plus grande concurrence entre les participants au marché. Elles voient dans la création d’une institution régionale d’émission de la dette publique un objectif à plus long terme.

 

  1. Faire face aux défis de la politique monétaire

 

Une politique monétaire accommodante a aidé à faire face à l’impact des chocs sur les positions budgétaires et à étayer les plans de croissance et de développement dans une période exceptionnelle caractérisée par un ou plusieurs grands chocs exogènes. Devant l’effondrement des recettes pétrolières de la plupart des pays de la région, les instruments de politique monétaire directs ou indirects utilisés par la BEAC ont été considérés comme les moyens les plus appropriés et les plus efficaces de protéger les dépenses publiques essentielles et le crédit au secteur privé. La BEAC a déjà cessé de recourir à certains de ces instruments, dont les avances statutaires. Les autorités poursuivront ces efforts de calibrage des outils monétaires et budgétaires pour faire face aux chocs, préserver la stabilité macroéconomique ainsi que la croissance à long terme. Ce faisant, elles mettront à profit les progrès réalisés dans la réforme des outils de politique monétaire, parmi lesquels l’établissement d’un cadre de prévision de la liquidité, la décision de normaliser les coefficients de réserves obligatoires applicables aux banques et la cessation des injections et retraits simultanés de liquidités. Elles mettront en place cette année un nouveau contrat d’opérations de pension qui réduira le risque de crédit et favorisera le développement du marché interbancaire. Parallèlement, il faudra poursuivre les efforts déployés au niveau des pays pour améliorer le climat des affaires, ce qui contribuera au développement des marchés interbancaires et de la dette. Les autorités régionales demeurent prêtes à poursuivre le dialogue avec le FMI sur les moyens d’améliorer davantage les instruments de politique monétaire.

 

  1. Renforcer le secteur financier

 

Les institutions financières de la CEMAC sont dans l’ensemble rentables, liquides et solvables, mais il y a quelques banques en difficulté. Les autorités saluent l’évaluation par les services du FMI du secteur financier de la région et des liens macrofinanciers qui y existent, en particulier des vulnérabilités croissantes qui ressortent des tests de résistance. Elles demeurent attentives à l’évolution du secteur bancaire, notamment à la situation des banques en difficulté pour lesquelles la nomination d’administrateurs provisoires sera envisagée chaque fois qu’elle s’avérera nécessaire. Les autorités mettent l’accent sur le rôle joué par les institutions de microfinance dans la promotion de l’inclusion financière, lequel devrait donc être favorisé par une réglementation et un contrôle appropriés. La Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) est maintenant dotée d’une forte capacité en ressources humaines lui permettant de surveiller de près les banques et institutions de microfinance et de les soumettre à de fréquentes inspections sur place.

 

  1. S’attaquer aux problèmes de compétitivité structurelle

 

Les autorités souscrivent à l’analyse faite par les services du FMI des faiblesses structurelles qui nuisent à la compétitivité. Elles sont conscientes que, pour renforcer la résilience des économies, il faudra remédier à ces goulets d’étranglement, notamment en comblant les déficits d’infrastructure critiques (énergie, routes, télécommunications) et en améliorant le climat des affaires, en particulier dans les volets paiement d’impôts, facilité de la pratique des affaires et systèmes judiciaires.

  1. Renforcer le cadre de convergence régionale et les institutions régionales

 

Les autorités ont mis en place un nouveau cadre de convergence régionale. Ce cadre a été soumis à l’approbation des Chefs d’État dans le but de renforcer sa légitimité et son internalisation. Toutes les institutions régionales sont actuellement renforcées et encouragées à œuvrer en étroite coopération. C’est ainsi que la Commission de la CEMAC et la BEAC seront elles aussi renforcées, notamment au regard du partage d’informations. En outre, des pressions sont exercées en faveur de l’inclusion des directives en matière de gestion des finances publiques de la CEMAC dans la législation nationale, et de gros progrès devraient être réalisés dans ce domaine avant la fin de 2017. D’autres institutions régionales, dont la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) et le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique centrale (GABAC), sont actuellement dotées des capacités dont elles ont besoin pour remplir leurs mandats respectifs.

 

  • CONCLUSION

 

Les autorités régionales ont réaffirmé leur engagement de mettre en place les politiques nécessaires pour réduire les vulnérabilités budgétaires et macrofinancières, consolider le cadre des politiques, assurer le respect effectif du nouveau cadre de convergence, renforcer les institutions régionales tout en déployant des efforts pour éliminer les obstacles structurels à la compétitivité. Elles réfléchissent aux politiques et réformes à appliquer pour permettre aux économies de faire face aux vastes cycles pétroliers à l’avenir. Un soutien accru de la part du FMI, au niveau tant régional que national — sous la forme de conseils, d’assistance technique et, si nécessaire, de concours financiers — sera d’une importance critique pour compléter les politiques et réformes envisagées par les autorités, aider les pays à supporter les chocs existants, renforcer leur résilience et placer l’économie de la région sur la voie d’une croissance et d’un développement plus durables.

 

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