Alors que la Russie s’ingénie, depuis plusieurs semaines, à réduire les signes de sa présence en Centrafrique, Washington réfléchit à rouvrir un poste avancé à Obo, à la frontière de l’Ouganda et du Soudan du Sud. Mi-octobre, l’Africom (commandement des États-Unis pour l’Afrique), dirigé par le général Stephen Townsend, a sollicité plusieurs transporteurs pour acheminer des conteneurs dans l’est du pays.

Outre la surveillance du très stratégique carrefour entre la RCA et le Soudan, les États-Unis souhaitent notamment développer à Obo les activités de formation des Forces armées centrafricaines (FACA). De 2011 à 2017, la localité d’Obo a accueilli une base des forces spéciales américaines lorsque celles-ci traquaient le leader de la Lord’s Resistance Army (LRA), Joseph Kony, commanditaire de nombreuses exactions en Ouganda. Mais en avril 2017, après six années de poursuites infructueuses et 800 millions $ dépensés, le patron d’Africom de l’époque, le général Thomas Waldhauser, avait décidé de mettre un terme à la mission et de retirer ses troupes de RCA. La base d’Obo avait été donnée aux FACA.

Depuis plusieurs semaines, l’ambassadrice américaine dans le pays, Lucy Tamlyn, multiplie les gestes en faveur des autorités centrafricaines. Le 16 octobre, l’USAID (United States Agency for International Development) a annoncé le décaissement prochain d’une enveloppe de 50 millions $ en faveur de la Centrafrique.

Tchadanthropus-tribune avec la Lettre du Continent

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